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vendredi 17 novembre 2017

Ma chienne "Molécule"


Les isothératiques et les nosodes : les  biothérapiques :

Toute l'homéopathie est fondée sur le célèbre "Simila similibus curantur" : les semblables sont soignés par les semblables.
L’isothérapie pourrait être définie comme la thérapeutique fondée sur la loi "l’identique est soigné par l’identique".
Elle utilise, à dose atténuée, la même substance qui est la cause d'un état pathologique en vue de le traiter et de le guérir.

Historique :

Cette méthode a été crée en 1833 par un vétérinaire allemand, le Dr G.Lux dans le but de traiter le charbon du mouton et la morve du cheval. Il écrivait alors : « Toutes les maladies contagieuses renferment dans leur produit même les éléments de la guérison ». On lui doit les nosodes : Anthracinum (charbon du mouton) et Malleinum (morve du cheval).
Un peu plus tard, Héring, médecin homéopathe américain prépare l'isopathe Psorinum à partir de bouton de gale sarcoptique. C'est un remède important de la diathèse psorique.
Plus recemment, en 1948, le Pr Bordet de l'Ecole vétérinaire d'Alfort traite les lithiases urinaires avec des isothérapiques mixtes d'urine et de calculs.

Quel est la différence entre un isothérapique  et un nosode ?

Un isothérapique provient du malade lui-même. Utilisé chez un autre sujet, il devient un nosode. 
« On peut considérer l'isothérapique comme l'équivalent d'un auto-vaccin et le nosode comme un stock vaccin » ( H.Quiquandon, vétérinaire).
Depuis 1955, les différentes substances, non chimiquement définies, provenant soit de cultures microbiennes, de sécrétions ou d'excrétions pathologiques sont appelés « biothérapiques ». Elles doivent avoir une autorisation de mise en vente en France pour être commercialisées. Leur nombre est limité à 26.

Origine des isothérapiques :

Leur origine est très variée :
Ils peuvent parvenir de secrétions et excrétions provenant du malade lui même : sang, salive, poils, squasmes....
Ils peuvent provenir de microbes isolés du malade comme le staphylocoque à partir d'une plaie cutanée, d'un colibacille isolé à partir d'urines infectées …
Ils peuvent aussi provenir de l'environnement : les hétéro-isotherapiques ou appelés exogènes : un aliment (additif alimentaire...), une plante (pollen...), un médicament ( d'anesthésie, de chimiothérapie, un vaccin...), un produit chimique (ciment, peinture...). Ils sont à l'origine de diverses formes d'allergie : alimentaire, respiratoire, cutanée...

Les contre indications :

Ils font éviter l'emploi d'un isothérapique sur un animal malade en mauvais état (cachectique par ex.) et en présence d'une tumeur maligne.

Mise en place d'un traitement :

Dans les maladies aigues, il est préférable de commencer un traitement en basse dilution (4-5 CH).
Pour les maladies chroniques, il faut souvent associer dilutions moyennes (7-9 CH) à des hautes dilutions (15-30 CH).
Il n'y a pas de protocole de traitement-type comme dans tout traitement homéopathique.
Le traitement doit être individualisé à chaque cas clinique en tenant compte de la constitution, le reflet de ce qu'il est, du tempérament de l'animal, c'est à dire la manière dont il réagit et sa diathèse homéopathique.

Quelques biothérapiques autorisés en France et les plus utilisés en médecine vétérnaire des petits animaux :

Anthracinum : 
 
Il est préparé à partir d'un lysat de foie de lapin charbonneux.
Son indication est le traitement des suppurations fétides et noirâtres

Aviaire :

C'est de la tuberculine aviaire diluée et dynamisée.
Cet ancien nosode est prescrit dans les affections chroniques (otites récidivantes, coryza chronique...).


Colibacillinum :

Il est obtenu à partir d'un lysat de colibacilles.
Il est prescrit dans les affections urinaires.

Enterococcinum :

Il est obtenu à partir d'un mélange de plusieurs souches d'entérocoques lysés.

Influenzinum :

C'est un des vaccins contre la grippe de l'Institut Pasteur.
Il est utilisé au début d'une épidémie virale et suivi par Occillococcinum.
Une indication possible dans le coryza débutant chez le chat.

Luesinum :

Il est préparé à partir de sérosités de chancre syphilitique.
Il est prescrit dans les dermatoses rebelles présentant une peau épaisse, scléreuse, fissurée...
Il semblerait être le remède de fond de la fluxion périodique du cheval. (H.Quiquandon).

Medorrhinum :

Il est obtenu à partir de sécrétions urétrales purulentes sur des sujets atteints de gonococcie.
C'est le remède des chiennes sujettes aux leucorrhées et des mâles présentant de la balanite.
Il peut être aussi prescrit dans les affections trainantes mycosiques.
Ce remède est aussi indiqué chez un animal présentant des manifestations rhumatismales chroniques améliorées par le mouvement et aggravées par l'humidité. Souvent le chien ne tient pas en place...
C'est aussi le remède de l'animal irritable. Son caractère est variable dans la journée.
Etant un remède du terrain sycotique, il est aussi prescrit sur des animaux amaigris et fatigués et dont le caractère a changé depuis qu'ils sont malades.


Psorinum :

Ce nosode biothérapique a été crée par Hering.
Il est obtenu actuellement à partir de sérosités prélevées sur des malades atteints de gale.
Il est appelé souvent le « Sulfur refroidi » anergique. Il présente 3 groupes de symptômes caractéristiques :
-l'absence de réaction organique : c'est un animal plutôt frileux.qui recherche le chaud mais craint la forte chaleur....Son état se dégrade au moindre froid ou courant d'air...
-l'alternance et la périodicité des troubles : cutanés, muqueuses, séreuses.
-des signes cutanés importants : mauvaise et forte odeur de tout le corps, éruptions croûteuses, ulcéreuses, prurit généralisé avec des complications microbiennes....
Le psychisme est un animal triste recherchant la solitude, irritable...
Ses indications sont nombreuses en dermatologie et dans les affections chroniques comme les otites chroniques du chien. A ce propos, une de mes amies, le Dr Véronique Baumann, médecin homéopathe dit avoir guéri son chien d'otites chroniques avec une seule dose de Psorimum 15 CH Auparavant, il avait reçu de nombreux traitements allopathiques aussi bien par les voies locales et générale.
. Sur un tout autre sujet, cette personne dit également avoir guéri un petit orme des cochenilles par une pulvérisation diluée de Psorium 30 CH.
C'est le remède à prescrire en présence d'un manque de réactivité aux remèdes prescrits, pourtant bien indiqués par suite d'un affaiblissement de l'organisme.

Pyrogénium :

La souche est constituée d'un autolysat de protéines de viande de bœuf, porc et de placenta humain.
Il est indiqué dans tous les états septiques pouvant résulter d'affection bactérienne, virale ou toxique.
Il sera prescrit dès le début d'une suppuration, avant la prise d'Hepar Sulfur.
Il est aussi indiqué dans les affections gastro-intestinales comme la Parvovirose canine où il est associé à Phosphorus.

Staphylococcinum, Streptococcinum :

Ils sont respectivement fabriqués à partir de souches microbiennes de staphylocoques et de streptocoque.

Staphylotoxinum :

La souche est constituée de l'anotoxine staphylococcique. Il est indiqué dans les affections dues à ce germe, notamment dans le traitement cutanées dues à ce germe.

Tuberculum crudum (TK) :

C'est l'ancienne tuberculine de Koch diluée et dynamisée. C'est le premier biothérapique qui a fait l'objet d'une étude expérimentale sur l'animal (cobayes) en 1958 par M.Tetau et S. de Luna.
C'est le remède chef de fil de la catégorie des tuberculinique. En règle générale, il ne doit jamais être prescrit d'emblée mais de préférence après un drainage....
Chez le chien, cela serait plus un remède des névrites que des rhumatismes. Il serait très fidèle dans les névrites consécutives à une arthrose cervicale avec des douleurs intenses et le besoin de changer de place. Cet état est aggravé par le froid humide.

Tuberculum residum (TR) :

Il s'agit d'une solution glycérinée renfermant les principes insolubles dans l'eau du bacille de Koch.
Son indication est dans le traitement de l'arthrose aggravée par le repos et les premiers mouvements mais amélioré par un mouvement continu.

Pour conclure, il est regrettable que certains nosodes sont interdits en France, notamment celui de la Péritonite Infectieuse Féline (PIF). D'après Mme Iréne de Villiers, immunologiste anglo-saxonne (+) ce nosode permettrait de guérir des chats atteints de cette maladie virale mortelle à pratiquement 100 % des cas cliniques dans sa forme humide (ascite + icter).
Il semblerait même que des nosodes soient utilisés Angleterre en remplacement de vaccins ce qui paraît être dangereux et non à conseiller.

Bibliographie sur ce sujet :

-Homéopathie vétérinaire. Biothérapie d' Henri Quiquandon, vétérinaire.
-Guide pratique d'homéopathie vétérinaire chez le chien, le chat et les nacs de Marie-Noëlle Issautier, vétérinaire.
-Matière Médicale des biothérapiques-nosodes d'Othon-André Julian.
-Homéopathie : connaissances et perspectives d'Alain Horvilleur et col.
Cancer et homéopathie du Dr J-L Bagot ( les hétéro-isothérapies en cancérologie).


Sites internet  sur ce sujet :

-http://www.phytanimal.fr/ : Homéopathie et Isothérapie. Un praticien à votre écoute.
-https://www.homeophyto.com/ :: les nosodes en médecine vétérinaire par le Dr Marcel, vétérinaire et le Dr Véronique Baumann, médecin.
http://homeomalin.com/quest-ce-quun-isotherapique/ par Albert-Claude Quemoun
https://www.vismedicatrixnaturae.fr/sante-generale-1/dossier-vaccination/les-nosodes-une-alte
https://hpathy.com/veterinary-homeopathy/feline-infectious-peritonitis-fip/ Written by Irene de Villiers .















1 commentaire:

Arnaud Veto a dit…

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