Membres

Vos impressions ici :



Écrivez vos impressions sur ce blog et son auteur (et non des demandes de renseignements)

http://www.livre-dor.net/livre.php?livredor=130290.

vendredi 24 novembre 2017

Le Complexe Gingivo Stomatite Chronique Féline (CGSCF)

par le Docteur Joëlle ROBYNS, vétérinaire













Introduction :
Complexe par définition, le CGSCF constitue un véritable défi thérapeutique et les guérisons
définitives sont rares. Il n’existe pas un traitement unique mais plutôt plusieurs solutions
thérapeutiques, chimiques mais aussi naturelles, dont l’efficacité sera différente d’un animal à
l’autre. Les récidives sont fréquentes dans cette affection, et lorsque l’animal est en rémission, un
traitement de fond s’impose et permet bien souvent d’éviter les rechutes.

Localisation :
L’inflammation peut concerner :
• Le palais et/ou la base de la langue, on parle
alors de palato-glossite,
• Les gencives, il s’agit alors de gingivite.
• Du parodonte, on parle de parodontite.
• Les joues, babines et vestibule oral, ce sont des bucco-stomatites.
• L’espace compris entre les piliers du pharynx (plis palato glosses), les fosses pharyngées et les
loges amygdaliennes, ce sont les stomatites caudales
• la stomatite concerne l’inflammation de la cavité buccale au sens large

Etiologie :
L’origine du CGSCF est multifactorielle, tous les cas ne sont pas identiques. L’origine du
problème résulte d’une défaillance de certains mécanismes de défense de la cavité buccale ou
d’une réponse immunologique anormale provoquée par certaines bactéries périodontopathogènes
et/ou par certains virus. D’une manière générale et pour simplifier, les chats atteints du CGSCF ne
possèdent pas assez d’IgA dans leur salive mais ont beaucoup trop d’IgG (et d’IgM) dans leur
salive et dans leur sang.
Chez le chat malade, la réponse immunitaire est inadaptée et de type Th1, elle produit des
lymphocytes T cytotoxiques (LTCD8+ ) responsables des lésions observées. Il s’ensuit un cercle
vicieux car l’épithelium endommagé laisse passer virus et bacteries qui induisent à nouveau une
réponse de type Th1.
Chez le chat sain, la réponse immunitaire est de type Th2 avec production de lymphocytes T
regulateurs (LTCD4+) et synthèse d’IgA .

classification :
Etant donnée la diversité clinique, il serait intéressant de pouvoir les différencier avec comme
critères, localisation, aspect des lésions et agent causal :
• La localisation
Gingivite= inflammation de la gencive
Péridontite = inflammation de la gencive, du ligament parodontal, du cément et de l'os
alvéolaire.
Stomatite = inflammation entière de la cavité buccale.
Glossite = inflammation de la langue
• Les lésions observées (macroscopiquement et histologiquement)
Hyperplasique, ulcérative ou les 2
Lymphocytaire, plasmocytaire ou les 2
• Les mécanismes pathologiques déclenchants et/ou favorisants.
Déséquilibre de la flore buccale
Plaque dentaire et tartre
Condition immunosuppressive telles que FeLV ou FIV
Allergie à la plaque dentaire (immuno-réactive)

Examens complémentaires :
• Dans un premier temps, il faut effectuer un bilan hématologique et biochimique pour rechercher
une maladie concomitante comme une insuffisance rénale, un diabète sucré, une hypothyroïdie
ou une anomalie hépatique. La recherche des virus FelV et FIV par sérologie est indispensable,
la présence de l’un et/ou l’autre assombrit le pronostic.
• Dans un deuxième temps et sous anesthésie, il faut faire bilan bucco dentaire associé à un
détartrage ainsi qu’un bilan radiographique si possible. Le retrait des molaires et prémolaires
est nécessaire lors d’allergie à la plaque dentaire ou lorsque qu’il y a résorption odontoclastique,
déchaussements ou présence de poches parodontales. Suite à ces extractions, un certain
pourcentage de chats guérissent spontanément. La recherche du calicivirus (FCV) par PCR se
réalise par écouvillonnage de l’oro-pharynx, il est presque toujours présent dans les atteintes
caudales.

Symptômes :
Hyper salivation et halitose, poil terne car ne chat ne fait plus sa toilette, dysorexie voire
anorexie, répugnance à la préhension et à la mastication, prostration dans les cas plus grave, bref,
le chat a mal et le fait savoir !
Les lésions observées sont un mélange d’ulcération et/ou d’hyperplasie de l’épithélium buccal.
A l’ouverture de la bouche, si le chat se laisse faire, sa muqueuse apparait « rouge » car
terriblement enflammée.

Traitements:
Le schéma doit bien sûr être adapté en fonction du cas et de son évolution mais aussi en fonction
de la motivation de son propriétaire, de la facilité du chat à prendre son traitement et de l’aspect
financier.
Il faut en premier lieu « nettoyer » la cavité buccale pour éliminer les germes responsables de cette
cascade inflammatoire : Parfois difficile à administrer, antidouleurs et antibiotiques adaptés sont
incontournables dès les premiers symptômes :
• Antibiotique avec la clindamycine que je préfère à l’association spiramycine/metronidazole
pendant 2 à 3 semaines.
• Anti inflammatoire avec le meloxicam très bien toléré et efficace pendant 5 à 10 jours.
Puis je distinguerais 2 sortes de traitement :
• Un traitement « de fond » avec la phytothérapie, l’homéopathie, l’oligothérapie, l’apithérapie,
parfois suffisants seuls.
Un traitement plus lourd et plus onéreux que je mets en place en cas d’insuffisance du
précédent ou lorsqu’il est impossible de faire avaler quoique ce soit !
D’un chat à l’autre, la réponse peut-être très différente et plus encore, pour un même chat, il
peut arriver qu’un traitement autrefois efficace s’inactive avec le temps.

PHYTOTHERAPIE :

• Gel d’Aloe Vera : possède à la fois des propriétés anti inflammatoires et immuno-stimulantes,
c’est aussi un bon cicatrisant des plaies et donc des ulcères buccaux. Posologie : 0,5ml 1 à 2 fois
par jour en continu ou sous forme de cure en fonction des résultats. Je conseille l’ANIMALOE
du laboratoire LABBÊA concentré, naturel et très bien accepté même en cas de douleur
importante.
• Uncaria Tomentosa aussi appelé Griffe du chat, puissant immuno-modulateur, il est
indispensable en traitement de fond. Existe en gélule à 500mg, la dose journalière étant de
100mg, je fait diluer 1 gélule avec un aliment que le chat aime (ex : 5 ml de jus de thon), il suffit
ensuite de donner 1 ml par jour. A donner sur 3 mois à raison de 2 fois par an ou en continu si
nécessaire.
• Cassis (ribes nigrum), anti-inflammatoire puissant, immunomudulatrice, analgésique
périphérique, antiviral et antioxydant.
• Melisse : Cette plante possède des propriétés anti virale, elle est aussi anti-ulcéreuse, bactéricide
et présente des propriétés stimulante sur la digestion. De plus elle agit positivement sur
l’humeur ce qui ne peut faire que du bien aux pauvres chats qui souffrent de leur bouche.
• Reglisse : Sa racine est immunomodulatrice, elle est aussi anti-inflammatoire (cortisone like)
antibactérienne, antivirale, antifongique, cicatrisante et anti-ulcéreuse gastrique.
Le BUCCANIMA du laboratoire LABBÊA, bientôt disponible sur le marché vétérinaire, contient
mélisse+cassis+réglisse+propolis+ zinc. C’est une pâte à appliquer directement dans la bouche ou
à mélanger à l’aliment. La posologie est de 0,2 à 0,3ml par jour pendant 3 mois renouvelable.

Les huiles essentielles peuvent être utilisées localement mais avec une dilution importante
(0,5%) dans de l’huile végétale ou de l‘Aloé Vera. Je conseille un mélange d’HE de laurier noble
et de clou de girofle. La prise orale d’huiles essentielles antivirales et immunostimulantes
(STIMUNVET® contient de l’HE de Ravintsara, de clou de girofle et de thym saturéoïde) est
bénéfique pour un traitement à long terme surtout lorsque le chat est positif à l’un des virus FIV,
FelV ou FCV. La posologie conseillée est d’une gélule, 2 fois par semaine pendant 3 mois.
Je teste en ce moment avec ma consoeur Celine Moussour un mélange très prometteur :
ANIMALOE + BUCCANIMA +GEL aux HUILES ESSENTIELLES en 1 à 2 applications par jour.

• gemmothérapie ou Phytembryothérapie : c’est l’utilisation des jeunes pousses et des bourgeons
sous forme de macérât concentré.
Thérapie très intéressante car le bourgeon d’une plante contient tout le potentiel de
développement, toute la puissance de la future plante, il est extrêmement riche en minéraux, en
oligo éléments, vitamines et facteurs de croissance.
Les bourgeons sont récoltés au printemps, à un moment clé de leur cycle de développement
naturel et sont mis en macération frais pendant plusieurs semaines dans un mélange d’eau-alcool-glycérine.
L’extrait obtenu porte le nom de macérat concentré car il ne subit aucune dilution. Cette
technique permet d’extraire toutes les vertus et l’énergie vitale des bourgeons. Chaque élément du
mélange de macération joue un rôle spécifique : l’eau extrait les sels minéraux, les vitamines, les
flavonoïdes… ; l’alcool extrait les alcaloïdes, les hétérosides… et la glycérine végétale extrait les
flavonoïdes, phénols…
Le Cassis est mon préféré (allergie, anti-infectieux, anti-inflammatoire, immuno-régulateur)
associé au rosier sauvage (antiviral, stimule l’immunité) et au chêne ( cicatrisant de la muqueuse
gingivale, cortisone-like). Il faut utiliser le macérât concentré, qui contient peu d’alcool et donc
bien accepté même par les chats. La posologie est de 1 goutte du mélange et par jour, ce qui est
très peu et très économe !
• Spiruline, très riche en anti-oxydant (Phycocyanine), en minéraux et oligo éléments, je
recommande les ampoules buvables d'Alpha Biotech. Le chat le prend très bien aussi car très
peu de gout ! Posologie : 0,5 ml à 2 ml par jour, en cure de 3 semaines renouvelable.
• Echinacée anti infectieuse (bactérienne,fongique,virale, parasitaire) elle possède aussi de belles
propriétés immuno-stimulante en activant notamment la production d’IgA. A utiliser sous
forme de cure de 10 jours par mois sous forme d’EPS : 2ml par 10 Kg et par jour.
D’autres thérapies existent, bien sur, et cette liste n’est pas exhaustive mais j’ai voulu citer celles
que je connais et que j’ai utilisé avec succès.
Evidemment, il n’est pas indiqué d’utiliser tous ces traitements en même temps mais l’un après
l’autre de manière à tester celui ou ceux qui sont acceptés par le chat et qui lui sont bénéfique.

APITHERAPIE :
• propolis : Ce dérivé de la ruche possède des propriétés anesthésiante, cicatrisante,
hémostatique, antivirale, antibactérienne, antifongique. Ne pas utiliser la forme
alcoolisée, elle existe en poudre mais on la trouve aussi sous forme liquide. Le gout est
en général bien accepté.
• miel : très efficace pour cicatriser et désinfecter les plaies, la prise spontanée par certains
chats en fait un traitement de choix pour les plaies buccales mais attention il faut le
distribuer en toute petite quantité à cause de sa richesse en sucre !
• pollen : tonifiant, probiotique, immunostimulant, c’est un apport protéique de qualité
facile à administrer à raison d’une cuillère à moka par jour. Attention, le pollen doit être
frais et conservé au congelateur ou réfrigérateur.
• gelée royale : nectar de la ruche, c’est une denrée rare qu’il faut utiliser avec parcimonie
et à bon escient. Il faut aussi se méfier de sa provenance et bien la conserver à l’abri de
lumière et de la chaleur. L’équivalent d’un grain de riz par jour est suffisant en cure
de 3 semaines.

HOMEOTHERAPIE :
• Apis 5CH, dès qu’apparait la rougeur
• Borax 5CH, en présence d’ulcérations sur les gencives et sur les bords de la langue.
• Mercurius sol 5CH, si la douleur est intense.
• Lachesis 5CH, lors d’association de douleur, rougeur et saignements.
• Thymuline 9CH, pour stimuler l’immunité, 5 granules deux soirs par semaine.
• Baptisia 5CH, peut être prescrit quand les lésions descendent sur le pharynx et quand l’odeur est
forte.
OLIGO-ELEMENTS  :
Présents en quantité infime, les oligoéléments jouent un rôle biologique essentiel,
• Cuivre-or-argent : ces 3 molécules sont anti-infectieuses, anti-virales et cortico-stimulatrices.
Il est proposé en tant que modificateur de terrain dans tous les états
anergiques, les troubles fonctionnels résistant aux thérapeutiques usuelles, toutes les
maladies infectieuses aiguës, chroniques et leurs suites. Faire des cures de 0,5 ml par
jour et à jeun.
• Argent colloïdal : antibactérien, antifongique, anti-inflammatoire, il corrige les
dysimmunités mais il faut être scrupuleux lors de son achat pour éviter les fraudes. Sa
posologie est de 1 à 2 gouttes par kilo en cure de 3 semaines ou 10 jours par mois.
• Chlorure de magnesium, est anti infectieux, il es aussi immunostimulant. Diluer 1 sachet de 150
gr de nigari dans 1 litre d’eau et donner 1/2 à 1 c à café par jour dans la nourriture. A proscrire
en cas d’insuffisance rénale.
• Zinc : le zinc est un oligoélément essentiel au bon fonctionnement de l’organisme, c’est
un excellent antioxydant, il joue aussi un rôle important dans le maintien des défenses
immunitaires, il permet, entre autres activités, une meilleure cicatrisation des plaies.
Mais comme il n'est pas stocké par l’organisme, sa supplémentation est nécessaire en
cas de trouble.

COMPLEXE D’ACIDES GRAS, L’ARA 300 ALPHA :
Injection de 2 ml en SC + anesthésique local à J0-J3-J6-J9-J12, puis injection tous les mois ou tous
les 2 mois suivant le résultat clinique. Les résultats sont parfois bluffants, la douleur est vite
soulagée mais certains chats récidivent dès l’arrêt du traitement.
avantage : peu onereux, facile à mettre en place, sans effet secondaire. Idéal chez les chats
récalcitrants au traitement oral.

THERAPIE CELLULAIRE :
Les cellules souches mésenchymateuses apparaissent comme un traitement prometteur pour les
maladies dysimmunitaires et inflammatoires grâce à leurs propriétés immuno-régulatrice.
Le protocole consiste en 2 injections à un mois d’intervalle en intraveineuse lente.
Un test est disponible pour savoir si le chat va répondre à la thérapie cellulaire pour ainsi obtenir
90% de réponse positive.
Le traitement est onéreux, mais 2 injections suffisent, protocole d’avenir ? Pour en savoir plus,
contacter la société StemT.

LE LASER :
La thérapie au laser est une technique thérapeutique indolore et non invasive qui peut être
appliquée à toutes les pathologies dans lesquelles sont présents douleur, inflammation, oedème,
plaies et ulcères.
Le laser a un effet anti-douleur en suppressant les nocicepteurs de la région et en augmentant la
sécrétion d’endorphine. Il a un effet anti-inflammatoire en diminuant l’oedeme et active le
drainage lymphatique Il permet également la guérison de la plaie en augmentant la production de
fibroblastes et de collagène, lesquels sont essentiels pour la réparation tissulaire. Le laser
augmente aussi le nombre de capillaires dans la région, accélérant ainsi la fermeture de la plaie et
diminue la formation de tissu cicatriciel.
inconvénients : peu de cliniques vétérinaires sont équipée car le laser est d’un cout très élevé !

INTERFERON OMEGA RECOMBINANT D’ORIGINE FELINE :
Les interférons appartiennent au groupe des cytokines qui ont des propriétés antivirales et
immunomodulatrices. 3 modes d’administration sont recommandés:
• 3 injections de 1 à 2 MU à 15 jours d’intervalle dans les fosses palatoglosses et sous anesthésie
générale. A renouveler tous les mois en cas de récidive.
• 5 injections de 2 MU en SC, chaque 2 jours associée à la voie orale si possible.
• La voie transmuqueuse serait à privilégier en administrant 10 000 UI d’interféron oméga
directement dans la bouche pendant un à trois mois.
inconvénients : résultats inconstants, traitement couteux, voie orale pas toujours facile à
administrer.

CYCLOSPORINE :
La ciclosporine est une molécule inhibitrice des lymphocytes T.
Sa posologie est de 2 à 7,5 mg/kg en 2 prises par jour par voie orale, avec un minimum d’un mois
avant d’observer une bonne amélioration. Ensuite il faut trouver la dose minimale efficace, un jour
sur deux à 1X/semaine pour certains chats. Le laboratoire Iddex propose un dosage sanguin
permettant ainsi de trouver la bonne posologie car l’absorption est variable d’un chat à l’autre.
inconvénients : thérapeutique immunodépressive ! Pas d’AMN chez le chat, traitement couteux,
voie orale pas toujours facile à administrer, récidive dès l’arrêt du traitement.

CORTICOÏDES :
Certains chats répondent très bien à cette thérapie…Mais les corticoïdes ont un effet dépresseurs
du système immunitaire pouvant aggraver l’immunodéficience due à un éventuel rétrovirus.
Malheureusement le recours à ce type de traitement est parfois le seul possible lorsque le chat
n’est pas manipulable ou que le prix des autres traitements est prohibitif.
Néanmoins, il ne faudrait les utiliser qu’en dernier recours.

Conclusion :
Jusqu’à aujourd’hui, le pronostic du CGSCF était toujours réservé voire mauvais du fait de la
chronicité, de la résistance aux traitements et du taux de récidive relativement important.
Il est pourtant possible de soulager voire même de guérir ou du moins de prévenir les échecs à
condition d’avoir une approche pluri thérapeutique en intégrant des thérapies naturelles qui
s’avèrent efficaces, qui ne présentent aucun effet secondaire même sur le long terme, ce qui permet
ainsi de ralentir ou stopper l’évolution de ce complexe.
Prescrire ces médecines alternatives, c’est aussi répondre à l’attente de nos clients, désireux
aujourd’hui de se soigner et de soigner leurs animaux de manière plus « naturelle ».

Bibliographie :
REVUES
• Boutoille F. et al. Traitements adjuvants aux soins dentaires lors de gingivo-stomatite féline. Le Point Vétérinaire.
2009.
• Hennet P. Chronic gingivo-stomatitis in cats: long term follow-up of 30 cases treated by dental extractions. J Vet Dent.
2005.
• Hennet P. et al. Comparative efficacy of a recombinant feline interferon omega in refractory cases of caliciviruspositive
cats with caudal stomatitis
• Girard N. et al. Retrospective study of dental extraction for treatment of chronic caudal stomatitis in 60 caliciviruspositive
cats. Vet Dental Forum Congress 2005.
• Hennet P. Les stomatites du chat. Prat Méd Chir Anim Comp 1999;
• Camy G. Le complexe gingivostomatite chronique : étiologie et approches thérapeutiques. L’Essentiel. 2010;197:17-20.
THESES
• Damien MEDAN, LA STOMATITE LYMPHOPLASMOCYTAIRE FELINE, MECANISMES IMMUNOPATHOLOGIQUES ET
APPLICATIONS THERAPEUTIQUES, thèse présentée et soutenue publiquement en 2006 devant l’Université Paul-Sabatier de
Toulouse
• Christel VIRON-LONGUET, LE COMPLEXE GINGIVO-STOMATITE LYMPHOPLASMOCYTAIRE DU CHAT, thèse présentée et
soutenue publiquement devant LA FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL en 2006
LIVRES
• Pierre MAY, guide pratique de phyto-aromathérapie, édition MED’COM.
• Philippe ANDRIANNE, la GEMMOTHERAPIE edition AMYRIS


SI VOUS DÉSIREZ UTILISER CE DOCUMENT LORS DE COURS OU DE FORMATIONS,
MERCI DE TOUJOURS LE DISTRIBUER TEL QUE ET EN ENTIER (PAS D'EXTRAIT) ET DE

CITER LA SOURCE.















Dr Joëlle Robyns, vétérinaire.

vendredi 17 novembre 2017

Les Stomatites félines


Mais voici quelques mélanges que j’utilise. En période de crise : Gel d’aloe vera buvable avec un peu de propolis. 1 ou 2 ml de gel d’aloe vera + ¼ à ½ gélule de poudre de propolis. Les chats n’adorent pas mais c’est apaisant et désinfectant Un mélange d’ EPS ( extrait de plante standardisé) mélisse + réglisse. Avec la réglisse je ne fais donner que pendant 15 jours d’affilée, ensuite j’alterne avec de la mélisse. Si je suspecte de l’herpès je donne un complément alimentaire contenant de la L-lysine. Pour stabiliser : Gel d’aloe vera trois fois par semaine, une semaine par mois de l’EPS de mélisse en local.. La L-lysine en cures régulièrement. Action générale sur l’organisme Le gel d’aloe vera ( per os : 1à 2 ml) cinq jours / sept, goût très neutre. La spiruline ( spirulysat de chez Alpha Biotech) pratique goût neutre ! 0,5 à 2 ml par jour
Ma chienne "Molécule"


Les isothératiques et les nosodes : les  biothérapiques :

Toute l'homéopathie est fondée sur le célèbre "Simila similibus curantur" : les semblables sont soignés par les semblables.
L’isothérapie pourrait être définie comme la thérapeutique fondée sur la loi "l’identique est soigné par l’identique".
Elle utilise, à dose atténuée, la même substance qui est la cause d'un état pathologique en vue de le traiter et de le guérir.

Historique :

Cette méthode a été crée en 1833 par un vétérinaire allemand, le Dr G.Lux dans le but de traiter le charbon du mouton et la morve du cheval. Il écrivait alors : « Toutes les maladies contagieuses renferment dans leur produit même les éléments de la guérison ». On lui doit les nosodes : Anthracinum (charbon du mouton) et Malleinum (morve du cheval).
Un peu plus tard, Héring, médecin homéopathe américain prépare l'isopathe Psorinum à partir de bouton de gale sarcoptique. C'est un remède important de la diathèse psorique.
Plus recemment, en 1948, le Pr Bordet de l'Ecole vétérinaire d'Alfort traite les lithiases urinaires avec des isothérapiques mixtes d'urine et de calculs.

Quel est la différence entre un isothérapique  et un nosode ?

Un isothérapique provient du malade lui-même. Utilisé chez un autre sujet, il devient un nosode. 
« On peut considérer l'isothérapique comme l'équivalent d'un auto-vaccin et le nosode comme un stock vaccin » ( H.Quiquandon, vétérinaire).
Depuis 1955, les différentes substances, non chimiquement définies, provenant soit de cultures microbiennes, de sécrétions ou d'excrétions pathologiques sont appelés « biothérapiques ». Elles doivent avoir une autorisation de mise en vente en France pour être commercialisées. Leur nombre est limité à 26.

Origine des isothérapiques :

Leur origine est très variée :
Ils peuvent parvenir de secrétions et excrétions provenant du malade lui même : sang, salive, poils, squasmes....
Ils peuvent provenir de microbes isolés du malade comme le staphylocoque à partir d'une plaie cutanée, d'un colibacille isolé à partir d'urines infectées …
Ils peuvent aussi provenir de l'environnement : les hétéro-isotherapiques ou appelés exogènes : un aliment (additif alimentaire...), une plante (pollen...), un médicament ( d'anesthésie, de chimiothérapie, un vaccin...), un produit chimique (ciment, peinture...). Ils sont à l'origine de diverses formes d'allergie : alimentaire, respiratoire, cutanée...

Les contre indications :

Ils font éviter l'emploi d'un isothérapique sur un animal malade en mauvais état (cachectique par ex.) et en présence d'une tumeur maligne.

Mise en place d'un traitement :

Dans les maladies aigues, il est préférable de commencer un traitement en basse dilution (4-5 CH).
Pour les maladies chroniques, il faut souvent associer dilutions moyennes (7-9 CH) à des hautes dilutions (15-30 CH).
Il n'y a pas de protocole de traitement-type comme dans tout traitement homéopathique.
Le traitement doit être individualisé à chaque cas clinique en tenant compte de la constitution, le reflet de ce qu'il est, du tempérament de l'animal, c'est à dire la manière dont il réagit et sa diathèse homéopathique.

Quelques biothérapiques autorisés en France et les plus utilisés en médecine vétérnaire des petits animaux :

Anthracinum : 
 
Il est préparé à partir d'un lysat de foie de lapin charbonneux.
Son indication est le traitement des suppurations fétides et noirâtres

Aviaire :

C'est de la tuberculine aviaire diluée et dynamisée.
Cet ancien nosode est prescrit dans les affections chroniques (otites récidivantes, coryza chronique...).


Colibacillinum :

Il est obtenu à partir d'un lysat de colibacilles.
Il est prescrit dans les affections urinaires.

Enterococcinum :

Il est obtenu à partir d'un mélange de plusieurs souches d'entérocoques lysés.

Influenzinum :

C'est un des vaccins contre la grippe de l'Institut Pasteur.
Il est utilisé au début d'une épidémie virale et suivi par Occillococcinum.
Une indication possible dans le coryza débutant chez le chat.

Luesinum :

Il est préparé à partir de sérosités de chancre syphilitique.
Il est prescrit dans les dermatoses rebelles présentant une peau épaisse, scléreuse, fissurée...
Il semblerait être le remède de fond de la fluxion périodique du cheval. (H.Quiquandon).

Medorrhinum :

Il est obtenu à partir de sécrétions urétrales purulentes sur des sujets atteints de gonococcie.
C'est le remède des chiennes sujettes aux leucorrhées et des mâles présentant de la balanite.
Il peut être aussi prescrit dans les affections trainantes mycosiques.
Ce remède est aussi indiqué chez un animal présentant des manifestations rhumatismales chroniques améliorées par le mouvement et aggravées par l'humidité. Souvent le chien ne tient pas en place...
C'est aussi le remède de l'animal irritable. Son caractère est variable dans la journée.
Etant un remède du terrain sycotique, il est aussi prescrit sur des animaux amaigris et fatigués et dont le caractère a changé depuis qu'ils sont malades.


Psorinum :

Ce nosode biothérapique a été crée par Hering.
Il est obtenu actuellement à partir de sérosités prélevées sur des malades atteints de gale.
Il est appelé souvent le « Sulfur refroidi » anergique. Il présente 3 groupes de symptômes caractéristiques :
-l'absence de réaction organique : c'est un animal plutôt frileux.qui recherche le chaud mais craint la forte chaleur....Son état se dégrade au moindre froid ou courant d'air...
-l'alternance et la périodicité des troubles : cutanés, muqueuses, séreuses.
-des signes cutanés importants : mauvaise et forte odeur de tout le corps, éruptions croûteuses, ulcéreuses, prurit généralisé avec des complications microbiennes....
Le psychisme est un animal triste recherchant la solitude, irritable...
Ses indications sont nombreuses en dermatologie et dans les affections chroniques comme les otites chroniques du chien. A ce propos, une de mes amies, le Dr Véronique Baumann, médecin homéopathe dit avoir guéri son chien d'otites chroniques avec une seule dose de Psorimum 15 CH Auparavant, il avait reçu de nombreux traitements allopathiques aussi bien par les voies locales et générale.
. Sur un tout autre sujet, cette personne dit également avoir guéri un petit orme des cochenilles par une pulvérisation diluée de Psorium 30 CH.
C'est le remède à prescrire en présence d'un manque de réactivité aux remèdes prescrits, pourtant bien indiqués par suite d'un affaiblissement de l'organisme.

Pyrogénium :

La souche est constituée d'un autolysat de protéines de viande de bœuf, porc et de placenta humain.
Il est indiqué dans tous les états septiques pouvant résulter d'affection bactérienne, virale ou toxique.
Il sera prescrit dès le début d'une suppuration, avant la prise d'Hepar Sulfur.
Il est aussi indiqué dans les affections gastro-intestinales comme la Parvovirose canine où il est associé à Phosphorus.

Staphylococcinum, Streptococcinum :

Ils sont respectivement fabriqués à partir de souches microbiennes de staphylocoques et de streptocoque.

Staphylotoxinum :

La souche est constituée de l'anotoxine staphylococcique. Il est indiqué dans les affections dues à ce germe, notamment dans le traitement cutanées dues à ce germe.

Tuberculum crudum (TK) :

C'est l'ancienne tuberculine de Koch diluée et dynamisée. C'est le premier biothérapique qui a fait l'objet d'une étude expérimentale sur l'animal (cobayes) en 1958 par M.Tetau et S. de Luna.
C'est le remède chef de fil de la catégorie des tuberculinique. En règle générale, il ne doit jamais être prescrit d'emblée mais de préférence après un drainage....
Chez le chien, cela serait plus un remède des névrites que des rhumatismes. Il serait très fidèle dans les névrites consécutives à une arthrose cervicale avec des douleurs intenses et le besoin de changer de place. Cet état est aggravé par le froid humide.

Tuberculum residum (TR) :

Il s'agit d'une solution glycérinée renfermant les principes insolubles dans l'eau du bacille de Koch.
Son indication est dans le traitement de l'arthrose aggravée par le repos et les premiers mouvements mais amélioré par un mouvement continu.

Pour conclure, il est regrettable que certains nosodes sont interdits en France, notamment celui de la Péritonite Infectieuse Féline (PIF). D'après Mme Iréne de Villiers, immunologiste anglo-saxonne (+) ce nosode permettrait de guérir des chats atteints de cette maladie virale mortelle à pratiquement 100 % des cas cliniques dans sa forme humide (ascite + icter).
Il semblerait même que des nosodes soient utilisés Angleterre en remplacement de vaccins ce qui paraît être dangereux et non à conseiller.

Bibliographie sur ce sujet :

-Homéopathie vétérinaire. Biothérapie d' Henri Quiquandon, vétérinaire.
-Guide pratique d'homéopathie vétérinaire chez le chien, le chat et les nacs de Marie-Noëlle Issautier, vétérinaire.
-Matière Médicale des biothérapiques-nosodes d'Othon-André Julian.
-Homéopathie : connaissances et perspectives d'Alain Horvilleur et col.
Cancer et homéopathie du Dr J-L Bagot ( les hétéro-isothérapies en cancérologie).


Sites internet  sur ce sujet :

-http://www.phytanimal.fr/ : Homéopathie et Isothérapie. Un praticien à votre écoute.
-https://www.homeophyto.com/ :: les nosodes en médecine vétérinaire par le Dr Marcel, vétérinaire et le Dr Véronique Baumann, médecin.
http://homeomalin.com/quest-ce-quun-isotherapique/ par Albert-Claude Quemoun
https://www.vismedicatrixnaturae.fr/sante-generale-1/dossier-vaccination/les-nosodes-une-alte
https://hpathy.com/veterinary-homeopathy/feline-infectious-peritonitis-fip/ Written by Irene de Villiers .