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lundi 10 mai 2010

L'Ortie


L’ortie une plante mal aimée qui nous veut du bien !

L’ortie pour les cultures :

Le Docteur R. Steiner , père la médecine anthroposophique, écrit dans ses cours  aux agriculteurs : " Cette plante est la plus grande bienfaitrice du règne végétal….Elle est quasi irremplaçable".
Les jardiniers l’utilisent depuis longtemps comme précieux auxiliaire de leur travail :
- Pour favoriser la croissance des plantations notamment pour les tomates et pommes de terre en la mettant au fond du trou de plantation.
-Pour lutter avec du purin d’ortie contre les pucerons et les acariens (répulsif.) .Le purin d’ortie est aussi un "activeur de croissance " et stimule les défenses immunitaires de la plante.
Etant un bouillon de culture il permet la régénération des bactéries du sol.
De plus l’ortie assainit le sol en transformant l’azote organique des déchets animaux et végétaux (à recommander pour les lisiers des porcs).

L’ortie à la ferme :


D’après l’ethno-botaniste réputé, François Couplan, "l’ortie est la plante verte la plus riche en protéines et d’excellente qualité".
Elle renferme 8 acides animés nécessaires à la construction de l’organisme.

Tous les herbivores apprécient l’ortie. Les ânes , les chèvres et les lapins la consomment fraiche. Cependant les chevaux, les moutons et vaches n’apprécient que l’ortie sèche qui perd alors ses propriétés urticariantes. Il a été établi que cette plante accroit la sécrétion lactée des vaches et augmente le taux de crème.
Mélangée à la pâtée des poules , elle active la ponte. Quelques gouttes de purin d’ortie suffissent à enrayer un début de coccidiose chez les lapins !

L’ortie chez la faune sauvage : (1)


L’ortie attire les chenilles et papillons qui pondent leurs œufs sur ses feuilles; de même les punaises, araignées, les pucerons, fourmis…la colonisent souvent. Les escargots mangent ses feuilles et les oiseaux granivores ses graines (Le Sizerin) ou les insectes présents ( la mésange ).
Elle sert de refuge aux hérissons, lapins, chevreuils… en leur assurant une bonne protection par ses propriétés urticariantes face aux prédateurs.

L’ortie chez l’homme (2) :


Dans son ouvrage vendu à plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde : La santé à la pharmacie du bon Dieu, Maria Treben écrit : " Si les hommes savaient à quel point elle peut-être utile, ils ne planteraient plus que des orties"…

Ses indications sont multiples :

-Action diurétique et hypotenseur.
- Action anti inflammatoire et adjuvente du traitement de l’arthrite rhumatoïde et des traitements antirhumatismaux.
-Action immuno modulatrice ; elle a été utilisée dans le traitement du syndrome du colon irritable et de la maladie de Crohn.
-Action anti oxydante (présence de vitamines A, C, E et sélénium) et donc action positive sur le vieillissement.
-Action adaptogène elle stimule les défenses de l’organisme et améliore la résistance physique à l’effort.
-Action antianémique par la présence de fer.
-Action thérapeutique positive pour l’adénome prostatique chez l’ homme (racines ) en association avec le palmier de Floride (Sabal Serrulata) et le prunier d’Afrique (Pygeum africanus) ou les graines de courge, en prises séparées dans la journée ().
-Action bénéfique dans le traitement des hyper lipidémie et cholestérolémie.
Et bien d’autres indications mineures comme son action bénéfique sur la peau, les cheveux, les ongles , par la présence de Silicium.
Quelques contre indications existent comme des allergies (rares) et les œdèmes par insuffisance cardiaque ou rénale; de plus elle est fortement déconseillée chez la femme enceinte. De toute façon, consultez votre médecin ou votre pharmacien avant d’en prendre bien que les multiples préparations soient en vente libre ( tisanes, gélules, teinture- mères…et même soupes et pâtes , sans oublier les shampoings pour traiter la séborrhée du cuir chevelu…!

L’ortie en médecine vétérinaire :


En phytothérapie, comme chez l’homme, c’est l’ortie dioïque, la grande ortie, (Urtica Dioica ) qui est principalement utilisée, tout au moins en France.

Ses indications sont multiples :

L’adénome prostatique du chien.: 50% des chiens de plus de 7 ans ont des problèmes de prostate ce qui est souvent oublié par les vétérinaires ne passant pas à faire un toucher rectal ou une échographie à cet âge là ! Cependant je prescrivais plutôt le palmier d’Afrique (Sabal serrulata ) ayant essayé les deux.
Le traitement d’attaque était prescrit durant 3 mois puis en entretien, un mois sur deux en fonction des résultats.

L’arthrose, gros problème du chien vieillissant , souvent de grande race et ayant une vie sédentaire (chien de ville). Par la présence de silicium, le composant des cartilages, tendons et ligaments… l’ortie faisait des miracles à long terme…,par sa faculté de régénérer l’usé…Rien n’empêche de l’associer à des anti-inflammatoires classiques (AINS ). Ce traitement de fond peut-être poursuivi durant des mois voire des années. Je n’ai jamais constaté d’effets secondaires nocifs.

Enfin comme fortifiant général, anti anémique par la présence de nombreux oligo éléments ( calcium, phosphore, fer, potassium, sodium, Silicium…) de vitamines (A, B, C, PP…) et aussi d’un taux important de protéines et d’acides gras insaturés (graines).

Elle peut être prescrite :
- en Teinture- mères notamment chez les carnivores à raison d’une goutte par kg et par jour ce qui facilite son utilisation par rapport au poids de l’animal.
-en EPS (donc sans alcool) à raison d'un ml/5 kg/jour avec un maximum de 5 ml pour les gros chiens.

En homéopathie, c’est l’ortie commune (Urtica Urens )qui est utilisée et en basse dilution : 5 CH.
Sa première est le traitement et le tarissement des lactations notamment ’’nerveuse’’, en association avec Lac caninum et conium maculatum….
A l’inverse en cas d’insuffisance de la sécrétion lactée, penser à Ricinus 5 CH !
En cas d’eczéma, prurit intense, Urtca Urens peut être prescrite au début du traitement complété ensuite par un traitement de terrain. Ses complémentaires sont Sulfur (dépuratif), Lycopoduim (un foie, deux reins…).
Je rappelle que les basses dilutions n’agissent que localement et doivent répétées plusuirs fois dans la journée, au moins 3 fois.

Dans le passé, l’ortie a permis à des populations de survivre en cas de pénurie alimentaire, notamment lors des guerres.
Maintenant, les grands chefs étoilés comme Marc Veyrat l’utilisent dans leurs préparations culinaires…
En Allemagne, une usine s’est spécialisée dans la fabrication de tissus d’ortie et permettra peut-être un jour de remplacer le coton ,gros consommateur d’eau.

Pour conclure , je citerai ces paroles de François Couplan, grand spécialiste des plantes sauvages :
« Croyez moi, s’il fallait garder qu’une plante sur la terre, je souhaiterais que ce soit l’ortie ». (4).


Bibliographie :


(1) Les vertus de l’ortie d’Yves Tissier (le courrier du livre).
(2 )120 plantes médicinales de Max Rombi et Dominique Robert (Alpen éditions).
(3) Votre santé par les plantes Dr Max Tetau (Alpen édition).
(4)Remèdes et recettes de l’ortie de François Couplan (éd. Rustica).
La nature nous sauvera de François Couplan (éd. Albin Michel ).
Dégustez les plantes sauvages de François Couplan (Ed. Sang de la Terre ).

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