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mercredi 4 novembre 2015

La démodécie canine et les huiles essentielles




Stimuler l’immunité !
 

 Demodex adultes et larves

Le démodex, un acarien particulier :

On sait que le démodex est normalement présent sur la peau des chiens, l’infection ayant

lieu dans les heures qui suivent l’accouchement puisque les chiots nés par césarienne et

élevés au biberon en sont indemnes.

Mais ce parasite ne va se développer que chez certains chiens :

• Chez le jeune, c’est surtout une incompétence de l’immunité qui est en cause

aggravée évidemment par des mauvaises conditions d’élevage. Aux états unis, les

géniteurs d’animaux atteints sont écartés de la reproduction car une origine

génétique est suspectée.

Jeune carlin atteint de démodécie

• Chez le chien adulte, les cas sont plus rares et les causes sous jacentes, telles

l’excès de corticoïdes, le diabète, l’hypothyroïdie sont avancées. (1) (2) (3) (4)

Vieux Yorkshire démodécique traité pour « atopie »

Demodex au microscope

Les traitements
:


Ils font appel à l’amitraze par voie externe sous forme de lotion et aux

ivermectines par voie interne.

Les soins sont à appliquer sur un terme plus ou moins long et ce n’est qu’au bout de 2

grattages négatifs à 1 mois d’intervalle qu’on peut déclarer le chien « guéri ». (5)

Il n’est pas question ici d’épiloguer sur les traitements classiques mais plutôt d’essayer

d’accélérer cette guérison en utilisant certaines huiles essentielles comme agent anti

parasitaire mais aussi comme soutien et stimulant de l’immunité.

Trop méconnues aujourd’hui et pourtant tellement efficaces !

Même pour les plus cartésiens d’entre nous, les HE révèlent leur secret puisque leur

composition est clairement définie grâce aux moyens d’analyses modernes : La

chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse. Celles-ci

permettent de décomposer chaque HE en molécules biochimiques ayant des activités

bien connues et référencées. (6) (7) (8)

Mode d’action des huiles essentielles :

Les huiles essentielles ont une action directe en tuant le parasite (en brûlant leur

appareil respiratoire ou en les paralysant) et une action indirecte en stimulant le

système immunitaire (en augmentant la production d’IGM et d’IGA).

Elles sont utilisées par voie externe et par voie interne.

Lesquelles choisir ?

Les critères de choix sont multiples, voici ce qui va me guider vers ma formule finale:

o HE reconnue pour leur efficacité antiparasitaire

o HE ayant peu ou pas d’effet secondaire (photosensibilisation, allergie,

dermocausticité...) mais ici, la dilution importante des HE pose peu de problème.

o HE de moindre cout quand plusieurs sont en concurrence.

o HE que je possède déjà dans mon aromathèque.

Voies d’applications :

Il faut préparer une dilution (environ 2% d’HE) sous forme de lotion aqueuse ou diluer

en extemporané dans un volume de shampoing.

Ma préférence personnelle va aux HE de Tea tree (melaleuca alternifolia), de clou de

girofle (eugénia caryophyllus), de cannelle écorce (cinnamomum zeylanicum), de litsée

citronnée (litsea citrata).

Il est toujours préférable de mélanger 3 ou 4 HE plutôt qu’une seule, ceci afin d’obtenir

une synergie et donc une meilleure efficacité.

En pratique, 2% d’HE correspond à 2ml d’HE pour 100ml d’eau soit encore 70 gouttes

d’HE pour 100ml d’eau.

Les HE n’étant pas solubles dans l’eau, il faut les mélanger à un solubilisant (ex : Solubol,

4X plus que d’HE) puis rajouter l’eau.

Dans un shampoing, c’est encore plus facile : 1 ml (35 gouttes) d’HE dans 50 ml, puis

appliquer comme un shampoing. Le seul inconvénient de cette préparation, c’est qu’elle

n’est pas stable dans le temps, il faut donc l’utiliser immédiatement.

Pour les HE citées plus haut, voici ma proportion de chaque HE :

• Tea tree 30% soit 0,6ml ou encore 21 gouttes

• clou de girofle 25% soit 0,5ml ou encore 17 gouttes

• cannelle écorce 20% soit 0,4ml ou encore 14 gouttes

• litsée citronnée 25% soit 0,5ml ou encore 18 gouttes

Les HE sous forme de capsules molles sont les plus faciles à ingérer car les HE ont un

goût très prononcé, il est impossible d’obtenir une prise spontanée.

J’utilise en pratique une synergie d’HE reconnues stimulantes de l’immunité : l’HE de

ravintsara (cinnamomum camphora CT cinéole), l’HE d’eucalyptus radié (eucalyptus

radiata), l’HE de thym à feuille de sarriette (thymus satureioïdes), l’HE d’arbre à tea

(melaleuca alternifolia), l’HE de clou de girofle (eugenia caryophyllus).

Le nom commercial de cette formule est le « Stimunvet® » de Vet Essentiel® en vente

La posologie est d’une gélule pour 10 kg et par jour, à donner au cours du repas. Il est

vivement conseillé de contrôler l’intégrité de la fonction hépato-rénale et de faire une

pause 2 jours de suite dans la semaine (soit du lundi au vendredi et arrêt le

samedi/dimanche) et cela pendant 1 à 2 mois. (9) (10)

Existe-il un risque de toxicité ?

Par voie externe, une réaction allergique est toujours possible, il est préférable de tester

la préparation en l’appliquant sur une faible surface et attendre 24H une éventuelle

Par voie interne, il est toujours indispensable de s’assurer de la bonne santé du système

hépato-rénal. Les huiles essentielles peuvent aussi être irritantes pour l’estomac, il est

conseillé de les administrer avec le repas.

D’une manière générale, la toxicité des HE dépend de leur composition, de la dose

administrée et de la durée d’administration. (11)

D’autres applications ?


Les HE sont connues de façon empirique depuis des millénaires mais les méthodes

modernes d’analyses ont permis de connaître avec exactitude leur composition et leurs

différentes vertus qui varient selon les plantes mais aussi les parties de plantes

aromatiques utilisées.

Certaines d’entre elles s’avèrent être de très puissantes anti bactériennes, anti fongiques

et anti virales en plus d’être antiparasitaires et stimulantes immunitaires.

Que ce soit pour lutter contre les affections chroniques mais aussi les affections aigues

comme la toux de chenil, le coryza, le FIV... Les huiles essentielles sauront trouver leur

place, seules ou en complément de la médecine vétérinaire classique, ceci afin d’essayer

d’obtenir une guérison durable. (9) (12).


Bibliographie :



1 :http://www.fregis.com/infos_sante_pathologie_chien_detail.php?entree=&mod=path

2 :http://www.dermavet.com/modules/atlasparasito/htm/dem/demfch.htm

3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mod%C3%A9cie

4 : http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=442

5 : « Demodecie canine » Dr Bensignor, revue « l’Essentiel » N°361

6 : http://www.pranarom.com/aromatherapie-scientifique

7 : VALNET Jean, Aromathérapie, 11ème édition, Edition Vigot, 2003.

8 : 2. FRANCHOMME, P., JOLLOIS, R., PENOEL D : l’aromathérapie exactement,

Encyclopédie de l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles, Editions Jollois, 2001

9 : www.aromatherapie-animal.com

10 : « guide pratique de la phytoaromatherapie » Dr Pierre May

11 Thèse sur la toxicité des huiles essentielles (http://oatao.univ-
toulouse.fr/619/1/andro_619.pdf)

12 : www.vetessentiel.com




Voici un vilain Demodex bien vivant filmé au microscope. Présent en grand nombre sur

la peau d’un jeune Carlin, j’ai utilisé les Huiles Essentielles en complément du traitement

classique pour stimuler son immunité et obtenir une guérison plus rapide et durable. De

même sur un vieux chien démodécique et atopique soigné à la cortisone, les HE ont

permis une récupération complète de son pelage.

Pour lire l’article au complet, rendez-vous sur www.aromathérapie-animal.com !