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vendredi 22 novembre 2013

La maladie rénale chronique du chat âgé.


La maladie rénale chronique représente avec le cancer une des causes principales de mortalité chez le chat âgé.
L'âge moyen au moment du diagnostic est de 12 ans et demi....
Elle résulte d'une perte irréversible et progressive de la fonction rénale par destruction des cellules rénales : les néphrons
Il est admis que les symptômes cliniques et signes biologiques  (urée et créatinine) apparaissent quand les 3/ 4 des reins sont détruits et ne fonctionnent plus...
Un nouveau marqueur la SDMA permettrait de détecter plus tôt cette maladie avant d'en arriver à ce stade.


Quelques indices à connaître :


 - Une augmentation de prise de boisson, avec une émission plus importante d'urine : la litière doit être changée plus souvent. Cependant au début de la MRC ces symptômes ne sont pas toujours présents et sont moins fidèles que chez le chien.
-Des signes digestifs comme un appétit capricieux, accompagnées parfois de vomissements et constipation.
-Une perte de poids significative
-Une diminution de l'activité physique, accompagné de léthargie. Le chat fait moins sa toilette  et dort plus.

Un examen plus approfondi se portera :

-sur l'aspect du pelage avec la qualité des poils et de la peau.
-sur la présence d' une gingivite  avec la présence éventuelle d' ulcérations.
- sur une douleur à la palpation du ventre (reins bosselés).

Examens complémentaires :

Ces examens seront pratiqués chez un vétérinaire :
-Urinaires : densité urinaire, protéinurie avec le rapport protéines urinaires sur créatinine urinaire ( le RPCU doit être inférieur à 0,4) + bactériologie urinaire recommandée
- Biochimiques et hématologiques : dosages de l'urée, la créatinine, la SDMA, le phosphore (en excès!), le potassium ( en baisse!)...,+ numération-formule ( anémie!)...
Attention : "L'urée et la créatinine sont des marqueurs tardifs qui vont augmenter lorsque 75 % des néphrons sont lésés...la SDMA est un marqueur plus précoce": à préconiser !
-Radiographie urinaire : qui permettra de voir la taille, la forme la densité des reins...
-L'échographie : qui permettra de voir l'échogénicité des reins, la dilatation des structures (bassinets..). Il est important à noter qu'une image échographique ou radiologique normale des reins n'exclut en rien une MRC !
  • la mesure de la pression artérielle : l'hypertension favorise la perte des néphrons !
  • Elle est souvent présente dans la MRC

Mise en place d'un traitement :


1)- diététique :

Les aliments donnés doivent contenir :
-des protéines hautement digestives : poulet,veau, fromage blanc, œufs...( de 3,3 à 3,8 g/kg de protéines).
-une diminution de l'apport de sodium (sel) et de phosphore ("le phosphore est un tueur silencieux" dit Stephen Di Bartola).
-un apport de fibres solubles pour le transit
-un apport de vitamines B et D3 (Dedrogyl ), d'acides gras poly insaturés oméga 3, et d'anti oxydants.
La restriction protéique ne sera instituée qu'en cas de stade avancé de la maladie .
Il est conseillé de remplacer l'alimentation sèche par une alimentation humide.
Pour prévenir le risque de déshydratation , il faut s'assurer que le chat ait toujours de l'eau propre à proximité. Une eau minérale plate contenant peu de sodium est à conseiller.


2)- Médical :

a)- allopathique :

Il visera :
-à rechercher une origine éventuelle de la MCR : une infection urinaire ? un traitement médical néphrotoxique ? (certains antibiotiques, les anti inflammatoires stéroïdiens : corticoïdes....), une hyper parathyroïdie secondaire ?...
-à traiter l'hypertension par des inhibiteurs calciques (amlopidine = Amlor) par des IECA (Bénazépril : Fortekor,Nelio..).
-à traiter la protéinurie , qui en l'absence de traitement raccourcit la vie du chat âgé.
Il est conseillé d'intervenir quand le RPCU est supérieur à 0,4 et que le chat possède une hydratation correcte.Le traitement fait appel là aussi à IECA comme le Bénazépril.
Un nouveau médicament existe depuis peu: le Semintra à base de Telminsartan. Il est administré à l'aide d'une seringue doseuse. (laboratoire Boehringer Ingelheim).
-à corriger les déséquilibres des électrolytes et acido-basiques : par la prescription de chélateurs du Phosphore ( Hydroxyde d'aluminium...).
 Un complément en Potassium peut être nécessaire (gluconate de potassium). L'acidose métabolique observée dans les cas graves sera traitée avec du Bicarbonate.
-à combattre la déshydratation par des perfusions de fluides (sérum physio, Ringer lactate).
La voie sous cutanée pourrait être utilisée (80 à 150 ml environ) si besoin par le maître...
-à traiter les troubles digestifs, notamment l'hyper acidité gastrique responsables de vomissements ( métoclopramide (Primpéran),,, sulcralfate (Ulcar).
-à combattre l'anémie – agénératrice- due à une diminution de la synthèse de l'érythropéine (EPO) par les reins. L'EPO humaine (Eprex) est utilisée pour combattre cette anémie...mais il apparaît au bout de q.q temps des anticorps anti EPO qui nécessite son arrêt. La Darbepoïtin, analogue recombinant de l'EPO, présenterait moins ces inconvénients.
Il peut y avoir une chute des plaquettes sanguines qui va se traduire par des hémorragies. Dans ce cas, le traitement sera une transfusion !

b)- homéopathique :

La thérapeutique homéopathique présente le grand avantage d'être dépourvu de toxicité et peut aussi être complémentaire de la plupart des traitements allopathiques.
Elle vise :
    -§ par un traitement symptomatique à activer la diurèse :
Berberis vulgaris 3 DH à 9 CH (selon similitude) :
Dysurie, urines troubles, sensibilité rénale à gauche. En dilution basse : drainage ; en dilution haute si arthrose associée.

Pareira brava  de 3DH à 9 CH (selon similitude) :
Difficultés à uriner, douleurs, souvent avec sédiments : indiqué en cas d'obstruction urétrale (calculs) en dilution haute.

Lycopodium : (de 3 DH à 15CH) : (selon similitude) :
Troubles hépatique et rhumatismaux souvent associés, sensibilité rénale à la palpation, parfois incontinence d'urine. N'utilisez les hautes dilutions que si les émonctoires fonctionnent bien ! En cas d'accident par libération trop brutale de toxines, son antidote est China 4 CH

Sérum d'anguille :de 4 CH à 7 CH (selon similitude) : 
Rétention d'urine, oligurie, urines chargées, état urémique.
A renouveler toutes les heures en cas de crise d'urémie.

Rénine 4 CH :
Médicament d'organothérapie, fonctionne bien en association avec le sérum d'anguille.

Ammonium carbonicum de 3 DH à 9 CH (selon similitude) :
Prostration, froideur du corps, anorexie ou faim vite rassasié,état urémique, accélération du cœur.


              - § traiter l'hypertension :
                                              
Aurum Metallicum 9 CH :

Aurum s'oppose à la sclérose et destruction des organes et principalement du parenchyme rénal.
Il combat également l'hypertrophie cardiaque concomitante.

Angiotensine II 15 CH :

 pour combattre l'angiotensine II trop élevée.

Remarque :Le laboratoire Weleda commercialise à cet effet les préparations n° 149,163, 165...contenant de l'Aurum Metallicum pour traiter l'hypertension artérielle.

Sel Gemme DH 8 :

Ce médicament de lithothérapie déchélatrice régularise le métabolisme du sodium et est indiqué en cas de rétention hydrique (œdèmes).
Il exerce ainsi une action anti hypertensive.


               - § traiter l'anémie :

Il est bon de relancer l’érythropoïèse par apport d'oligo-éléments comme l'association du Cobalt et du Fer.

Ferrum muriaticum  7 CH :

En cas de maladie chronique avec déficience de l'état général.

Meduloss D 8 ou 4 CH  :

Organothérapie osseuse qui va relancer les 3 lignées sanguines, dont la fabrication de globules rouges


Erythrite DH 8 :

Ce minerai est riche en Cobalt et agit sur la micro circulation au niveau du rein, foie et système nerveux.

Hématite DH 8 :

Ce minerai est riche en fer.




             - § à associer un traitement de fond :

Il doit faire appel à la sémiologie homéopathique du chat malade pour réaliser une individualisation du traitement.
Le chat âgé est souvent un « sycotique » . La sycose est un vieillissement de l'organisme, une intoxication lente et progressive du système réticulo-endothélial , une inhibition en eau des tissus responsables d'un hypo- fonctionnement glandulaire...
Aussi pourront être associés au traitement symptomatiques des médicaments de fond en hautes dilutions et prescrits une seule fois / quinzaine ou par mois.

Thuya : chat obèse, frileux,présentant une peau d'aspect sale …

Natrum muriaticum : chat plutôt amaigri malgré un bon appétit et une soit vive, peu actif, déshydraté...

Causticum : chat maigre,présentant souvent des paralysies ( des membres postérieurs, de la vessie avec incontinence) rhumatisant...


Phosphorus : chat hypersensible, anxieux (peur de l'orage), irritable mais recherchant la compagnie de son maître...souvent est associé une insuffisance cardiaque

Medorrhinum : chat agité, asthmatique, rhumatisant...

Des médicaments de lithothérapie peuvent compléter le traitement de fond.
Ils vont permettre de lutter contre l'anorexie, la cachexie...
Ainsi, Fluorite DH 8 va relancer les fonctions endocrines de l'hypophyse, thyroïde, surrénales...
Dolomite DH 8 va lutter contre la sycose et permettre une meilleure assimilation des aliments.
Chalcopyrite aurifère DH 8 agira comme un anti inflammatoire naturel.
 


c)-probiotiques :

Le laboratoire Vétoquinol commercialise un mélange symbiotique breveté (Kibow Biotics) de trois probiotiques : Enterococcus thermophilus, Lactobacilus acidophilus, et Bifidobacterium longum - et d'un prébiotique (psyllium) sous le nom d'Azodyl .
Ces probiotiques ont été spécialement choisies en raison de leur degré élevé d'affinité avec les toxines urémiques et de leurs capacités à les métaboliser au niveau du colon.
 Malheureusement, ce complément nutritionnel n'est pas disponible actuellement en France et en Europe.


d)- compléments alimentaires :

§-Les Chélateurs :  ils fixent le phosphore en excès et les toxines urémiques  (Ipakitine, Renalzin...).
Le dernier sorti me parait intéressant car il agit à plusieurs niveaux :PRONEFRA (labo Virbac).
Ce nouvel aliment complémentaire contient :
- des carbonates de calcium et de magnésium qui agissent en "chélatant"(fixant) le phosphore,
- du Chitosan qui chélate les toxines urémiques,
-de la plante astragale qui lutte contre la fibrose rénale,
-des extraits du poisson Bonito pour lutter contre l'hypertension.
La posologie est d'un ml pour 4 kg matin et soir.
D'après le laboratoire , le produit possède  une forte appétence. A suivre...
 §-Carbone absorbant sphérique... :
Il s'agit du COVALZIN (Kureha)  qui est actuellement commercialisé au Japon. Ce médicament permettrait de réduire le sulfate d'indoxyle qui s'accumule dans un organisme souffrant de MRC et jouerait un rôle important en permettant de lutter contre progression de l'insuffisance rénale.
Il est aussi commercialisé  chez l'homme sous le nom de Kremezin.

Bibliographie 


-La Dépêche Vétérinaire -Technique n°131 : Maladies de l'appareil urinaire du chat » de Anne-Claire Gagnon.
-La Dépêche Vétérinaire-Technique n° 134 : Gériatrie Féline:la MCR chez le chat âgé de V.Fabrès
-La Dépêche Vétérinaire n° 1245 (8 février 2014) et n° 1266 (5 juillet 2014) : Pronefra de Maud Lafon.
La Dépêche Vétérinaire n° 1451 (29 septembre 2018) : Choisir le bon bilan pour une exploration rénale du Pr Cathy Trumel (ENVT)
-Dictionnaire Pratique de Thérapeutique Chien,Chat ,NAC de Robert Moraillon et col.
-Homéopathie vétérinaire-biothérapie de Henri Quiquandon
-L'homéopathie vétérinaire de Philippe de Wailly
-Thérapeutique vétérinaire de N.M Issautier.
-Nouvelles cliniques de lithothérapie déchélatrice du Dr M.Tetau et du Dr D.Scimeca. (Éditions Similia).
-Feline CRF information Center: www.felinecrf.com/meds0.htm
-Formulaire de médecine d'orientation anthroposophique du laboratoire Weleda
-Articles du blog : Lithothérapie déchélatrice, Probiotiques.... 

d)-article de phyto du blog :

"Quelques plantes diurétiques chez les carnivores" :



LA PILOSELLE (Heracium Pilosella): +++

Petite plante de la montagne, connue depuis Ste Hilledegarde (12ème Siècle); outre ses propriétés diurétiques ,fraîche, elle agit sur les brucelloses tant humaines qu'animales (par l'action del'ombelliférone); réduite en poudre, elle arrête les saignements de nez. Elle est aussi cholérétique (action + sur le sphincter d'Oddi ).
 De nombreuses présentations galéniques de cette plante sont commercialisées en médecine humaine (Arkogélules ND,tisane Mediflor ND,solution buvable Pilosuryl ND,  les EPS de Phyto Prevent, .....) mais peu en médecine vétérinaire !
Cette plante contient des flavonoïdes qui vont favoriser, l'élimination des chlorures et de l'urée.
La présentation en teinture-mère venant de disparaitre, il faut donc utiliser l'EPS (Extraits fluides de Plantes fraiches Standardisés) commercialisé chez les vétérinaires par le laboratoire Wamine et en pharmacie par le laboratoire Phyto-Prévent. Ces 2 laboratoires font en fait partie du même groupe.
La posologie, conseillée par le laboratoire est d'un ml /5kg /jour.
Cependant,en cas d'insuffisance rénale aiguë, la Piloselle peut être donnée plusieurs fois dans la journée, associée à des perfusions en continu.
En cas d'insuffisance rénale chronique, la Piloselle  est prescrite 2 fois par jour associée à une hygiène alimentaire rigoureuse : régime hypo-protéiné avec de la viande blanche de préférence.
Cette plante est aussi indiquée dans les cystites et lithiases (oxalates) à ph acide.
Une autre indication thérapeutique est l'insuffisance cardiaque. Il arrive parfois que les diurétiques allopathiques soient mal supportés par l'animal ( races naines type York). La Piloselle associée à l'Orthosiphon peut être utile dans ce cas pour réduire leur posologie et même les remplacer.

L'ORTHOSIPHON ou THÉ DE JAVA (Orthosiphon stamineus): +++

Arbrisseau de l'Indonesie ,il augmente la diurèse( eau, urée,acide urique).
Chez l'homme, il aurait une action positive sur la lithiase rénale, des propriétés bactériostatiques et une action anti-proliférative sur les cellules cancéreuses. Il serait aussi utilisée comme compléments des régime amaigrissants!
C'est un bon  protecteur des reins. .
 On la trouve en pharmacie sous différentes présentations (tisanes, gélules , teinture-mère,  EPS...).
Son usage vétérinaire :
-les affections rénales aussi bien aiguës que chroniques.
-insuffisance cardiaque droite : ascite, œdèmes déclives.
-insuffisance cardiaque gauche : œdème pulmonaire.
Particularité : il élimine le sodium mais préserve le taux de potassium sanguin contrairement à des molécules chimiques comme le furosémide. C'est intéressant en cardiologie.
Posologie :
 EPS 3 ml/jour. Il peut être associé au Pissenlit et au Desmodium
Gélule : 25 mg à 50 mg /kg  /jour.
TM : 1 goutte en macérat concentré pour 10 kg: attention très amer et alcoolisé !

 



LE LESPEDEZA CAPITATA : ++

Plante originaire de Amérique du nord, bien connue de la profession par les nombreuses présentations commercialisées par les laboratoires vétérinaires pour ses propriétés diurétiques mais à mon avis, moins importantes que les 2 précédentes. Son action est due à la présence de flavonoïdes qui favoriserait la micro circulation rénale.
 En médecine humaine, elle est présentée comme un diurétique "doux" (troubles léger de l'élimination rénale...,fait baisser une urée peu élevée...) Je partage cet opinion et n'utilise que rarement cette plante.

AUTRES PLANTES  : +

- le frêne (Fraxinus Excelsior) également diurétique excellent éliminateur de l'acide urique chez l'homme ( la goutte !). Il est utilisé dans sa présentation en bourgeons (mascérats glycérinés) et peut être associé aux bourgeons de Cassis (rhumatismes également).
-le pissenlit (Taraxacum officinale) par ses racines, c'est un dépuratif (cholérétique chez le chien) .
Il présente aussi un effet laxatif (inuline) et est riche en potassium. son goût amer limite son usage, bien qu'il est réputé pour avoir une action diurétique puissante (identique au furosémide (Lasilix ND) chez le rat !).
-l'aubépine (Craetagus oxyacantha) plante aussi tonicardiaque
- l'ortie (Urtica Dioica ) également diurétique mais surtout protecteur des articulations (arthrose !)
-la verge d'or(Solidago) qui a aussi des propriétés antiseptique au niveau vésical,
-l'épine-vinette (berberis vulgaris en 3XH) goutes buvables (chat)....

Pensez aussi à traiter :

-l'anémie avec Tamarix Gallica JP
-l'hypertension avec Olea europea JP.

Un autre article traite du traitement de l'insuffisance rénale en homéopathie

Bibliographie :

-Des plantes et des soins naturels pour mon animal de compagnie du Dr vétérinaire C. Gastinel-Moussour
-Phytothérapie et soins naturels pour mon chat du Dr vétérinaire C.Gastinel-Moussour
-120 plantes médicinales  de M.Rombi et D.Robert
-Phytothérapie de Dr J.Valnet
-Rajeunir nos tissus avec les bourgeons de Dr M.Tetau et Dr D.Scimena.
-La pharmacie verte de J.A.Duke (plus de 1000 cures naturelles entièrement libres de toxicité)
-Revue de Phytothérapie Européenne.
-La Dépêche Vétérinaire n°1451 (du 29 septembre 2018)  :" Choisir un bon bilan pour une exploration rénale" par le Pr Cathy Trumel (ENVT).
-Articles du blog  arnaudveto.blogspot.com

  Autres articles sur la MRC :

 forum de santé animale de l'association APSANA traitant essentiellement de l'Insuffisance Rénale (IRC du chat et du chien)

http://www.communicanis.com/fichetherapeutique12.html   Dr Jacqueline Peker, vétérinaire).
http://nephrovet.blogspot.fr/ 
Nephrovet est un blog dédié à l'urologie et à la néphrologie vétérinaire

-Thèse vétérinaire :  Intérêt de la phytothérapie dans l'insuffisance rénale chronique du chat par Laure Carole Bruchon. (Nantes 2017).

Article réactualisé le 15 octobre 2019.
 

 La photo du chat buvant au robinet m'a été fournie par mon ami vétérinaire Patrick D. du site : 




jeudi 14 novembre 2013

Les plantes et solutions naturelles sont utiles tout au long de la vie de l'animal  !




Depuis dix ans que j'utilise les plantes et les solutions naturelles pour soigner les animaux, une chose me frappe : j'ai presque toujours l'impression qu'elles sont utilisées en dernier recours lorsque tout va mal.

Certes, elles ont des effets bénéfiques, mais lorsque les choses sont graves, elles ne peuvent pas lutter à elles seules.

J'ai une vision bien plus large et peut être un peu utopique des soins naturels.
Tout d'abord, je me réjouis de constater que les soins quotidiens naturels commencent à fleurir sur le marché.
Les plantes et autres solutions naturelles retrouvent leur place dans nos maisons et elles rendent de fiers services au quotidien.

 

Les solutions simples dans les soins quotidiens :

Pour les soins du quotidien, il est actuellement possible de trouver des solutions naturelles....Il suffit pour cela de bien lire les étiquettes.
Si vous désirez faire vos solutions maisons, il faut un peu chercher et bien s'approvisionner, mais c'est possible
Nettoyage des yeux : hydrolat de bleuet ou de camomille appliqué à la compresse sur les paupières.
Le gel d'aloe vera est très utile pour nettoyer le nez, une petite zone de peau irritée, le pavillon de l'oreille...
Il est facile actuellement de trouver des recettes ... Mais ce qui est plus important à mes yeux est la possibilité d'utiliser les plantes et les solutions naturelles avant que les choses dégénèrent.
En voici quelques exemples
Soulager le foie : certaines plantes telles que le chardon-Marie ou le desmodium, l'artichaut aident le foie dans son fonctionnement. Il existe des formes utilisables chez les animaux. Les EPS, des comprimés et même des boulettes au goût apprécié par les carnivores.
Le foie est un organe très important chez le chien et encore plus chez le chat.
Il peut être très intéressant de donner des plantes du foie quand l'animal doit prendre un traitement classique, l'idéal étant même de commencer avant le traitement !
Et c'est particulièrement vrai lorsqu'on doit donner un traitement contre les puces, contre les vers.... Même chez un animal jeune et un animal en bonne santé
Lorsqu'un animal vieillit, il n'est pas rare qu'il prenne des médicaments pour ne pas souffrir ou pour soulager on cœur. le fait de " soutenir" le foie est une bonne initiative.
je trouve que cela apporte un confort de vie au chien ou au chat concerné
Soulager le rein : c'est plus particulièrement au chat que je dédie ce passage. l'insuffisance rénale touche durement les chats et les traitements classiques n'apportent que peu de répit. Le fait d'ajouter des plantes connues pour leurs effets bénéfiques pour le rein peuvent apporter du confort
Le lespedeza, le pissenlit, l'orthosiphon, la piloselle mais aussi le cassis sont très utiles dans ce cas.
Soulager les articulations : voir l'article de Serge sur le blog. En plus des plantes qu'il détaille, j'ajouterai la prise d'omégas trois en cures pendant la période froide
Réguler le fonctionnement digestif : la mélisse et l'aloe vera ( gel buvable) sont des plantes amies du fonctionnement digestif.
La mélisse calme les choses. Le gel d'aloe vera est régulateur, mais il est particulièrement intéressant chez les chats au transit lent ou constipés. 0,5 ml à 2ml par jour de gel d'aloe vera, le plus pur possible, peuvent être donnés au quotidien. De nombreux chats en apprécient le goût.

Il peut être très intéressant d'associer les plantes aux probiotiques et aux prébiotiques chez les chiens et les chats sensibles au niveau de la digestion ou qui présentent une peau fragilisée.
Quand un changement d'alimentation doit avoir lieu, il est bon d'anticiper en donnant des probiotiques.
Apaiser naturellement :
Par moment nos compagnons sont plus anxieux, leur cerveau a besoin de soutien. Les plantes sont alors de formidables alliées.
La mélisse est la plante utile quand les perturbations s'accompagnent de troubles digestifs
l' eschscholzia californica, la passiflora incarnata apaisent souvent les anxieux.
La valériane améliore la qualité du sommeil
Chez nos compagnons plus âgés, le gingko améliore le bon fonctionnement du cerveau.

Pourquoi attendre que les signes soient dramatiques ? Donner des cures dans les périodes difficiles( hiver, deuil, changements de vie, arrivée d'un enfant, déménagement, voyage...) peut être une aide appréciable
A partir de 7 ou 8 ans, il n'est pas rare que je propose un soutien en plante (et/ou solution naturelle) adapté à chaque animal ou un soutien du métabolisme ( foie, rein, intestin) deux ou trois fois par an.
L'idée de "drainer" au printemps et à l'automne est une notion ancienne, mais je trouve qu'il est bon de la remettre au goût du jour.
Une solution naturelle est particulièrement facile à utiliser, c'est une algue, la spiruline. Elle a des actions positives sur le foie, sur le système immunitaire, sur la digestion.
Faire deux cures de spiruline par an chez les animaux est une bonne façon de faire de la prévention !
Céline Gastinel-Moussour*, docteur-vétérinaire à orientation de phytothérapie pour les animaux de compagnie.

*Ma consœur a écrit de nombreux  ouvrages de phytothérapie et a participé à de nombreuses émissions de radio et de télé faisant part de son enthousiasme pour les "médecines naturelles" chez les animaux de compagnie.

 Elle a crée une gamme de compléments alimentaires : "Laef care " :

- INTESTICALM : solution naturelle pour le bien-être digestif ( pré et probiotiques )
-  VERMICROC : (le seul - pardon Céline – sur lequel je n’adhère pas trop … mais il en faut!) : vermifuge naturel ( gentiane, papaye, graine de courge )
-  PHYTAPAISE : pour un chien ou un chat détendu sans médicaments ( passiflore et pavot de Californie )
-  CROC AND GO : une solution complète pour les articulations et les muscles
- CANIPEPS : solution de soutien du métabolisme, drainage en douceur de l’organisme du chien
-  FELIPEPS : solution de soutien métabolique et de drainage adaptée au chat


C'est un grand honneur pour nous que Céline ait accepté d'écrire un article inédit pour le blog

Quelques livres de Céline :

-Des plantes et soins naturels pour mon animal de compagnie.
- Phytothérapie et soins naturels pour mon chat
-Le b.a.-b.a des plantes pour mon chien
-Le b.a.-b.a des plantes pour mon chat

Son site officiel : violine.lechien.free.fr/

mardi 5 novembre 2013

La Gériatrie féline : (1) l'arthrose approche homéopathique


Gériatrie féline : quelques traitements d' homéopathie et de phytothérapie


L'association américaine des praticiens félins (1) estime qu'un chat devient « senior » à partir de 11 ans.
Il faut cependant tenir compte des variations en fonction de la race et de l' individus et de son mode de vie .
  Une visite de routine chez un vétérinaire est conseillée tous les 6 mois chez le chat âgé "senior".
Cet examen comportera un examen clinique et une évaluation biologique, pratiquée à jeun.
La détection précoce d'anomalies cliniques permet d'agir avant l'apparition de troubles irréversibles.

Le chat âgé peut être atteint de différentes pathologies :


 L'Arthrose :


L'arthrose, maladie dégénérative des articulations,  est souvent sous estimée chez le chat.
Souvent un examen radiographique permet d'établir ce diagnostic.
L'obésité semble contribuer à la dégénérescence des articulations comme chez l'homme et le chien.
L'administration de médicaments allopathiques anti- inflammatoires doit être raisonnée et adaptée. Souvent une autre pathologie peut y être associée notamment hépatique ou rénale.
En cas de dégradation de la fonction hépatique, les médicaments administrés sont moins métabolisés et un surdosage est alors possible.
En cas d'insuffisance rénale, il est vivement de surveiller l'urée et la créatinine et la protéinurie, surtout en cas de traitement prolongé avec les corticoïdes et à un moindre degré avec les AINS.

Une alternative reste des traitements d'homéopathie qui ne présentent aucun risque ou effets secondaires.
De plus, cette médecine introduit la notion de drainage qui se traduit par l'élimination de substances toxiques accumulées dans l'organisme (et les articulations) au cours des années.
Ce sont ces fameux radicaux libres dont leur accumulation dans l'organisme pourrait expliquer la mort.

+ Quelques traitements d'homéopathie :


Le chat est une espèce habituellement peu médicalisée et réagit bien aux traitements d'homéopathie.

a)- Remèdes symptomatiques :

Les remèdes symptomatiques des traitements des arthrites aiguës peuvent être utilisés selon les symptômes observés  mais administrés en plus hautes dilutions (9 à 15 CH)

-Rhus toxicodendron :

Le chat présente des douleurs qui sont aggravées au repos : il boite à froid !
Les douleurs sont améliorées par le mouvement lent et le changement de position.
Cette pathologie apparaît souvent après que le chat se soit mouillé.


-Bryonia alba :

Le chat présente des douleurs qui sont améliorées par le repos et le froid.
Il se couche souvent sur le côté douloureux.

-Dulcamara :

Les douleurs sont provoquées et aggravées par le froid.humide.
Elles sont améliorées par la chaleur, le temps sec et le mouvement.


Causticum :

Les douleurs sont moins fortes par temps humide. Aggravation par le froid sec et le vent froid.
Le chat est souvent vieux et maigre

Ledum palustre :

Les douleurs sont erratiques et vont souvent de bas en haut d' un membre.
Le chat cherche le repos et recherche le froid qui paraît l'améliorer.

b)- traitement de fond :

§-Organothérapie :

-Cartilago/ Meduloss 9 CH :

Cartilago est un extrait de cartilage provenant de différentes articulations et prélevé à la limite ligamentaire du cartilage. De ce fait, le produit dilué et dynamisé a une action sur la destruction cartilagineuse, mais aussi la douleur et l’inflammation .
Meduloss est préparé à partir de moelle osseuse de différents os. Les cellules souches qu’elle contient expliquent l’action protectrice du médicament qui permet de retarder les processus destructeurs d'ostéolyse .
A donner tous les jours, afin de permettre une régénération des cartilages articulaires.

-Ligaments et tendons 9 CH :

Tous les jours, afin d'entretenir les tendons et ligaments et traiter l’hyper laxité ligamentaire.

-Parathyroidinum 7 CH :

Pour traiter l'ostéoporose si besoin.

§-Remèdes psoriques :

La psore étant l'auto-intoxication de l'organisme

-Sulfur Iodatum 9 CH :

D'action moins forte que Sulfur, il est le remède des signes appartenant à Sulfur et iodatum avec une dominante de ce dernier.
Le chat est maigre et souvent manque d'appétit.
Habituellement, il est prescrit une dose (ou 6 granules) tous les 8 ou 15 jours selon qu'il est associé à Tub.Aviaire ou non.

§-Remèdes de terrain sycotique :

La sycose étant l'intoxication lente , progressive...du système réticulo-endothélial aboutissant au vieillissement.

-Thuya :

Le chat est gras infiltré présentant souvent une peau malsaine ou une pathologie asthmatique.
Il est raide et marche comme si ces membres étaient de bois...Son état est amélioré par le mouvement comme pour Rhus tox.

Il est prescrit en 9 CH à raison d'une dose (ou 6 granules) par semaine.

-Tub.Aviaire :

Les douleurs sont aggravés par le repos et améliorées par le mouvement.
Le chat n'est pas sensible aux modifications de température ou de climat.
Il est habituellement prescrit en 9 CH et complète bien l'action de Sulfur iodatum 9CH, en le donnant une fois/15 jours en alternance.

-Chalcopyrite aurifère DH 8 :

Ce minerai est utilisé en lithothérapie pour apporter du Soufre et l'Or,  2 oligo-éléments importants pour les articulations.
.Il peut être associé à Pyrolusite DH 8, minerai contenant du Manganèse, actif sur la micro circulation articulaire et la trophicité du cartilage.

Bibliographie :


-La Gériatrie féline La Dépêche Vétérinaire (Octobre 2013) (1).
-Thérapeutique vétérinaire de Marie Noëlle Issautier et Henry Calvet.. Éditions Boiron
-Thérapeutique vétérinaire : Biothérapies de Quiquandon Le Point vétérinaire.
-Dictionnaire d'homéopathie pour nos animaux de compagnie de Ph. De Wailly Éditions du Rocher.


+ Quelques traitements de phytothérapie :


Les hommes ont depuis la nuit des temps utilisé les plantes à des fins thérapeutiques.
Nos ancêtres mastiquaient des feuilles ou des racines pour soulager leurs maux.
Les peuples archaïques se soignent encore avec des plantes de la nature.
De même, les animaux savent choisir les plantes qui sont bénéfiques à leur santé.
Il est bien connu que les chats mangent du chiendent pour se faire vomir...

La phytothérapie moderne et scientifique s'est considérablement développée ces dernières années.
Une 11ème édition de la pharmacopée française est entrée en vigueur, le 12 mai 2013, concernant les produits de phytothérapie. Elle intègre des textes de la pharmacopée européenne et encadre leur usage à des fins médicales. Une future liste des plantes autorisées en UE, au nombre de 547 plantes (dont 229 avec des restrictions) devrait adoptée d'ici la fin de l'année.
La difficulté vient notamment des plantes exotiques où on manque de recul en Europe sur leurs effets : une directive européenne simplifiée dit que le demandeur doit apporter la preuve de l'utilisation médicinale du produit pendant une période d'au moins 30 ans, incluant au moins 15 ans de commercialisation européenne


I)-Quelques plantes pouvant être données aux chats :


a)- Cassis (Ribes nigrum) :

Par ces feuilles et surtout ces bourgeons, le cassis est un puissant anti inflammatoire.
En stimulant les glandes surrénales, il permet la production de la cortisone de l'organisme qui va s'opposer à l'inflammation.
De plus, il possède des propriétés intéressantes de drainage.

b)- Reine des prés (Filipendula ulmaria) :

Par la présence de salicylates, cette plante possède des propriétés anti inflammatoires reconnues.
Attention, le chat étant très sensible aux dérivés salicylés, cette plante ne doit être utilisée que pendant de courtes durée. De même le Saule et le Frêne !

c)-Harpagophyton (Harpagophytum probescens) :

Les racines secondaires séchées de cette plante possèdent des propriétés antalgiques mis en évidence par des expérimentions sur le rat et la souris.
Elle peut être parfois à l'origine des diarrhées chez le chat notamment en TM.

d)- La vergette du Canada (Erigon canadensis) :

Cette plante possède des effets proches de l'harpagophyton.

e)- L'Ortie (Urtica dioïca) :

Par la présence se Silicium, elle contribue à régénérer les cartilages.
Elle possède aussi de nombreuses propriétés : hypotensive, diurétique...qui seront mises à profit pour le chat âgé. (lire l'article du blog sur cette plante).


II)- Quelques présentations de phytothérapie pour le chat :


-Teinture-mère : à raison d'une goutte/ kg /jour : à diluer en raison de la présence d'alcool en faible quantité que le chat n'apprécie pas toujours...
-Macérat glycériné : la teinture-mère étant diluée au 1/ 10 dans de la glycérine, la présence de l'alcool se fait moins sentir. Cette présentation concerne les bourgeons. Posologie identique que les TM.
-EPS ou extrait de plantes standardisés : sans alcool mais parfois amère (harpagophyton) : 1 ml/ 5 kg en général.
- Solutions buvables : Phyto vieillesse-arthrose (Phyto compagnon)...
-Gélules : Glycasane, Cartimax mini...
-Comprimés  : Pernacox , Flexedin, Canisil …
-Boulettes : Easypill raideurs articulaires chat...
-Tisanes : conseillées par ma consœur Céline Moussour : tisane de Mélisse pour traiter l'anxiété des chats âgés..

Cette liste n'est pas limitative et pourra être complétée ultérieurement !

+ Le rôle important des Acides gras essentiels (oméga 3) :


Des études ont montré qu'une alimentation enrichie en Oméga 3 permettait une amélioration objective de la locomotion et de réduire les doses d'anti-inflammatoires.
L'huile de poisson et de noix constitue un bon apport mais les huiles végétales sont à éviter car riches en oméga 6 pour la plupart. 
Chez le chat, ma consoeur le Dr Véronique Viateau du service Chuva-ENVA recommande le les donner un jour sur deux pour éviter les effets néfastes d'un possible surdosage.


Bibliographie :


-Le ba.ba des plantes pour mon chat de Céline Gastinel Moussour (vétérinaire)
-Des plantes et soins naturels pour mon animal de compagnie de Céline Gastinel Moussour.
-L'animal médecin de Charles Pilet (vétérinaire, ex directeur de l'ENVA).
-Médecines douces pour animaux de Marie-France Muller (naturopathe).
-Arthrose : l'intérêt réel des compléments alimentaires de Véronique Viateau. La Dépêche Vétérinaire n° 1453 du 13-19 octobre 2018.

Dr Serge Arnaud vétérinaire.





mardi 17 septembre 2013

LES HUILES ESSENTIELLES CHEZ  LE CHAT



Par le Dr Joëlle Robyns vétérinaire 



Le chat possède des particularités bien surprenantes !

¸ Il est extrêmement sensible aux odeurs et même si sa surface olfactive est petite, il

comptabilise pas moins de 70 millions de cellules réceptrices et 20 cm2

olfactive contre 5 millions et 4 cm2 développé!!!

¸ Il possède un organe particulier, situé entre le palais et le nez, l’organe voméronasal ou

organe de Jacobson qui lui permet ce comportement bizarre qu’on appelle le Flehmen :

il fait rentrer l’air dans ce passage afin de détecter les phéromones. Surcharger cet

organe en HE peut déstabiliser le chat et le rendre agressif ou au contraire apathique.

¸ Il lui manque une enzyme hépatique, la glucuronyl-transférase des phénols, enzyme

hépatique qui permet chez les autres espèces la transformation et l’élimination

des substances phénolées (paracetamol, aspirine...) via la bile ou les urines
. Ainsi

l’élimination des HE contenant des phénols est lente, ce qui veut dire qu’il va mettre, par

exemple, 3 jours à éliminer une certaine quantité d’HE où les autres espèces mettront 6

heures. Si la dose est forte et/ou la durée d’administration longue et sans pause, il risque

d’y avoir surcharge et hépatite toxique. Le chat n'est en revanche pas déficitaire en

glucuronyl-transférases des alcools, des acides, des amines.

¸Le chat se lèche pour faire sa toilette, donc tout produit pulvérisé sur le poil va  en

partie être ingéré. Si la dose administrée est importante, non seulement il risque

de baver ou de vomir, mais encore une fois, son foie risque d’en pâtir! Il faut tenir

compte de la composition des HE que l’on désire appliquer en évitant les HE

contenant des phénols (carvacrol, thymol, eugenol...), en limitant celles contenant des

cétones (verbenone, menthone, piperitone thujone...) ou des aldehydes aromatiques

(cinnamaldehyde) mais en privilégiant celles contenant des alcools (linalol, thujanol,

menthol, terpinene 1 ol 4...) ou des oxydes (1,8 cineole).

Les voies d’administration possible :


Voie atmosphérique:

C’est le meilleur moyen de l’initier aux HE, il faut l’habituer régulièrement et

commencer par de faibles doses et avec des HE douces. Surtout ne pas bruler les

HE avec des brule parfum ou autres techniques de chauffage car elles perdent toute

efficacité et leur résidu peut devenir toxique. L’idéal est la dispersion à froid des

HE : système à ultrason, à effet venturi, nébulisateur pneumique ou la bonne vieille

inhalation de nos grands-mères en laissant le chat inhaler les vapeurs d’eau chargées

en HE. Pensez à essuyer le chat au sortir de la cage pour le débarrasser des résidus

d’HE qui se sont posés sur son poil.

Pour en savoir plus, consultez les articles «administration des huiles

essentielles par voie atmosphérique» et «l’aérosolthérapie» sur le site:

www.aromatherapieveterinaire.com

Voie cutanée:

le chat n’aime pas qu’on lui pulvérise des produits, à moins d’un chat très conciliant, il

est préférable de les appliquer sur ses mains et ensuite de le caresser pour les

appliquer sur le poil. Une autre technique serait d’imbiber avec quelques gouttes d’HE

diluées son collier ou un petit bandana enroulé autour de son cou.

Pour des blessures ou des lésions localisées, l’application d’HE diluées à l’aide d’un

coton tige est très pratique. Les HE sont très volatiles et s'évaporent rapidement. Elles

sont aussi vite absorbées par la peau. Le risque d’ingestion est donc minime si on

empêche le chat de se lécher pendant 10 minutes après application.

L’endroit à privilégier  pour déposer des gouttes d’HE sur la peau est en arrière des

oreilles sur le cou comme les spot-on antiparasitaires pour éviter le léchage. Les HE

pénètrent très rapidement la peau pour se retrouver dans les tissus sous cutanés et

même la circulation sanguine. Appliquées pures, les HE risquent d’irriter la peau, il est

préférable de les diluer avec de l’alcool (ou de l’huile mais le poil va devenir poisseux),

mais d’autres substrats sont possibles et vont définir la profondeur de pénétration de

l’HE sous la peau.

Pour en savoir plus sur la galénique, consulter l’article sur les «supports et dilutions

des huiles essentielles» sur le site: www.aromatherapieveterinaire.com

Il est fortement conseillé de faire des pauses c-à-d de ne pas appliquer les HE sur la

peau tous les jours mais plutôt  3 à 5 jours sur 7 par exemple,  pour éviter la saturation

du foie ou l’irritation de la peau.

Voie orale:


C’est la voie la plus délicate, tout d’abord parce que le chat n'ingère pas n’importe quoi

mais aussi parce que la métabolisation des HE  est plus lente. La prise orale d’HE doit

être réservée aux affections virales ou aux cas pour lesquels la médecine vétérinaire

traditionnelle  est impuissante.

La prise orale d’HE doit aussi respecter des «fenêtres thérapeutiques» c-a-d  laisser

l’organisme au repos 2 à 4 jours par semaine et donc donner les HE 3 à 5 jours par

semaine. Enfin, cette voie d’absorption doit être réservée à des maladies graves afin de

juger de l’effet «bénéfice/risque».

Quelles huiles essentielles utiliser ?

il serait bien présomptueux de vouloir faire une liste exhaustive de toutes les HE et de

toutes les formulations possibles car c’est un livre qu’il faudrait alors écrire! Mais    

ci-dessous, vous trouverez quelques «recettes» faciles à réaliser et utiles!

• voie atmosphérique:

spray répulsif insectes:

Une préparation vétérinaire existe: le Repulsifvet® en flacon de 30ml disponible chez

le vétérinaire mais mieux vaut la réserver aux chiens ou bien la diluer à 50% car son

pourcentage en HE est trop élevé pour l’odorat du chat.

Diluer dans 98ml d’alcool à 70° ou mieux à 90°, 2ml d’HE répulsives: 0,5ml d’HE de

géranium d’Egypte, 1ml d’HE de lavande vraie et 0,5 ml d’HE de lemongrass. Appliquer

1X/jour en commençant par 1 à 2 gouttes pour l’habituer à l’odeur puis augmenter la

dose à 8 gouttes maximum par jour. Il est possible de remplacer la lavande vraie par du

lavandin et le lemongrass par de la citronnelle ou de la litsée citronnée mais je

conseille de garder le géranium d’Egypte qui est le répulsif le plus efficace.

Appliquer sur le poil ou sur son collier ou un bandana, 2 coups de pompe d’un petit

spray une fois par jour, 5 jours sur 7.

spray assainissant:

Diluer dans 97 ml d’alcool, 3 ml des HE suivantes: tea tree 1ml, lavande ou lavandin

1ml, eucalyptus radié 1ml. Pulvériser 2 à 3 fois par jour dans la pièce à assainir.

spray d’ambiance:

Pour une l’ambiance décontractée et apaisante tout en l’habituant aux huiles

essentielles, utiliser un diffuseur ou un spray contenant: 97,5 ml d’alcool et 1 ml d’HE

d’orange, 0,5ml d’ylang-ylang et 1 ml de lavande vraie.

solution pour inhalation:

pour les rhumes, coryza, bronchite et autre affection respiratoire, il faut mélanger des

huiles essentielles antivirales, antibacteriennes, expectorantes, mucolytiques et

stimulantes immunitaire.

L’association d’HE d’eucalyptus radié ou de niaouli, de ravintsara ou de saro , de myrte

verte à cinéole ou d’eucalyptus mentholé en proportion respectivement 2/5, 2/5 et  1/

5, le tout éventuellement dilué à 50% dans de l’alcool ou un solubilisant (cf  «supports et

dilutions des huiles essentielles»).

Une préparation vétérinaire existe, l’inhalvet®, en flacon pipette de 10ml, pratique en

diffusion atmosphérique, en inhalation ou nébulisation, et en application cutanée.

Dans un bol d’eau chaude placé devant la cage contenant le chat, additionner 5 à 10

gouttes du mélange. Laisser agir 15mn puis libérer le chat! 1 à 2 fois par jour.

• voie cutanée:

teigne localisée:

diluer dans 48ml d’alcool à 70° ou 90° 2ml de l’une ou d’un mélange des huiles

essentielles suivantes, toutes efficaces contre les affections fongiques: HE de tea tree

ou  de laurier noble ou de palmarosa. De nombreuses HE sont antifongiques mais n’oubliez

pas de proscrire celles contenant des phénols, des aldehydes aromatiques(cannelle

écorce) et les cétones.

Appliquer une fois par jour pendant 1 mois en évitant le léchage dans les 10 min

suivant l’application.

Une préparation vétérinaire existe: le Mycovet® en flacon de 30ml disponible chez  le

vétérinaire. C’est une préparation aux huiles essentielles puissantes, il est conseillé de

faire un test au préalable sur une petite surface de peau et attendre 48h pour contrôler

l’absence de réaction locale.

affection auriculaire:


Pour une otite, qu’elle soit bactérienne, fongique ou parasitaire, une préparation

vétérinaire très douce (Otiderm®) à base d’aloé véra bio, d’huile de jojoba bio, d’HE de

lavande vraie et de tea tree est très efficace pour apaiser le conduit auditif  et

neutraliser les germes responsables. Elle sera très utile aussi en relais des traitements

antibiotiques.

il est possible aussi de diluer les huiles essentielles suivantes dans 49 ou 49,5ml

d’huile ou de gel au carbopol à 2%(en pharmacie): 1 ml=35 gouttes d’un mélange

d’huiles essentielles de lavande aspic(10 gtes), de tea tree(15 gtes), et de litsée

citronnée(10 gtes). Appliquer une fois par jour en massant doucement et en

récupérant  l'excédent pour empêcher le chat de l’avaler.

Plaie de morsure ou autre plaie infectée:


Des préparations vétérinaires existent:

cicavet® à base de lavande vraie, tea tree, clou de girofle et ciste ladanifère ainsi que

les teintures mères de calendula officinalis et centella asiatica

Septivet® composée de 100% des HE de lavande vraie,lavande aspic, tea tree et de

myrrhe

cothivet® est composé d’HE de lavande officinale, de romarin officinal, de thym

officinal et de cyprès officinal et de 3 teintures mères alcoolisées.

pour une préparation à faire soi-même, il ne faut pas utiliser d’alcool (ça pique!) mais

un gel au carbopol à 2% ou une solution aqueuse avec un solubilisant des HE (solubol

par exemple). Dans 49ml de substrat qu’on aura choisi, mélanger les HE suivantes: Teatree 10=gouttes, laurier noble=10 gouttes, ciste ladanifère ou géranium=7  gouttes,

Palmarosa=8 gouttes. Appliquer en petite quantité et en évitant le léchage,   3 à 6 x/jour,

maximum 7 jours.

affection articulaire, musculaire ou tendineuse:


diluer 98 ml d’un gel au carbopol à 2% ou d’alcool à 70 ou 90°, 2 ml des HE suivantes:

hélichryse italienne 0,5ml,  lavandin 0,5ml, gaultherie 0,5ml, eucalyptus citronné 0,5ml.

Appliquer en massage doux sur les zones douloureuses mais pas sur des plaies!

Une préparation vétérinaire existe aussi: le contuvet® en flacon spray de 30ml mais

l’odeur puissante risque d’incommoder le chat à moins de le diluer à 50%.

• voie orale:

une préparation sous forme de capsules molles (stimunvet®) est disponible chez le

vétérinaire ce qui est préférable pour éviter des accidents.

elle est formulée avec les huiles essentielles de tea tree, de thym satureoïde, de

ravintsara, d'eucalyptus radié et de clou de girofle. Ce sont des huiles essentielles

antivirales, antibacteriennes, antifongiques, antiparasitaires, stimulantes immunitaires

et tonifiantes.

Aucune «recette» ne sera présentée ici car il est plus prudent d’avoir les conseils de

votre vétérinaire.  


intoxications par les HE:


Origine:

Les circonstances d’apparition d’une intoxication sont volontaires , c’est la main de

l’homme qui applique  un excès d’ HE sur la peau ou le poil, le léchage de l’animal

aggravant le phénomène.

Heureusement l’absorption d’HE par ingestion accidentelle est limitée: elles ont très

mauvais gout et donc le chat va immédiatement saliver et parfois vomir ce qui limite

fortement la quantité ingérée.

Symptômes:

Il s’agit généralement de lésions cutanées: rougeur jusqu’à brulure au 1er degré, en

cause toutes les HE phénolées et les aldehydes aromatiques surtout si elles sont

appliquées non diluées. On peut constater ensuite une perte de poil temporaire ou

définitive. Par précaution, il faut toujours faire un test sur une petite partie du

corps.

Selon le CNITV(centre national d’information toxicologique vétérinaire) il y a eu

environ 80 appels concernant des chats intoxiqués aux HE en 2012. Les propriétaires

relataient surtout des phénomènes locaux avec érythème et perte de poils mais aussi

des troubles neurologiques comme l’ataxie ou des tremblements. Les symptômes

observés étaient en majorité modérés et réversibles. Quelques rares cas présentaient

des troubles  digestif avec vomissements et diarrhée. En 2012, un cas s’est révélé

mortel.

soins:

En cas d’intoxication externe, le rinçage à l’eau est inutile car les HE ne se dissolvent

pas dans l’eau, il faut laver le chat avec un shampoing mais le plus efficace est

d’appliquer d’abord de l’huile végétale généreusement puis de le laver.

Pour une intoxication orale, faire avaler de l’huile végétale pour diluer l’HE (tournesol,

olive ou mieux de paraffine qui n’est pas digérée et ressort telle quelle dans les selles).

En conclusion ?


Surtout, pas d’automédication!!!


Les HE ne sont pas interdites chez le chat mais des précautions sont à prendre: choix

de l’HE et de sa dilution, méthode et voie d’application, nombre d’application

journalière, durée d’administration en n’oubliant pas de respecter des pauses et de

contrôler le bon fonctionnement de son organisme.

Les HE ne devraient pas être en vente libre mais délivrées sur ordonnance car les

accidents peuvent vite arriver avec des conséquences plus ou moins graves.

Heureusement, rassurez-vous, les HE toxiques ne sont pas en vente libre mais

réservées aux professions médicales, les plus dangereuses étant interdites en France.

La prise d’HE pour renforcer les défenses immunitaires et lutter contre le virus

responsable du sida du chat (FIV) est une excellente indication de prescription d’ HE

par voie orale avec des résultats vraiment bluffants!!!

L’efficacité des soins aux HE dépend de la qualité des HE, pour bien choisir n’hésitez

pas à consulter: «Comment choisir une HE et être sur de sa qualité ?» sur le site                              

http://www.aromatherapieveterinaire.com

Nom latin des HE présentées ci-dessus (afin d’éviter toute erreur lors de leur achat)

HE de géranium d’Egypte = pelargonium asperum CV Egypte

HE de lavande vraie = lavandula angustifolia

HE de lemongrass = cymbopogon flexuosus

HE de tea tree = melaleuca alternifolia

HE de niaouli = melaleuca quinquenervia CT cineole

HE de ravintsara = cinnamomum camphora CT cinéole

HE d'eucalyptus radié = eucalyptus radiata

HE d’hélichryse italienne = hélichrysum italicum

HE de lavandin = lavandula x burnatii

HE de gaultherie couchée = gaultheria procumbens

HE d’eucalyptus citronné = eucalyptus citriodora

HE de citronnelle = cymbopogon winterianus

HE de litsée citronnée = litsea citrata

HE de lavande aspic = lavandula latifolia spica

HE de laurier noble = laurus nobilis

HE de palmarosa = cymbopogon martini var. motia

HE de saro = cinnamosma fragrans

HE de myrte verte = myrthus communis CT cinéole

HE de ciste ladanifère= cistus ladaniferus


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Messages  du blog sur les HE supprimés par faute de place :

Pour Sandrine et son lapin nain :
Réponse de ma consœur Joëlle Robyns:

"Le Ravintsara est antiviral, tonifiant et stimulant immunitaire
-En inhalation, 5 gouttes dans un bol d'eau chaude 1/4h matin et soir.
-En spot on sur le cou en arrière des oreilles, 1 goutte 3 fois par jour pendant 1 semaine puis 2 fois par jour pendant une semaine puis 1 fois par jour 1 semaine.
Il est préférable de diluer le Ravintsara 50% avec de l'huile végétale
Il faut aussi surveiller l'absence de réaction locale avant nouvelle application


Réponse du Dr Joëlle Robyns, vétérinaire à Corinne pour la fabrication d'une lotion antiparasitaire (2/03/2012) :

"Je vous conseille une dilution de 10% d'HE maxi
Les HE ne sont pas solubles dans l'eau même en secouant très fort
Il est préférable de les diluer soit dans l'alcool, soit avec un solubilisant (ex solubol) puis dans de l'eau
Les HE réputées répulsives sont le géranium d'Egypte ( mais cher),la lavande, la citronnelle, le tea tree, éventuellement le clou de girofle en faible proportion...
N'oubliez pas que les chiens sont extrêmement sensibles aux odeurs, n'en appliquez pas sur la tête et allez-y progressivement!
1 fois par jour si nécessaire car les HE n'ont pas de rémanence dans le temps
même pour le petit, la dilution reste identique, c'est la quantité qui change ".  



Réponse du Dr J.Robyns, vétérinaire,à propos de l'utilisation des huiles essentielles, pour traiter la plaque nasale d'herpèsvirose Pour Puce 2621 (19/03/2012) :



"Je pense que tout simplement une application quotidienne de Tea Tree (avec un coton tige)sur la lésion pendant 15 jours à 3 semaines devrait résoudre le problème....si le chat veut bien se laisser faire.
Pour "rebooster" les défenses immunitaires de Patapoil et éviter les rechutes, je conseille en plus la prise d'une gélule de Stimunvet (labo Vet essentiel) par jour 3 jours par semaine pendant 6 semaines.
Tenez moi au courant".  






















mercredi 15 mai 2013

Les maladies respiratoires des volailles



Étiologie :

Ces affections sont très fréquentes et d’origine très diverse :

A)-bactérienne :

 -le Coryza infectieux (hémophiles gallinarum) présentant une morbidité importante  mais avec peu de mortalité .Les sujets malades présentent un jetage séreux abondant, des éternuements, une toux, une dyspnée. On observe également une conjonctivite avec larmoiement et surtout un œdème facial important.

 -la Pasteurellose (pasteurella multocida) : Elle peut présenter de nombreuses formes. 

La forme suraiguë (très rapide), la plus redoutable des maladies aviaires, n'entraîne pratiquement aucun symptôme, des sujets en bon état sont retrouvés morts  en 24 h.

La forme respiratoire chronique est une des manifestations les plus fréquentes . 

Les signes de la maladie sont ceux d'un coryza, c'est à dire une sinusite (jetage, éternuements) et une trachéite (toux, râles). Une dyspnée peut être observée.

 Attention : Le diagnostic de cette maladie doit être confirmé par le laboratoire car elle ressemble à la peste aviaire.



B)-virale :

Les grippes  ou pestes aviaires (H1N1...), la maladie de Newcastle, la Laryngotrachéite infectieuse (herpès virus), la Bronchite infectieuse (coronavirus), la Variole aviaire (pox virus)

C)-mycoplasmique :

mycoplasma galliseptica : Les jeunes oiseaux de 4 à 8 semaines semblent être les plus sensibles.

Le diagnostic clinique est très difficile car les mycoplasmoses sont le plus souvent associées à d'autres maladies, en particulier virales et seul le diagnostic de laboratoire spécialisé pourrait le confirmer.


D)-fongique :
 

 l’Aspergillose : aspergillus fumigatus : «  la pneumopathie du poussin », mortelle en 24 h.



E)-parasitaire :


La  Syngamose, surtout chez le dindon, le faisan, la pintade…


Les expressions cliniques  n'étant pas toujours très caractéristiques, le diagnostic de la maladie doit être  souvent confirmé par une autopsie et des examens de laboratoire.


La prophylaxie repose sur la vaccination notamment pour les affections  d’origine virale .

Malheureusement les conditionnements sont prévus pour une vaccination de masse pour les élevages  industriels et ne sont pas adaptés à  une prévention vaccinale pour  quelques animaux comme c’est le cas dans les clubs d’aviculture ou chez les particuliers.

Les différents traitements :




A)-Le traitement allopathique :



 Il repose sur l’emploi d’antibiotiques notamment dans les affections bactériennes. Les tétracyclines sont couramment employées par les vétérinaires  et les spécialités sont nombreuses sur le marché.



 B)- phytothérapie :



Il peut être prescrit seul ou en complément  du traitement allopathique.

L’association  Echinacées et Extrait de pépins de pamplemousse (l’EPP)  sera prescrite  à la dose de 10  gouttes d’ Echinacea en EPS + 1 goutte d’EPP pour 2 kg de poids  vif /jour dans l’eau de boisson.

La griffe du chat (Uncaria tomentosa) a été utilisée avec succès dans la prévention de la grippe aviaire au cours de la dernière pandémie, notamment dans les élevages de volailles de la Bresse.



C)-homéopathie :

Selon les symptômes observés, il peut être prescrit  Euphrasia 4 CH (éternuements), Alium cepa 4 CH, (larmoiements) Hepar sulfur 4 CH (suppurations), Mercurius corrosivus 4 CH (ulcérations)…



D)-les Huiles Essentielles: (Dr Joëlle Robyns)

Elles peuvent aussi être prescrites et seront d’un grand secours notamment dans les maladies virales ou bactériennes.

 Plusieurs voies d’administration sont possibles, elles peuvent être utilisées ensemble ou séparément.

la voie orale :

Même si le gout des HE est fort, la poule possède moins de papilles gustatives que nous et mangera sans problème une bonne pâtée additionnée d’HE. Dans le cas d’une poule anorexique il suffira de les lui administrer pure ou diluée dans un peu d’huile végétale directement dans le bec.

la voie transcutanée :

Les HE ont la particularité de pénétrer rapidement au travers de la peau pour se retrouver dans tout l’organisme. Il faut parfois les diluer avec de l’huile végétale, celle de tournesol est la meilleure pour une action en profondeur. L’inconvénient de cette méthode est la réaction locale, irritation ou rougeur, qui peut survenir avec certains animaux fragiles ou en employant des HE non adaptées à une application cutanée (celles contenant beaucoup de phénol, d’aldehyde aromatique…)



la voie aérienne :



L’inhalation est la méthode la plus facile à mettre en œuvre, un simple bol d’eau chaude additionné de quelques gouttes d’HE. Celles-ci restent en surface mais sont rapidement emmenées avec les vapeurs d’eau, la respiration de l’animal assurant leur passage dans les cavités nasales, les sinus et les grosses bronches. Cette méthode ne convient pas pour les animaux en détresse respiratoire car elle encombre les bronches avec de l’eau.

L’aérosolthérapie
est alors la méthode de choix ! Elle consiste à pulvériser les HE grâce à de l’oxygène ou de l’air comprimé. Les HE sont alors transportées beaucoup plus profondément dans l’arbre bronchique directement sur le site de l’infection ! Tout comme l’inhalation, il suffit d’isoler l’animal dans une cage, ensuite fixer la tubulure et recouvrir le tout d’un linge. De nombreux modèles existent sur le marché certains à moins de 60€.



Quelles huiles essentielles utiliser ?




Celles qui sont antivirales, antibactiennes seront aussi antiparasitaires antifongiques, stimulantes immunitaires et tonifiantes !

Il faut éviter les HE irritantes, le meilleur choix se portera sur les HE contenant une forte proportion d’alcools. Pour compléter avec des HE expectorantes et mucolytiques, on choisira des HE contenant du 1,8 cinéole et une cétone douce.

L’HE d’eucalyptus radié et l’HE de ravintsara sont les 2 meilleures anti-infectieuses.

Associée en faible quantité à de l’eucalyptus mentholé, voici une synergie redoutable alliant toutes les actions recherchées (Inhalvet®)

Il est possible aussi d’utiliser l’HE de bois de rose surtout pour un animal fragile, l’HE de niaouli est excellente aussi. Les thyms à thujanol ou à linalol sont excellents mais chers.

Cette liste n’est pas exhaustive et beaucoup d’autres HE pourront être utilisées avec efficacité.

Plus de renseignements sur les huiles essentielles : le site du laboratoire Vet Essentiel : www.vetessentiel.com

samedi 4 mai 2013

Les inhalations : Dr J.Robyns vétérinaire

Administration des huiles essentielles
par voie atmosphérique



Quand vient le printemps ou l’automne, arrive aussi le temps des rhinites et des bronchites accompagnés de toux, d’éternuements, baisse de forme et d’appetit !!!

Bien sur, il faut parfois recourir aux incontournables antibiotiques mais si l’on ne souhaite pas les utiliser ou si l’on veut compléter leur action, l’inhalation d’huiles essentielles sera d’un grand secours!

Cette méthode appelée aussi fumigation, vieille de plusieurs millénaires, utilise les vertus thérapeutiques des huiles essentielles pour fluidifier, désinfecter et évacuer les sécrétions des muqueuses respiratoires atteintes.



Quel matériel?

Plutôt rudimentaire donc facile à mettre en place ! Un bol d’eau bouillante sur lequel on dépose quelques gouttes d’huiles essentielles. Celles-ci ne se mélangent pas à l’eau mais restent en surface, ce sont les vapeurs d’eau chaude qui vont transporter les molécules et les déposer en surface des muqueuses.

C’est donc un procédé qui ne permet pas d’accéder aux voies respiratoires profondes, comme les bronchioles ou les alvéoles, car l’eau est un élément lourd qui se dépose rapidement au contact des muqueuses respiratoires.

 Heureusement car introduire de l’eau dans les bronches d’un animal ayant des difficultés pour respirer n’est vraiment pas recommandé !



Pour quelles genres d’affections ?

Qu’elles soient d’origine virale ou bactérienne, ce sont celles touchant les cavités nasales, les sinus et les grosses bronches : coryza du chat ou de la poule, maladie respiratoire chronique du rat, toux de chenil du chien, grippe du furet ou du chinchilla…





Attention !

Il faut veiller à ce que l’animal  ne se brule pas ! il suffit par exemple de  le mettre  dans une cage, de laisser le bol à l’extérieur et recouvrir l’ensemble d’un linge. (photo 1 )

 





Quelles huiles essentielles utiliser ?



Pour la voie atmosphérique, on choisira des huiles essentielles antibactériennes, antivirales, expectorantes et mucolytiques. Elles ne devront évidemment pas irriter les muqueuses, Pour exemple, les huiles essentielles de ravintsara, d’eucalyptus radié, de sapin baumier, de pin sylvestre, de lavande, d’eucalyptus mentholé, de tea tree conviennent parfaitement.

On pourra ajouter des HE anti-inflammatoires comme par exemple les huiles essentielles de sapin baumier, d’Ylang Ylang, ou de tanaisie annuelle.



Combien d’huiles essentielles et en quelle proportion ?

Il est idéal de mélanger 3 à 5 HE. S’il y en a trop, l’activité des unes risque d’être masquée ou étouffée par les autres ou bien se retrouver en quantité insuffisante pour être efficace.

La proportion de chaque huile dans le mélange se fera en fonction des effets recherchés, des innocuités ou toxicités de chacune, mais aussi du savoir faire et de l’expérience du prescripteur.

Pour ne pas se tromper, l’inhalvet® est une préparation parfaitement adaptée pour lutter contre les affections respiratoires du chien, du chat mais aussi des NAC.



Combien de temps ?

En principe, les séances durent 15 à 20 minutes, à raison de 2 voire 3 fois par jour pendant 1 semaine.





Mais encore ?

Il est possible d’appliquer l’inhalvet® sous forme de spot-on, c’est à dire directement sur la peau de l’animal malade, de préférence sur une zone impossible à lécher. Les huiles essentielles ont la faculté de passer rapidement la barrière cutanée pour se retrouver dans l’organisme.

Une autre voie atmosphérique d’administration des huiles essentielles est possible et sera détaillée lors d’une prochaine publication : l’aérosolthérapie …à suivre donc !


A propos de la toxicité des huiles essentielles chez le chat : Correspondance avec un des vétérinaires du labo VET Essentiel (www.vetessentiel.com) :

bonsoir cher confrère,

Concernant la toxicité des huiles essentielles chez le chat, tout dépend du type d'huile essentielle, de la dose, de sa voie d'administration et aussi de la durée du traitement.
Son système hépatique ne possède pas l'enzyme necessaire à la "gluconoconjugaison" ce qui fait qu'il métabolise beaucoup plus lentement les HE
Ainsi, il est déconseillé de lui administrer des HE en grande quantité par voie orale.
Toutefois, j'ai eu d'excellents résultats sur un chat FIV avec notre "STIMUNVET" en lui administrant par voie orale 5 jours sur 7 pendant 3 semaines
De même notre "INHALVET" que nous utillisons depuis 2 ans en spot on sur des chats fatigués ou ayant un coryza n'a jamais montré d'effet toxique hormis de rare réaction locale (plutôt d'origine allergique)
Bien sur, les huiles essentielles étant très puissantes, dans le doute il vaut mieux appliquer le principe de précaution. C'est pourquoi nous avons élaboré une gamme de produits à base d'HE pour les vétérinaires qui n'ont pas ou peu de connaissance en huiles essentielles.

Joêlle Robyns, vétérinaire.

A propos des huiles essentielles chez le chat :

"Les chats sont très sensibles aux odeurs et il est parfois difficile de leur appliquer un produit 2 jours de suite. De plus, ils possèdent un organe particulier (l'organe de Jacobson)qui leur permet de détecter des molécules volatiles comme les phéromones. Le chat peut donc réagir de manière extrêmement forte au vu de la puissance olfactive des HE ( hyper salivation, fuite, régurgitation...).
Il faut donc toujours débuter avec une faible dose pour les habituer à l'odeur et ne pas saturer l'organe voméro-nasal.
Il ne faut leur faire avaler des HE qu'à très faible dose, car leur foie ne métabolise pas les terpènes ( pas de glucoronyl-transférase)".

Dr Joélle Robyns, vétérinaire

vendredi 3 mai 2013



L’aérosol thérapie :
 Qu’est-ce que c’est ?

C’est une technique qui consiste à pulvériser des particules solides ou liquides grâce à un gaz propulseur. Tout comme l’inhalation, on utilise la respiration de l’animal mais l’avantage de l’aérosol thérapie est qu’elle pénètre plus profondément dans l’arbre bronchique. En effet, l’eau utilisée dans l’inhalation est élément lourd qui se fixe rapidement aux premières muqueuses rencontrées (nasales, sinus, grosses bronches) et elle ne devrait pas être utilisée chez un animal en détresse respiratoire.
L’aérosol thérapie en revanche, utilise un mélange gazeux où seule la taille des particules détermine la profondeur d’introduction dans les poumons.
Une application bien connue est l’anesthésie gazeuse! Mais en humaine, les personnes atteintes d’asthme ou de mucoviscidose ont recours aussi à ce procédé.


quel intérêt ?

L'aérosol thérapie est utilisée pour différentes pathologies touchant les voies respiratoires, qu’elles soient d’origine infectieuse, inflammatoire ou allergique. Les huiles essentielles sont parfaitement indiquées et bénéfiques, cette thérapie permet d’en pulvériser un micro brouillard directement au contact de la zone atteinte: cavités nasales, sinus et tout l’arbre pulmonaire.
Le délai d’action est quasi immédiat et il n’y a pas de bio transformation, cela permet d’agir directement et rapidement sur le lieu de l’affection. L’aérosol thérapie est considérée comme un complément au traitement des affections respiratoire mais parfois, c’est le seul soin possible chez les animaux difficiles à manipuler.
 Associée au traitement classique ou en prévention, elle sera très efficace pour combattre le coryza du chat, de la poule, du lapin, la toux de chenil du chien, la CRD du rat, et de nombreux autres troubles respiratoires rencontrés chez nos animaux de compagnie.



Quel matériel ?

Ce sont des appareils électriques appelés nébulisateurs pneumiques. De nombreux modèles sont disponibles, mais le principe est toujours le même : un petit compresseur envoie de l’air comprimé jusqu’au réservoir contenant le mélange à propulser. L’air comprimé peut aussi être remplacé par de l’oxygène pour aider les animaux en détresse respiratoire.



Aérosolthérapie © Dr Joëlle ROBYNS pour Vet Essentiel
Il suffit de fixer le réservoir aux barreaux d’une cage et de recouvrir l’ensemble d’un linge. L’utilisation d’un plastique transparent permet de voir l’animal.









Il est aussi possible de les adapter aux cages d’oxygénothérapie. (photo 2)


Chat et Aérosols © Dr Joëlle ROBYNS pour Vet Essentiel



La durée d’une séance varie de 10 à 20mn, l’idéal étant de laisser l’animal respirer les brumes qui se sont accumulées dans la cage après l’arrêt de la pompe. La fréquence d’utilisation est fonction de la sévérité de l’affection et de l’amélioration obtenue, elle est généralement de 2 fois par jour pendant une semaine. Il est possible aussi de continuer les soins régulièrement à raison d’une à deux fois par semaine, ce qui est intéressant dans les affections chroniques.

Les chevaux aussi bénéficient de cette thérapie, grâce à différents modèles qui s’adaptent sur son nez. Pour les sportifs de haut niveau, aussi bien en humaine qu’en équine, il existe des nébulisateurs utilisant un compresseur dont l’air simule des altitudes pouvant aller jusqu’à 6400m afin d’hyper oxygéner leur sang !
 Aérosolthérapie et Chevaux © Dr Joëlle ROBYNS pour Vet Essentiel
merci Docteur JP Meurice pour cette photo !


 Quelles  huiles essentielles choisir ?

Pour la voie atmosphérique, on choisira des huiles essentielles antibactériennes, antivirales, expectorantes et mucolytiques. Elles ne devront évidemment pas irriter les muqueuses, c’est pourquoi celles contenant des phénols, des aldéhydes aromatiques ou des aldéhydes terpéniques seront écartées. Les huiles essentielles idéales contiennent surtout des alcools, des oxydes terpéniques et des terpènes. L’effet mucolytique sera apporté par les cétones et les lactones mais celles-ci ayant des effets néfastes à forte dose, on s’assurera d’un pourcentage adéquat.
Pour exemple, les huiles essentielles de ravintsara, d’eucalyptus radié, de sapin baumier, de pin sylvestre, de lavande, d’eucalyptus mentholé, de tea tree conviennent parfaitement.
On pourra ajouter éventuellement des HE anti-inflammatoires c’est à dire contenant une proportion suffisante de sesquiterpènes réputées aussi antiallergiques, par exemple les huiles essentielles de sapin baumier, d’Ylang Ylang, ou de tanaisie annuelle.
Il est idéal de mélanger 3 à 5 HE. S’il y en a trop, l’activité des unes risque d’être masquée ou étouffée par les autres ou bien se retrouver en quantité insuffisante pour être efficace.
La proportion de chaque huile dans le mélange se fera en fonction des effets recherchés, des innocuités ou toxicités de chacune, mais aussi du savoir faire et de l’expérience du prescripteur.
Pour ne pas se tromper, inhalvet® de Vet Essentiel® est un mélange judicieux d’huiles essentielles de ravintsara, d’eucalyptus radié et d’eucalyptus mentholé. Quelques gouttes suffisent pour un NAC, une dizaine de gouttes pour un chat, 10 à 40 gouttes pour un chien, 2 à 3 ml pour un cheval. Sa présentation en flacon compte goutte de 10 ml permet un dosage précis, il est pratique d’utilisation aussi bien en l’inhalation, qu’en aérosol et pour l’application spot-on.

DES CONTRE-INDICATIONS ET INCONVÉNIENTS ?

Le bruit du compresseur et le confinement de l’animal peuvent être source de stress, il faut donc progressivement l’habituer à cette thérapie.
Des allergies ou des irritations sont toujours possibles, il convient de bien surveiller l’animal en début de traitement et de commencer par une faible dose de produit.

EN CONCLUSION :

L’aérosol thérapie d’huiles essentielles se révèle d’un grand secours, il faut la privilégier dans les affections respiratoires :
  • Elle permet d’agir directement sur les zones atteintes
  • Elle est facile à mettre en place
  • Elle réduit l’emploi des antibiotiques de toute façon inefficaces en cas d’affection virale
  • Elle stimule l’immunité, elle est aussi tonifiante.
Mais il est nécessaire de bien les connaître  pour pouvoir les utiliser sans danger et ainsi profiter pleinement de leurs vertus.

Dr Joëlle Robyns, vétérinaire , praticienne à Nice et fondatrice du laboratoire vétérinaire Vet essentiel .