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vendredi 8 janvier 2010

L'arthrose



L’arthrose, le vieillissement, le silicium
et les plantes traitant le terrain

Le silicium est l’élément le plus abondant à la surface du globe après l’oxygène (28%). Il est présent dans les tissus des organismes vivants qu’ils soient animaux ou végétaux. Il est très utilisé dans l’industrie (les silicones, les semi-conducteurs, aciers spéciaux, etc…). Il en est produit plus d’un million de tonnes par an.

Les organes les plus riches en tissus conjonctifs et en tissus élastiques sont également les plus riches en silicium (artères, tendons, peau, articulations). La teneur en silicium diminue considérablement avec l’âge et cet appauvrissement est la cause principale du phénomène de vieillissement des tissus. Le silicium s’oppose à la sclérose des tissus élastiques en intervenant sur les radicaux libres très oxydatifs. Le silicium est un élément constitutif primordial des tissus musculaires tendineux et osseux.

Le calcium a besoin de silicium, en s’associant avec la vitamine C, pour fabriquer le collagène qui rend nos tissus flexibles et souples (os, tendons et cartilages). De plus, le silicium est nécessaire à la synthèse des glucosaminoglycosanes présents dans les cartilages articulaires. Son administration permet une récupération d’une bonne mobilité et une régression de la douleur. Il procure une reminéralisation des zones décalcifiées.

On peut l’associer au manganèse (modificateur du terrain), au soufre (propriétés oxydoréductrices et détoxifiantes) et au cuivre (anti-inflammatoire et anti-infectieux).

Le silicium n’est assimilable que s’il est organique. On trouve le silicium dans les plantes poussant sur les terrains siliceux (prêle, ortie, bambou…) et dans des tissus animaux (carapace de crabe, coquille de moule verte, aileron de requin…)

La grande ortie (urtica dioica) par sa présence de zinc est aussi active dans certaines pathologies cutanées et également par la présence de fer dans certaines anémies.

Le bambou (bambusa bambos) est indiqué dans les affections vertébrales (dorsalgies canines).

La prêle (equisetum arvense) est aussi indiquée dans la consolidation des fractures ; de plus, elle est diurétique.

A côté de ces plantes soignant le terrain, il peut être associé d’autres plantes riches en dérivés salicylés :

- La reine des prés (spirea ulmaria) : « l’aspirine végétale ». A partir de cette plante, un chimiste Allemand Gerhardt synthétisa l’aspirine.
- Le saule blanc (salix alba) : « le bien être des articulations »
- La gaulthérie (gaultheria procumbens) par son huile essentielle extraite de ses baies (wintergreen)
D’après le Docteur Max Tétau, Président de la Société Médicale de Biothérapie et de la Fédération Internationale de Phytothérapie, la totalité de la plante (totum synergique) est plus efficace que le principe actif seul. « Pour nous, le saule blanc est plus actif que l’aspirine, principe actif isolé, et n’abîme pas l’estomac. »

La griffe du diable (harpagophytum procumbens) qui a une action comparable à la phénylbutazone. Cette plante est très utilisée en médecine humaine, notamment en Allemagne (plante la plus vendue). Chez le chien, il est conseillé de la donner au cours d’un repas pour éviter d’éventuels vomissements ou diarrhées.

Sans oublier les bourgeons de feuille de cassis (ribes nigrum) qui activent les glandes corticosurrénales en produisant de la cortisone naturelle. (Autre indication : en dermatologie).

De nombreuses spécialités vétérinaires à base de silicium organique et de plantes sont commercialisées par nos laboratoires.

A défaut, la teinture mère de ces plantes peut être prescrite à la posologie d’une goutte par kilo et par jour. Le traitement doit être poursuivi pendant plusieurs mois. Il est préférable de prescrire ces différentes plantes séparément (à des heures différentes de la journée) pour ne pas perturber l’équilibre des principes actifs de chaque plante. Par ailleurs, rien n’empêche, en cas de poussées inflammatoires aigues, de prescrire des AINS.

La nature nous offre des possibilités thérapeutiques, pourquoi les négliger, notamment dans les affections chroniques.

Bibliographie : - Guide pratique de Mésothérapie Vétérinaire, Dr Vet André Vincent
- La revue de phytothérapie européenne (numéro 48)
- Oligoéléments et oligothérapie, Dr Claude Binet
- Rajeunir nos tissus avec les bourgeons, Dr Max Tétau
- 120 plantes médicinales, Dr Vet Max Romby
- La médecine douce des animaux, Dr Vet Gérard Lippert (etc…)



Article publié dans la Dépêche vétérinaire.

L'atopie canine


A PROPOS DE LA DERMATITE ATOPIQUE



La dermatite atopique (DAC) est en progression chez l’homme comme chez l’animal depuis ces dernières années. Elle toucherait 10 % de la population canine. En cinq ans, elle a doublé chez l’homme, notamment chez l’enfant (20 % seraient atteints).

Cette affection frapperait principalement les populations « surprotégées ». Le système immunitaire surprotégé par les vaccinations, les antibiotiques et les soins sophistiqués… donc « mal éduqué », se déréglerait en l’absence de maladies infectieuses. Il n’y a que peu d’allergie dans les mégapoles hyper polluées du tiers-monde (Docteur F. HIBOU, Laboratoire Welleda).

Elle peut se définir comme une réponse d’hypersensibilité excessive et inadaptée du corps, dirigée contre des substances étrangères, classiquement non menaçantes. Elle correspond à une production inappropriée d’anticorps spécifiques, les IGE, dirigée contre les allergènes aériens (aeroallergènes : acariens,poussières de maison, moisissures, pollen…), alimentaires (trophoallergènes : œufs, bœuf, poulet, agneau, produits laitiers,levure de bière (?), colorants, conservateurs…) ou provenant de piqûres d’insectes (puces). Un régime d'éviction alimentaire est conseillé dans tous les cas de DAC.
 Un blog intéressant qui pourrait vous renseigner pour la mise en place d'un régime alimentaire est celui de ma consoeur le Dr Géraldine Blanchard, vétérinaire spécialisée en nutrition : http://blog.cuisine-a-crocs.com/conseils/
Les aliments "industriels"hydrolysés"contribueraient à limiter la DAC.

Cette hypersensibilité résulte d’une prédisposition génétique héréditaire.

La dermatite atopique se révèle plutôt chez le jeune adulte. L'apparition des premiers symptômes se situe entre 6 mois et 3 ans. D'après mon confrère Pascal Prélaud, les biopsies cutanées et les tests allergologiques n'ont aucune valeur diagnostique.
 Les races les plus touchés sont le Westie, Le Bouledogue français , le Sharpei, le Golden Retriever, le Labrador, le Boxer...
Cette affection représenterait selon mon confrère le Dr D. Carlotti, diplômé du Collège européen de dermatologie vétérinaire, 20 % des dermatoses canines et serait en nette augmentation, comme chez l'homme, à la suite l'augmentation de la pollution...
Plusieurs études récentes révèlent :
-que les allergènes alimentaires ne sont responsables que dans 25 % des cas.
- que dans 75 % des cas, ce sont les allergènes environnementaux les responsables de la dermatite canine.
L'altération de la barrière cutanée pourrait permettre la pénétration des allergènes.
Ainsi, les topiques et shampoings spécifiques présenteraient un intérêt non négligeable dans la conduite du traitement. Ils permettent de contrôler la maladie en restaurant la barrière cutanée.
 Un 1/3 des chiens atopiques développent une allergie aux piqûres de puces.

Diagnostic : 

L'International Task Force on Canine Atopic Dermatitis indique les critères de diagnostic :

-Premiers symptômes avant 3 ans.
-Vie essentiellement à l'intérieur.
-Prurit sine materia (sans lésion) au début.
-Atteinte des pieds antérieurs.
-Atteinte des 2 pavillons auriculaires.
-Pas d'atteinte du bord des oreilles.
-Pas ou peu d'atteinte dorsolombaire ( = symptôme évocateur d'une DAPP !).

Critères de diagnostic de la DAC d'après Prélaud et coll. :

-Apparition des symptômes entre 6 mois et 3 ans.
-Prurit cortico sensible.
-Pododermatite bilatérale érythémateuse inter digitée antérieure
-Erythème de la face interne des pavillons auriculaires.
-Chélite inférieure.

 Sans traitement, l’affection évolue en excoriations, lichénification, hyper pigmentation…et devient chronique.

Les traitements classiques : 

-La cortisone, les cyclosporines (Atopica ND)… bloquent cette hyper-réactivité face aux allergènes, au moins le temps du traitement, mais ne sont pas sans effets secondaires.

-Quant à la désensibilisation , d'après le Dr P.Prelaud : "elle n'est pas suffisante pour contrôler de façon radicale et définitive un cas de DAC, mais elle permet dans 60 à 80 % de limiter les interventions thérapeutiques...".
La désensibilisation nécessite un traitement à vie et ne donne pas toujours les résultats escomptés, car les allergènes responsables sont souvent multiples et pas toujours faciles à déterminer.

-Un  nouveau traitement allopathique vient a été commercialisé par le laboratoire Zoetis. sous le nom d'Aquovel (Oclacitinib).
Ce médicament allopathique inhiberait un enzyme (le Janus kinase) ayant un rôle important dans le déclenchement du prurit.
D'après le laboratoire, "il aurait une efficacité dans les 24 h et aurait un profil d'innocuité supérieur au versus corticoïdes"...Reste à savoir si le maitre du chien atopique sera contraint de donner ce traitement, me semble t-il symptomatique  durant toute la vie de son compagnon comme avec les corticoïdes et les immun o-modulateurs ou suppresseurs?

-Depuis peu, il existe le premier anticorps monoclonal en médecine vétérinaire : Cytopoint (LOKIVETMAB). Il cible et neutralise l'interleukine. D'après le laboratoire : "une seule injection de CYTOPOINT commence à contrôler les démangeaisons en une journée et procure un soulagement qui dure de 4 à 8 semaines. Il est sans danger pour les chiens de tout âge".
 Il faut cependant renouveler l'injection, je pense, dès la reprise des démangeaisons et le traitement doit revenir assez cher...
Ce médicament n’est délivré que sur ordonnance et doit être fait par un vétérinaire. 
-Enfin, le laboratoire Dechra a commercialisé au printemps 2018 un nouvel aliment complémentaire REDONYL ULTRA à base de PEA (palmitoyléthanolamide) qui "vise à moduler négativement la dé-granulation des mastocytes cutanés canins...  "Il contient aussi de la biotine et des acides gras essentiels provenant de l'huile de poisson".
"Le PEA a également des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. Il soutient la fonction cutanée en cas de dermatite atopique"...


Mon traitement :



1)-Soigner le terrain :

En fait, à coté des allergènes, il y a un terrain réceptif, et soigner le terrain me parait être utile.

 Il se trouve que les organismes atopiques assimilent mal le manganèse.

Cet oligo-élément est l’antiallergique universel et un modificateur de terrain.

Il peut être associé au soufre, qui est un désensibilisant universel, voire au cuivre en cas d’infection cutanée.
Il est préférable d’administrer les oligo-éléments à jeun.

Des présentations de lithothérapie déchélatrice* comme la Pyrolusite en 8 DH (manganèse) , le Soufre natif en 8 DH (soufre) et l'Azurite DH 8 (cuivre) semblent bien convenir à cette indication dermatologique.

 D'après le Dr M.Tetau, la lithothérapie va plus loin que l'oligo-thérapie car elle associe la dynamisation homéopathique. De plus elle renvoie à la notion de Totum synergique  (le tout n'est pas égal à la somme des parties...). De plus elle exerce une action régulatrice sur l'ensemble d'une fonction.

La posologie est de 5 gouttes ou 3 granules pour un chat  et de 5 à 20 gouttes ou 5 granules pour un chien.  Attention les gouttes sont commercialisées sous la forme d'une solution alcoolisée. Privilégier donc les granules : il faut bien le préciser au moment de la commande de ces médicaments lithothérapiques !
Il est conseillé les donner séparément
 dans la journée comme d'ailleurs pour tous les médicaments de lithothérapie déchélatrice.

Le laboratoire des Catalyons (oligoéléments naturels ionisés) commercialise une présentation vétérinaire : Animalyon beauté ((Zinc, Soufre, Cuivre, Magnésium, Silicium) qui pourrait aussi convenir . Cependant, il manque le Manganèse !


Ce traitement de fond doit être poursuivi durant 3 à 6 mois et même durant toute la vie du chien.

2)-Drainez :

Au début de tout traitement pour rendre l'organisme réceptif à la médication !
Environ durant huit à quinze jours. jours .
Ce drainage peut être renouvelé une fois par trimestre.


-la peau : avec des médicaments homéopathiques comme Viola tricolor 3 DH ou Lappa major 3 DH.

-les émonctoires (foie, rein ,intestins), d’où l’intérêt d’associer des plantes « amies » du foie et des reins*: Artichaut, Pissenlit, Orthosiphon, le Desmodium,  Chardon marie* …) ou des préparations homéopathiques comme Chelidonium majus + Taraxacum + Solidago + Carduus marianus  ââ en  4 DH.


3- Calmer l'inflammation :


Avec des plantes aux propriétés anti allergiques et anti inflammatoires comme le Desmodium (anti histaminique),  la Pensée sauvage (émolliente et drainante), la Bardane (sébo-régulatrice) le Cassis (anti inflammatoire) le Fumeterre (anti prurigineux)....

Ces plantes peuvent être données en EPS (Extraits de Plantes fraiches Standardisés des laboratoires Wamine et Phyto-Standard)et seront prescrites dans un premier temps durant 3 semaines puis suivies de cures de 5 jours par semaine pour éviter de saturer le foie, organe de détoxification des substances venues de l'extérieur et notamment les composantes des plantes. Il existe aussi des présentations en comprimés (cf labo Phyto-standard-Wamine par ex.).
 L' association de ces 3 plantes est souvent employée  : Desmodium  + Bardane +  Pensée sauvage ou Fumeterre selon le tableau clinique observé.
En fonction de l'évolution de la dermatite, il est bon parfois de changer de plantes.

Un supplément nutritionnel,l' ABV K-TAR, a retenu mon attention. Sa composition a été mise au point par  mon confrère, le Dr Nicolas Baudin du laboratoire ABV* : il contient à la fois les oligo-éléments Soufre et Manganèse et des plantes drainantes  comme le Solidago, l'Artichaut....

4)-Apporter des probiotiques  :

Les allergènes, notamment alimentaires, franchissent la barrière intestinale, en particulier quand cette dernière est endommagée. C’est le syndrome de perméabilité intestinale (leak gut syndrom). L’organisme va produire des anticorps pour combattre la pénétration dans la circulation des « éléments étrangers » impropres à la consommation (peptides, protéines… non suffisamment transformés par les différentes étapes de la digestion).
 Il semblerait que cette perméabilité de l'intestin serait due à un déficit de sécrétion de mucus.



Cependant les probiotiques* apportés en supplément vont renforcer la barrière en la tapissant et auraient un rôle d’écran protecteur.
 Les probiotiques vont assurer une barrière protectrice contre le passage d'allergènes alimentaires..

Il a été prouvé, en médecine humaine, que les femmes recevant des probiotiques durant leur grossesse, accouchaient d’enfants moins sujets à l’atopie (études au CHU de Besançon).


5)-Apporter en complément des acides gras insaturés et de la Vitamine E  :

On peut aussi adjoindre des compléments  riches en acides gras insaturés productrices de prostaglandines, inhibant le développement des inflammations et influant positivement sur le système immunitaire : les huiles végétales : lin, onagre, bardane*, bourrache... et les huiles de poissons gras  (sardine, maquereau ou saumon (par ex.l'huile de saumon sauvage Grizzly en petit format(125ml).
Remarque : il semblerait que chez les carnivores les AGE sont mieux assimilés quand ils sont d'origine animale plutôt que végétale.

Par ailleurs, il a été démontré que l'apport de vitamine E est recommandée dans le traitement de certaines maladies d'origine immunitaire, la dermatomyosite, le lupus discoïde érythémateux, le pemphigus érythémateux et l'épidermolyse bulleuse....et la dermatite atopique.
On en  trouve en grandes quantités dans l'huile de germes de blé  et accessoirement dans l'huile de tournesol.


6)- Topiques cutanés : 

Les brossages quotidiens et le recours à des shampoings émollients représentent la base de tout traitement des chiens atopiques.

Les topiques ont une grande importance pour restaurer la barrière cutanée, endroit de pénétration es allergènes.Ils se présentent sous forme de shampoing,spray, mousse pipettes spot on.

Une étude (2013) faite par mon confrère, le Dr Bensignor montre tout l'intérêt d'une alternance shampoing (une fois/semaine) et mousse (2 fois/semaine).

 Conclusion :


Quelque soit le traitement prescrit, il apparait que malheureusement l'observance est en pratique mal réalisée, peut-être par un manque d'informations données par le vétérinaire ou  par un découragement du maitre devant la difficulté à appréhender cette maladie, notamment d'un point de vue financier.

Lire aussi les articles du blog :*

-les probiotiques.
-La lithothérapie déchélatrice.
Les plantes diurétiques
-Le Chardon-marie
-Le Desmodium
-La Bardane.
-Le site du Dr Nicolas Baudin : aquabiovet@net
                           +
-Cytopoint : traitement Dermatite Atopique Canine - Technidog Blog
https://www.technidog.com/actualites/cytopoint-traitement-dermatite-atopique-canine.html                                              +-BLOG De Géraldine Blanchard : http://blog.cuisine-a-crocs.com/conseils/ 


L'article avait été publié dans la Semaine vétérinaire en 2009.
Article réactualisé en octobre 2019.