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lundi 21 novembre 2011

Calicivirose féline : un témoignage pratique

Photo CHV Frégis (ulcère de la langue du à un calcivirus)
Témoignage sur la maladie de Muscade, atteinte d'une calicivirose féline et traitements homéopathiques de Tiphaine :



J’ai découvert ce virus sur Muscade, jeune chat d’un an et demi. Ce chat habituellement très joyeux, était prostré depuis quelques jours. Le vétérinaire lui a ouvert la bouche : une affreuse gingivite, les muqueuses à vif…

Piqûres d’antibiotiques et de cortisone. PCR, qui s’est révélé positif au calicivirus.

Le traitement l’a soulagé provisoirement. Mais il a récidivé, et il a fallu recommencer. En fait, il était amélioré provisoirement, disons plutôt soulagé, mais son état s’aggravait avec ce traitement puisque il était de plus en plus sérieusement atteint, et que la fréquence des piqûres se rapprochaient. Jusqu’au jour où il n’a plus été en état de s’alimenter. Il était prostré, avec de la fièvre, complètement abattu, déshydraté, couché la tête en bas. Une semaine sous perfusion chez le vétérinaire. J’ignore ce qu’il a reçu. Le vétérinaire l’a retapé. Il a eu ensuite l’interféron, sans effet.

On a essayé le bleu de méthylène, l’Enysil ( mais cela colle aux gencives), les boulettes de lysine.

J’ai ajouté un peu d’homéopathie ( les remèdes classiques que nous utilisons : allium cepa composé, borax, capsicum, les mercurius …) rien de probant.

On lui a alors ôté les dents. Il y a eu une nette amélioration. Le chat était soulagé, à nouveau il était heureux et grimpait aux arbres. Bref, il revivait. Manque de chance on l’a revacciné, il a flambé.

C’est à partir de là que j’ai refusé de le ramener chez le vétérinaire et que je me suis débrouillée seule. Il était alors âgé de 5 ans. la gueule était rouge feu, les gencives saignaient, les muqueuses gonflées et avec des aphtes, les amygdales à faire hurler, il perdait du poids.

Mon premier traitement a été : (début 2010)

1 gélule d’ échinacée

des probiotiques

du Lapacho 8 DH en solution à l'eau distillée

de l'aloé véra bio avec 5 gouttes d'extrait de pépin de pamplemousse

Et surtout ce produit : origano de vitaminor

Le résultat a été spectaculaire. Au bout de 3 jours : plus aucun saignement, gueule moins rouge désenflée, aphtes qui cicatrisent…

J’ai donc continué le traitement pendant 8 jours. Puis j’ai cessé l’origano et ai continué le reste, en forçant le dosage d’EPP.



Muscade étant provisoirement tiré d’affaire, il s’est remis à s’alimenter, a regrossit et bien entendu refusé que je continue à le soigner … viva la liberta ! le chat est reparti en vadrouille …

Lorsqu’il rentrait de ses escapades, il fallait recommencer, mais sans l’origano.



Le traitement a évolué, j’ai ajouté des oligo-éléments, cuivre-or-argent (pas probant chez Muscade),

De la silice organique, qui a apporté une amélioration mais insuffisante. L’EPP était donné à plus forte dose, je badigeonnais même les muqueuses avec, et cela le soulageait … il lui est arrivé de m’en réclamer.

J’ai ajouté de la griffe du chat, le pvb affections bucco-pharyngées.



Impossible de savoir ce qui marchait vraiment, si c’était la synergie des produits, ou si un produit était plus efficace que les autres. Je devais toujours le soulager plus ou moins dans l’urgence et je n’avais pas le temps d’expérimenter chaque produit individuellement.



Ce que j’ai constaté c’est que Muscade qui lorsqu’il n’était pas soigné avec ces produits avait contaminé légèrement deux autres chats (le problème a été réglé et rentré dans l’ordre avec les produits donnés pour Muscade : EPP dans l’eau de boisson pour tous, silice organique, homéopathie dans la paté) … seul Muscade restait atteint. Du jour où je l’ai mis aux traitements naturels, il n’a plus contaminé personne.



Ainsi, j’ai constaté que les produits de base tels que l’EPP, les oligo-éléments, la silice organique, l’homéopathie habituelle marchent sur des calicivirus légers, pour des chats qui n’ont pas été aggravés avec les traitements allopathiques.



Donc, moins le chat a été traité, plus les produits naturels fonctionnent au point pour certains chats testés positifs au PCR, de repasser négatifs.



Cependant, Muscade a fini par en avoir marre d’être soigné et à force de refuser de continuer tout traitement, il a rechuté. J’ai voulu recommencer le traitement ci-dessus, mais il n’en pouvait plus, je devais le piéger pour le soigner, et en plus l’efficacité de ce traitement diminuait très nettement, comme si le virus qui avait pris un sacré coup avec l’origano notamment, avait réussit à créer des résistances. Mais il parvenait tout de même à s’alimenter, à condition que ce soit du sec ( croquettes)


Pour aggraver le tout, certainement parce qu’à nouveau malade il perdait ses réflexes, il a été renversé par une voiture ! …


Amené en catastrophe chez un vétérinaire qui ne le connaissait pas, celui-ci a diagnostiqué une luxation de la hanche et le bassin explosé … et voyant qu’il était atteint de calicivirus de manière assez importante, il se posait la question qui me fit frémir : de l’euthanasier. Je refusais, et il préféra vérifier ses analyses de sang. Malgré l’état de sa bouche, les analyses étaient toutes bonnes.



J’insiste là-dessus, car grâce à ce traitement qui certes était insuffisant pour le débarrasser de cette maladie, Muscade qui parvenait à s’alimenter ne présentait aucune déficience organique, ce qui arrive habituellement à ces chats malades.



Le traitement n’était donc pas assez puissant pour le guérir, mais l’avait tout de même une nouvelle fois sauvé.



Le vétérinaire ne parla plus d’euthanasie, fort étonné de ces résultats et de le voir malgré tout s’alimenter. Et Muscade fut opéré. Aujourd’hui il a bien récupéré.



Cependant, la bouche n’était pas belle, et Muscade qui au début réclamait l’EPP, maintenant fuyait.

Il fallait que je trouve un traitement pour le remettre en confiance. Un traitement sans goût, sans odeur, facile à donner, bref non traumatisant pour ce chat qui n’en pouvait plus de mes petites médecines.



Il n’y avait que l’homéopathie pour répondre à ces critères galéniques. Il fallait trouver un remède plus efficace que ceux donnés jusqu’ici.



Arum Maculatum ! présenté comme un puissant anti-inflammatoire, utilisé en ORL …je ne risque rien d’essayer. Le résultat est spectaculaire.

1 petite seringue de 3ml, Muscade a failli se rebiffer, mais il l’a avalée. Je n’insiste pas, je le laisse tranquille. Le lendemain, je constate que l’inflammation a faibli, les muqueuses sont plus nettes, moins rouges, je lui en redonne. Le surlendemain, c’est encore mieux. Le 3ème jour, les muqueuses sont presque roses ! Le chat est ravi …j’ai regagné sa confiance.



Je continue alors en donnant les doses 3 fois par semaine. (Impossible de lui donner des granules fondues 3 fois par jour, il ne me laisserait pas faire. Je suis contrainte de procéder par doses)



L’inflammation disparaît. Mais au bout de quelques semaines, il bave. Il pue même ! Malgré ses gencives toujours roses. Je lui ouvre la bouche pour voir plus loin, les amygdales sont violacées et ça le fait baver.



Il faut trouver un autre remède, je reprends mes recherches. Baptisia tinctoria semble une indication. Je tente. Ça marche !



Je suis restée sur 5CH un bon moment, et puis voyant que je ne venais pas à bout de ce traitement que je devais renouveler pour chaque remède deux fois par semaine, 3 fois en cas d’aggravation. J’ai décidé de passer de l’aigu au chronique en montant progressivement les dilutions.



7CH n’apporta pas grand-chose

9CH un palier est atteint, avec une amélioration évidente

15 CH me permet d’envisager de diminuer la fréquence des prises. Aujourd’hui Muscade a 1 dose de rappel tous les 10 jours environ et là je me contente de mélanger dans une petite seringue de 3ml les deux produits (il a pu rester 3 semaines sans traitement, mais j’adapte en fonction des besoins), il y a eu des petits coryza dans la maison en ce mois de novembre, quelques petits virus apportés par des nouveaux chats, qui venait un peu contrarier l’état ORL de chacun, aussi j’ai rapproché les prises, mais la 15 semble permettre de moduler confortablement selon les besoins du chat.



Aujourd’hui Muscade a repris son poids, il est propre, et grimpe aux arbres. Il parvient même à manger naturel : poisson, poulet cuit.



Resterait à expérimenter la 30, et peut être les korsakoff … mais ceci sous contrôle d’un vétérinaire homéopathe, personnellement je n’ose pas.



Pour la durée du traitement, j’ai indiqué sur mon blog de prendre chaque semaine une nouvelle dilution, en fait il faut faire selon, 1 mois est plus approprié, mais cela peut être plus encore.

D’autant que le virus va vouloir à tout moment reprendre le dessus, il y a donc des améliorations et des aggravations. Il faut insister et quand il y a une stabilité, ou au contraire la sensation de ne plus avoir d’amélioration, passer à la dilution supérieure. Tout dépend du chat, et c’est difficile de fixer une règle pour tous. Mais je constate que certains lecteurs sont bien trop pressés, d’une part ce traitement n’a pas vocation à guérir le chat (ou alors peut être dans la durée) mais lui permettre simplement de vivre normalement, et qu’il faut du temps et de la constance. On ne va pas régler le problème en 1 mois ! Cela m’incite d’ailleurs à corriger mon traitement et indiquer 1 mois au moins par dilution, sachant que la première semaine de 5 ch, on pourrait renouveler les prises 3 fois au lieu de 2.

La difficulté avec les granules c’est que certaines personnes lisent mal et donnent 3 granules 2 fois par semaine ! et après me disent que ça ne marche pas vraiment, lorsqu’elles corrigent en donnant 25 granules 2 fois la semaine (25 granules = 1 dose ou 3ml) l’amélioration est immédiate … quoi qu’on en dise, il y a bien un problème de quantité avec l’homéopathie !

Dernière mise à jour de Typhaine le 25/06/2015 :


Ce traitement que j’ai publié depuis maintenant un peu plus d’un an, est expérimenté par de nombreux protecteurs et également des éleveurs, avec succès. Surtout les deux produits homéopathiques Arum maculatum et Baptisia. L’Origano ayant fait peur à de nombreuses personnes, mais ce premier traitement nous avait donné l’espoir qu’on pouvait trouver quelque chose. Arum et baptisia sont simples d’utilisation et peu coûteux. Certaines protectrices en mettent sur la nourriture de chats sauvages atteints de calicivirus qu’elles ne pourraient pas soigner. Les chats vont nettement mieux, selon leurs constatations.

Encore et toujours le traitement de base (il a fait ses preuves) à utiliser avec cependant discernement
Arum maculatum 5 CH : gingivite, inflammation des gencives entre 3ml et un bouchon entier 1 à 2 fois par jour ( 1 fois si besoin du baptisia, 2 fois en cas de crise aigûe)
Baptisia tinctoria 5 CH : aphtes, salivation, problèmes de déglutition. Même posologie que pour arum maculatum
Il faut savoir que ce n’est pas en donnant les 2 souches pour tout couvrir que cela va aller mieux ! bien au contraire … l’organisme de votre chat a besoin que vous cibliez bien et préférera garder son énergie pour bien répondre à 1 souche plutôt que s’éparpiller sur 2. Certes, parfois le chat combine les 2, mais certains sont plutôt arum mac, alors que d’autres sont baptisia … soyez observateur. Si votre chat a besoin des 2 souches, il ne faut surtout pas les mélanger ni les donner de manière rapprochée. 1 le matin, l’autre le soir … ainsi l’organisme de votre chat aura eu le temps de répondre à chacun.
A ce traitement de base, on va ajouter dès le début par précaution et en cas de crise, un traitement contre le coryza et les petites infections, même si rien n’est apparent ! Il y a beaucoup de choses cachées chez le chat !
aussi comme il n’est pas question de donner des solutions alcoolisées à ces matous qui souffrent déjà suffisamment, il faudra commander à une pharmacie préparatrice ( rares ) le PVB Abcès de chez Boiron, en solution à l’eau distillée. Vous trouverez la formule de ce PVB sur mon précédent article k, quant à trouver une pharmacie préparatrice, si vous avez des difficultés, vous pouvez vous adresser à la Pharmacie de la place des victoires à Gentilly.
Vous donnerez matin et soir entre 3ml et 1 bouchon selon l’état du minou pendant 10 à 15 jours.
Enfin, pour booster son immunité vous pouvez ajouter :
– des oligo-éléments : soit Tonivit ( suivre les indications sur la boîte), soit 3ml à jeun d‘Immunyon de Catalyons
vous trouverez ces produits chez Fantochechat.
Vous pourrez en donner en cure de 2 mois environ, à alterner si vous le souhaitez avec de l’EPP ( extrait de pépins de pamplemousse) pendant 2 autres mois, puis avec du dynasyl plus eau vitalisante
Herpelysine, 1 gélule matin et soir, il vous suffira d’ouvrir la gélule et la mélanger à la pâté

ET C’EST TOUT !

leschatsfontlaloi.fr/





vendredi 14 octobre 2011

Les facteurs de transfert et l'immunité en médecine vétérinaire

Intérêt et usage des facteurs de transfert 4life en clinique vétérinaire sur les petits animaux, bilan de huit années d’utilisation ( Dr Nicolas Baudin, vétérinaire praticien).



Les facteurs de transfert sont un groupe d’une dizaine de protéines, de poids moléculaires voisins, assez faibles, qui se retrouvent en quantité au côté des immunoglobulines dans le colostrum de certains mammifères, dont les bovins. Ils n’ont pas du tout l’activité spécifique à la reconnaissance des antigènes mais ils potentialisent la mobilisation des cellules immunitaires, en particulier les macrophages, lorsqu’un antigène est présenté et que l’immunité humorale se met en marche. Leur action est impliquée dans l’immunité innée, qui soutient l’immunité acquise.
C’est le sens général qu’il faut comprendre de la littérature à leurs sujets, peu abondante finalement, et des travaux du laboratoire 4life, qui les produit et les distribue. Il ne faut pas les confondre avec les facteurs de transferts spécifiques sur lesquels on trouve de nombreux travaux. A l’évidence, les effets observés à leur usage sont véritablement en faveur d’une relance de l’immunité cellulaire, de façon efficace et non désordonnée. C’est pourquoi, après quelques années d’utilisation des FT, il me semble pouvoir discerner deux effets majeurs : le soutien immunitaire non spécifique et la régulation immunitaire.
La qualification de leur action comme non spécifique est très importante car, alors qu’ils sont extraits du colostrum bovin et du jaune d’œufs de poules, rien ne pose problème pour leur utilisation sur l’Homme, comme l’exploite le laboratoire 4life, le chien ou le chat, voire d’autres espèces (oiseaux ?). Le deuxième avantage de cette absence de spécificité est qu’ils sont utilisables dans tous les contextes infectieux ou immunitaires déficients. Attention cependant à ne pas leur demander une aide dans la lutte antivirale, ils n’ont apparemment ici aucun intérêt et ne sont pas à rapprocher des interférons.
Il y a chez 4life trois produits différents : Transfert Factor Classic, issu du colostrum seul, qui convient pour la régulation immunitaire, Transfert Factor Tri-Factor, issu du colostrum et du jaune d’œuf et, plus puissant encore, Transfert Factor Plus Tri-Factor, qui contient en plus des extraits de Maï-Ta-Ke et de nombreux cofacteurs anti-oxydants ; les deux conviennent pour le soutien immunitaire, hors d’un contexte allergique.
Ainsi chez les chats, ils sont une aide précieuse dans le syndrome immunodéficitaire félin, causé par le virus FIV, rétrovirus identifié depuis longtemps. Mais ils permettent d’aider à lutter contre les infections intercurrentes, pas à réduire la charge virale. Là où ils trouvent pleinement leur intérêt est qu’ils permettent de s’abstenir ou de réduire de longs traitements antibiotiques, et n’épuisent pas les mitochondries, comme le font de nombreuses molécules pharmaceutiques, en particulier celles qui inhibent l’activité de l’acide folique. Enfin, d’une façon simple, peu onéreuse et efficace, ils peuvent être associés à des compléments alimentaires d’action générale, complexes d’acides aminés, vitamines et oligo-éléments et d’anti-oxydants. Les gélules de 4life sont faciles à ouvrir et la poudre est aisément miscible à une solution aqueuse, au goût de lactosérum que ne détestent pas les animaux.
De la même manière, il est très utile de soutenir l’activité immunitaire antibactérienne des chats qui souffrent d’un coryza dans sa phase virale, soignable aussi par homéopathie. Ici les FT permettent de maîtriser assez facilement les complications infectieuses, personnellement je conjugue leurs effets à ceux de la solution colloïdale Cu-Au-Ag.
De la même manière, et plus utilement encore, un usage soutenu et assez long, de deux semaines au moins, apporte un complément précieux au traitement de la calicivirose du chat, maladie grave en plein émergence, qui se manifeste par une ulcération parfois nécrosante de la muqueuse buccale et du pharynx, menant parfois à la mort du chat, incapable de se nourrir et épuisé par l’inflammation. Il est à souligner que la thérapeutique conventionnelle est plutôt désarmée face à cette maladie, en revanche le petit laboratoire Aqua Bio Vet, en France, met à disposition des vétérinaires une spécialité buvable formulée sur des bases de naturopathie, qui a une efficacité certaine face à ce problème.
Enfin, un intérêt majeur des FT chez les chats est leur utilisation au long cours pour essayer de guérir le complexe granulome éosiniphilique félin, maladie auto-immune délabrante de la muqueuse buccale ou des jonctions cutanéo-muqueuses, en particulier les lèvres. Le support général de cette maladie est allergique bien entendu mais sa chronicité et la réponse médiocre des chats aux corticoïdes, avec leurs effets secondaires bien connus, rendent la thérapeutique classique peu efficace. Le traitement que j’utilise ne repose pas que sur les FT, mais il ne saurait en être privé, c’est certain. Là encore, l’avantage des FT est une régulation immunitaire douce et non délétère avec une prise possible pendant des semaines entières.
Au sujet de la PIF ou de l’herpès-virose féline, maladies spécifiquement virales, les FT seuls semblent inopérants, c’est ce que je tire de mon expérience mais ils s’avèrent néanmoins utiles car ils permettent de réduire la quantité d’interférons à utiliser pour aider les chats à tenir face à ces virus. C’est ainsi que pour ma part, j’associe les FT aux interférons, mais seulement au dixième de leur posologie, ce qui réduit largement le coût du traitement. Avec la L-lysine (dans l’herpès-virose), l’association peut se faire bien entendu avec les FT, là aussi réduire la dose de lysine est possible, mais le coût du produit ne pose guère de problème.
On comprendra ainsi qu’en chatterie, pension ou élevage de chats, une partie assez importante des problèmes sanitaires peut être gérée par une prise régulière de FT. Il semble après plusieurs essais que la dilution faible des FT dans une eau siliceuse de bonne qualité, selon les méthodes de l’homéopathie, potentialisent leurs effets. Je n’ai pas à ma disposition un nombre suffisant de cas, seulement quatre, autrement dit rien du tout, mais la conjugaison des FT à doses pondérales et à dilution faible, 5 ch, a paru concluante, à poursuivre…
Chez les chiens, l’approche est la même, si les problèmes infectieux sont finalement moindres que chez les chats. L’utilisation que j’en fais se porte sur les eczémas chroniques, les otites sur infectées à répétition, les pyodermites, là aussi en utilisant aussi une spécialité d’Aqua Bio Vet, en raccourcissant de la sorte les traitements antibiotiques, et les accompagnant de FT pendant et après, et conjuguant un gros traitement de drainage homéopathique.
Un terrain très favorable pour l’utilisation des FT est celui des jeunes animaux sevrés trop tôt, dont l’immunité générale se trouve assez peu efficace, qui reviennent souvent en clinique pour des infections banales, souvent cutanées ou respiratoires. Sur ces sujets en particulier, la vaccination pose problème. Je m’inquiète toujours de la qualité de la réponse vaccinale, c’est pourquoi je leur applique un traitement de préparation aux FT à forte dose une semaine avant et une semaine après l’injection vaccinale, conjugué à Silicea en 7 ch. L’observation montre qu’ils sont alors mieux protégés, en particulier les chatons contre le coryza.
Il me semble qu’une indication très importante à explorer est le traitement des troubles intestinaux chroniques, avec inflammation de la muqueuse, dysmicrobisme sous toutes les formes : toutes les entéropathies connues chez le chiens en particulier, bergers allemands, bergers blancs, boxer… On sait depuis peu que des suppléments colostraux utilisés chez des sportifs de haut niveau, souvent concernés par des troubles intestinaux chroniques, aident à restaurer la perméabilité membranaire. Je pense qu’à partir de cette observation et tenant compte de l’activité non spécifique des FT, du fait que l’immunité cellulaire est à 90 % localisée dans la muqueuse intestinale, nous pourrions lancer leur essai sur cette pathologie, puisque la thérapeutique reste très conventionnelle là-dessus, corticoïdes, sulfamides, flore bactérienne acidophile…rien de très concluant.
Enfin, quelques autres produits 4life disponibles sur le marché semblent intéressants mais je n’ai pas d’expérience avec eux, ce sont :
- TF Glucoach, régulateur du système endocrinien, ciblé sur le diabète qui s’allierait parfaitement bien avec l’ABV Pitui-canis d’Aqua Bio Vet et
- TF Male Pro à essayer sur les hyperplasies prostatiques, voire les circumanalomes, une association avec l’ABV Visco-CF d’Aqua Bio Vet, régulateur des terrains dégénératifs.
- TF BCV, pour soutenir le système cardiovasculaire.
Il y a là matière à faire pour les vétérinaires français, le sujet mérite vraiment que des groupes d’études spécialisés en thérapies alternatives l’étudie sérieusement.

Dr Vet Nicolas Baudin-J., spécialisé en homéopathie et naturopathie : laboratoire Aqua Bio Vet, suppléments nutritionnels ciblés.
Avec l’aide de Helen Kimball-Brooke, homéopathe professionnelle, Ealing, London W5 2DJ, Grande Bretagne


Renseignements complémentaires :

-Helen Kamball ( laboratoire 4 Life): helen.homéopath@gmail.com
-Dr Nicolas Baudin, vétérinaire : abvlabo@orange.fr


AUTRES INFORMATIONS :

Dr. Will Falconer, DVM :
  "La plupart des maladies chroniques que nous voyons souvent dans les animaux ont une base immunitaire, par exemple le diabète, les allergies, l'asthme, la maladie de la thyroïde, les maladies inflammatoires de l'intestin, les otites répétées, le cancer, etc. Bien qu'ils peuvent être guéris grâce à l'utilisation prudente de l'homéopathie, la route de guérir peut être long - souvent des années si l'animal a eu des années de la maladie de T-facteurs peuvent réduire de manière significative le cours, en donnant un effet équilibrant bien nécessaire pour le système immunitaire.. Si le système immunitaire est hyperactive comme dans les allergies, les infections de l'oreille, l'asthme, le diabète ou l'hypothyroïdie, les facteurs de transfert peut équilibrer ce rapport à l'activité de sorte que le système ne soit pas attaquer ses propres organes, trop d'importance à des choses qui ne devraient pas être perçus comme une menace. Si, à l'inverse, le système immunitaire est sous-actif que dans la gale, les parasites, les infections virales, ou le cancer, transférer facteurs peuvent clairement le stimuler pour mieux répondre aux défis auxquels elle a besoin pour être à l'affût ".
Healing Your Pet Naturellement avec holistique de la santé animale 
 

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Spécialités du Dr Nicolas Baudin, vétérinaire :

aquabiovet@net

 

Fiche de synthèse ABV K-tar :

Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel de santé à base de plantes et d’oligo-éléments, destinés aux chiens ou chats présentant un risque d’affection cutané par surcharge toxique.
Traitements habituels :
Restriction/éviction alimentaire, corticoïdes, topiques auriculaires ou cutanés, détoxifiants hépatiques.
Composition et activité :
Teintures-mères diluées et dynamisées de :
Curcuma : action générale sur l’activité mitochondriale (cytochrome C) donc activité anti-inflammatoire et anti-oxydante très puissante
Solidago : grand draineur hépatique, classique en phytothérapie.
Armoracia rusticana (raifort) : grand pouvoir détoxifiant par l’action des glucosinolates, action hépatique en particulier.
Cynara scolymus (artichaut) : flavones, polyphénols, anthocyanines d’action anti-oxydante très générale et puissante, véritable aliment thérapeutique selon l’OMS, action diurétique forte.
Oligo-élément :
Soufre : macro-élément, très souvent déficitaire dans les apports alimentaires, soutien des sulfo-conjugaisons.
Recommandations :
Ne pas donner en continu au-delà de 15 jours, l’effet ne s’en ressentira plus mais respecter une pause de trois jours. Faire des cures préventives : sortie d’hiver, la plus importante, fin d’été, moins longue en principe.
Mode d’emploi :
1 à 3 ml selon la taille M et S. Goût fort, faire prendre séparément avec du Viandox ou seul, et forcer la dose dans les deux premières semaines pour diminuer ensuite progressivement, jusqu’à une administration tous les deux jours pendant deux ou trois mois.

Fiche de synthèse ABV visco-CF :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel de santé, à base de plantes et d’oligo-éléments, destinés aux animaux de compagnie face à un risque dégénératif endogène ou d’origine virale (chats)
Composition et activité :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées de :
Viscum quercus : gui du chêne, totum synergique contient des viscotoxines et des lentines responsables d’une activité anti-dégénérative.
Curcuma : racine contient des curcumines, connues pour leur action anti-oxydante très puissante, liée à leur qualité pigmentaire qui en fait des analogues du cytochrome C. Relance mitochondriale majeure d’où action anti-inflammatoire et anti-dégénérative très générale.
Pao pereira : arbre de la forêt amazonienne dont l’écorce contient des alcaloïdes qui freinent la dégradation structurelle de l’ADN nucléaire et sa transcription anarchique. L’activité de ces molécules est spécifique des cellules en voie de dégénérescence.
Oligo-éléments : arsenic à dose très faible : aide à la survie de la cellule en milieu hypoxique
Recommandations
Associer à du charbon activé à faible dose quotidienne.
Associer à des anti-oxydants : arginine, méthionine, cystine, Se-vitamine E, vitamines B…
Action très générale, véritablement synergique et toujours positive, ne serait-ce que sur l’état général et la vitalité apparente de l’animal. Quelle que soit la thérapeutique envisagée, ABV visco-CF mérite d’être utilisé, l’effet positif est visible après une semaine d’utilisation environ.
Alterner l’ABV visco-CF et des corticoïdes ou une chimiothérapie éventuels.
Mode d’emploi :
Chats : 0,5 ml à 1 ml une fois par jour avec un peu d’aliment appètent,
Chiens : 0,5 ml à 3 ml une fois par jour
Chevaux : 10 ml une fois par jour
Doubler la fréquence pendant les deux premières semaines ; ce produit est à utiliser en continu.

Fiche de synthèse ABV bucco-felis :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel de santé, à base de plantes et d’oligo-éléments, destinés aux chats soumis à un risque d’infection virale.
Traitements habituels :
Interférons dans certains cas, L-lysine dans d’autres cas, AINS, corticoïdes parfois.
Composition et activité :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées de :
Pao pereira: arbre d’Amazonie dont l’écorce contient des alcaloïdes, flavopereirine, geissospermine par exemple, d’action antivirale sur les rétro-, les herpès virus et les virus à ARN.
Echinacea : plante reconnue traditionnellement pour l’action immunostimulante de ses polysaccharides sur l’activation des macrophages.
Oligo-éléments :
Argent colloïdal : utilisé en médecine humaine dans les infections ORL.
Oligothérapie catalytique selon Ménétrier : Cu-Au-Ag, connu comme soutien immunitaire général, surtout sur les muqueuses.
Mode d’emploi :
Utilisable seul ou en complément du traitement conventionnel à raison de 1 ml M et S pendant au moins 20 jours, voire sur un ou deux mois. Associer à une crème caramel mise au frigo pour faire avaler plus facilement.
Recommandations :
Proposition d’association : 50 ml bucco-felis + un flacon de 30 ml de tonifiant général+ 0,1 ml d’interférons, le tout dilué dans 50 ml de soluté physio. Total de 130 ml de produit : 1,2 ml M et S pendant 50 jours ! Très économique, résultat positif sur la durée sans effet secondaire indésirable.

Fiche de synthèse ABV pitui-canis :
Catégorie :
Supplément nutritionnel à base de plantes et d’oligo-éléments destinés aux chiennes et chevaux âgés.
Formule et actions :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées :
curcuma : anti-oxydant majeur, relance mitochondriale et des fonctions propres cellulaires par la qualité pigmentaire des curcumines.
Pao pereira et Rauwolfia : lutte contre la dégénérescence des glandes endocriniennes par régulation de l’expression du génome.
Oligo-éléments : association cuivre-zinc : atonie système nerveux autonome et endocrinienne, connu en médecine humaine (oligothérapie de Ménétrier)
Produits particuliers : encre de seiche, contient des dérivés iodés et de précurseurs de la mélanine.
Recommandations :
Mérite de toute façon d’être essayé avant d’envisager toute thérapeutique hormonale spécifique allopathique.
Mode d’emploi :
0,5 à 3 ml pendant 3 semaines matin et soir puis réduire progressivement le rythme d’administration jusqu’à trois fois par semaine, si c’est suffisant.
NB : Chez le cheval : existe en 150 ml et 500 ml, dosage : 1 ml/100 kg.

Fiche de synthèse ABV gingko-CF :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel de santé, à base de plantes et oligo-éléments destiné aux animaux de compagnie dans toutes les situations nécessitant de soutenir les fonctions rénales.
Présentation :
flacons de verre teinté de 50,150 (carnivores) et 500 ml (chevaux)
Composition et activité :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées de :
Rheum off (rhubarbe) : les feuilles de rhubarbe contiennent des tanins utilisables à faible dose pour ralentir la dégénérescence fibreuse des cellules rénales.
Gingko Biloba : action de relance enzymatique générale, en plus de l’action vasculaire classique en médecine humaine
Equisetum (prêle): utilisée ici pour améliorer la qualité de l’eau cellulaire par l’apport en silice colloïdale naturellement contenue dans la plante.
Raphanus (radis noir) : racine utilisée traditionnellement pour ses effets biliaires et diurétiques. Contient des glucosinolates, source de soufre organique, activité détoxifiante.
Oligo-éléments : Se, anti-oxydant fondamental, à associer aux vitamines E et C.
Recommandations :
Utilisable sans aucune contre-indication ni souci d’incompatibilité avec des traitements médicamenteux, que ce soit Lespedeza, les IECA, certains diurétiques. ABV gingko-CF doit être employé rapidement, dès que les fonctions rénales sont soumises à une épreuve. Il est renouvelable sans risque.
Mode d’emploi :
Voie orale, mélangé dans un aliment appètent, 0.5 à 10 ml M et S, selon la cible, chat, chien ou cheval. Passer à une prise par jour lors d’usage sur plusieurs semaines, en respectant des pauses régulières de deux jours sans produit.

Fiche de synthèse ABV respi-CF :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel de santé à base de plantes et d’oligo-éléments, destinés aux carnivores domestiques lors de périodes à risque pour la fonction respiratoire.
Traitements habituels :
Corticoïdes parfois
Composition et activité :
Teintures-mères diluées et dynamisées de :
Bryonia (bryone) : racine et baies contiennent des hétérosides, ne s’utilisent qu’en dilution forte traditionnellement comme un analogue de la cortisone.
Tropaeolum majus (grande capucine) : contient des glucosinolates, source de soufre organique pour les grandes voies de détoxification, d’où forte relance mitochondriale, énergétique et fonctionnelle, très puissante action anti-oxydante aussi par ses flavonoïdes. Utilisation traditionnelle en médecine humaine comme expectorant et eupnéique.
Oligo-éléments : Manganèse : régulation des terrains allergiques, Cuivre : régulation de l’activité inflammatoire chronique, lutte contre le spasme bronchiolaire ; les deux ensemble : régulation des déséquilibres neurovégétatifs (connu en médecine humaine, oligothérapie de Ménétrier).
Recommandations
ABV respi-CF produit des effets positifs utilisé seul, mais une association avec la thérapeutique conventionnelle est possible, toujours en alternance si elle contient des corticoïdes.
Si des huiles essentielles sont utilisées, elles doivent l’être bien séparément de la prise de l’ABV.
Mode d’emploi :
0,5 à 2 ml selon le poids, matin et soir, par cures de deux semaines de préférence, privilégier des cures entre avril et juin et en octobre-novembre. Une utilisation prolongée ne pose aucun problème.


Fiche de synthèse ABV equi-respi :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel à base de plantes et oligo-éléments sur un support hydro-alcoolique, destiné aux équidés lors de période à risque pour la fonction respiratoire.
Traitement habituel :
AINS, anti-histaminiques, corticoïdes, bronchodilatateurs.
Composition et activité :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées de :
Bryonia (bryone) : racine et baies contiennent des hétérosides qui s’utilisent en dilution forte traditionnellement comme analogues de la cortisone.
Tropaeolum majus (grande capucine) : contient des glucosinolates source de soufre organique pour les grandes voies de détoxification, relance mitochondriale énergétique et fonctionnelle, très puissante action anti-oxydante par les flavonoïdes. Utilisation traditionnelle en médecine humaine comme expectorant et eupnéique. Action diurétique aussi.
Curcuma : racine contient des curcumines, connues pour leur action anti-oxydante très puissante, d’où action anti-inflammatoire et anti-dégénérative très générale.
Oligo-éléments : Manganèse-cuivre : régulation de la dystonie neuro-végétative, de l’inflammation chronique (Cu) et des troubles allergiques (Mn), oligothérapie de Ménétrier.
Recommandations
En association avec la thérapie conventionnelle pour en réduire les doses ou bien en relais de celle-ci. Produit naturel et non dopant, sans contre-indication.
Mode d’emploi :
2 ml/100 kg deux fois par jour, pendant au moins dix jours. Respecter des pauses, deux jours par semaine sans prise par exemple, lors de traitements longs. Ce produit ne contient aucun arôme, l’associer à de la compote de pommes, ou du miel.
Il est possible de placer l’ABV equi-respi dans un appareil de nébulisation : 5 ml dans la cuve.

Fiche de synthèse ABV equi-podus :
Catégorie :
Supplément nutritionnel, produit naturel à base de plantes et oligo-éléments sur un support hydro-alcoolique, destiné aux équidés lors de période à risque de boiterie du pied.
Traitement habituel :
AINS, anti-histaminiques, saignée, restriction alimentaire sévère.
Composition et activité :
Teintures-mères végétales diluées et dynamisées de curcuma, bryonia, solidago, cynara scolymus
Bryonia (bryone) : racine et baies contiennent des hétérosides utilisés traditionnellement en dilution forte comme analogues de la cortisone.
Curcuma : racine contient des curcumines, connues pour leur action anti-oxydante très puissante, relance mitochondriale majeure d’où action anti-inflammatoire et anti-dégénérative très générale.
Cynara scolymus (artichaut) : flavones, polyphénols, anthocyanides d’action anti-oxydante très générale et puissante, aliment thérapeutique, action diurétique forte.
Solidago : draineur hépatique très classique en phytothérapie, très utile pour éviter l’entretien du processus inflammatoire.
Oligo-éléments : gluconates de Mn et de Cu, d’assimilation forte, régulation de la dystonie neuro-végétative, connue en médecine humaine (Ménétrier), de l’inflammation chronique (Cu) et des troubles allergiques (Mn).
Recommandations
En association avec les AINS ou pour prendre leur relais après quelques jours de traitement. Utilisable sur toute la période de perte de poids, pendant la restriction alimentaire.
Association très utile avec Ami-sweet (laboratoire Centragri), en prise orale, les deux mélangés, pendant un ou deux mois si nécessaire.
Mode d’emploi
2 ml/100 kg matin et soir, pendant une dizaine de jours au minimum.



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samedi 8 octobre 2011

cancers et dénutrition chez les carnivores

La dénutrition dans les cancers des carnivores :

Causes de la dénutrition dans les cancers :

Des études récentes ont démontré que le tissu tumoral se comportait comme « un voleur nutritionnel » captant ce que l’organisme a de meilleur dans ces réserves énergétiques. ("nutritional steal syndrome")(1).
Les glucoses hépatique ou musculaire, stockés physiologiquement sous forme de glycogène deviennent alors l’énergie principale du tissu tumoral....
En effet, les tissus tumoraux sécrètent des médiateurs qui induisent une sécrétion d’hormones cataboliques , c'est à dire destructrices : augmentation de la protéolyse : destruction des protéines de l'organisme, augmentation de la lipolyse : destruction des graisses , augmentation de la glycogénèse, c'est à dire de la fabrication de sucres, nécessaire au bon fonctionnement des cellules cancéreuses... Les tissus tumoraux produisent aussi des médiateurs cachectiques (= responsables de la fonte musculaire, des graisses...).
D’autres travaux démontrèrent aussi la captation par le tissu tumoral des oligo-éléments essentiels au bon fonctionnement des cellules.
Il y a souvent une chute du Magnésium et du calcium avec des conséquences graves sur les métabolismes.., se traduisant par de l'asthénie, des troubles dépressifs, de troubles de l'ossification...

Cette dénutrition de l’organisme cancéreux a des conséquences directes sur son état général mais intervient aussi tant dans l’efficacité que dans la faisabilité du traitement anticancéreux.
Le défaut de nutriments spécifiques entraîne une réduction des capacités fonctionnelle (fatigue),immunitaire(risque d’infection accru) et de régénération cellulaire (= cicatrisation postopératoire).
La dénutrition provoque une majoration du risque de complications . Et une majoration du risque thérapeutique (toxicité augmentée des médicaments). (2)

D’où l’intérêt d’aider l’organisme à lutter contre le cancer, en traitant la dénutrition, au plus tôt !



Traitements de la dénutrition :

L’animal présentant un cancer doit avoir un régime alimentaire spécial :

- Riche en protéines de première qualité à cause de la protéolyse destructrice des muscles : Viande rouge (bœuf), œufs, fromages blancs. A éviter les graisses animales ou les tendons (les "nerfs")...Supprimez toutes les boites et croquettes de premier prix, fabriquées avec des déchets d'équarrissage et trop riches en graisses saturées et glucides végétaux... ! N'apportez pas de produits toxiques supplémentaires à l'organisme affaibli de votre animal...!
Ma consoeur le Dr Marianne Diez de Liège conseille une ration avec 40 % de protéines (9).
Pour ma part, je serais partisan de revenir à une alimentation traditionnelle, plus naturelle..., sans conservateur ou autre appétant !

- Enrichi en vitamines :
-les vitamines du groupe B :( sources : levure de bière, foie de veau ou d'agneau...). Toutefois, La vit.B12 est à éviter dans les cancers, car elle accélère la division cellulaire..., y compris celle des cellules cancéreuses...
-la vitamine C :( sources : baies de Goji, acérola, argousier, cynorrhodon, persil...) agirait en inhibant la prolifération cellulaire; elle augmenterait les effets positifs de la radiothérapie, tout en diminuant les effets néfastes (3).
-la vitamine E :( sources : huiles de germes de blé, tournesol...) protège les membranes des cellules contre radicaux libres; elle pourrait créer une enveloppe protectrice autour des cellules malades et les isolerait des cellules saines .

-Enrichi en oligoéléments :
Les tissus cancéreux sont habituellement carencés en Magnésium et Calcium mais pléthoriques en Potassium et en Sodium.(4).
Par contre ma consoeur Bernadette Brésard  conseille de donner du Potassium, "l'ion intérieur principal" sous la forme des 3 sels du Dr Schussler en 6 DH (Kalium muriaticum, Kalium sulfuricum et Kalium phosphoricum) ou dans les jus verts (herbe de blé, d'orge) et la betterave.(7).
Selon le laboratoire producteur des Granions (=oligoéléments en ampoules buvables) le Magnésium empêcherait la perte anabolique des vitamines notamment la vitamine E(qui possède une activité anti-carcinogène).
Le magnésium a aussi un pouvoir d'activation de la phagocytose par les leucocytes. Donc en pratique, il faut apporter toujours du Magnésium à un organisme atteint d'un cancer. L'excès n'est pas dangereux !
Le Sélénium associé au Cuivre constitue aussi un bon complément dans le traitement des tumeurs.
L'association Cuivre-Or Argent stimulant les défenses de l'organisme est aussi indiquée en cancérologie; elle peut être aussi associée avec des granions d'Uranium.
Le Silicium organique : ma consoeur Bernadette Brésard conseille de l'administrer par la voie percutanée au cours de séances d'ostéopathie (7).


NB : la plupart de ces oligoéléments se retrouvent dans la Spiruline et dans le Nigari, produits que nous offre la Nature....,et aussi dans la levure de Bière ou la Spiruline.


-Enrichi en acides gras essentiels:
(Sources : les huiles de Bourrache, d'Onagre, de Colza..., et les poissons gras, comme la sardine, la maquereau, le hareng, l'anchois, l'huile de Krill...).
Les AGE (Oméga 3-6) aideraient à ralentir la croissance de la tumeur. il faut cependant en apporter sans excès : sur un organisme affaibli, il faut penser à ménager le foie et le pancréas...

- Enrichi en probiotiques :
Ils participent au bon fonctionnement intestinal et qui ont aussi un rôle immunitaire prouvé.
En plus,ils contribuent à favoriser le développement d'une "flore de fermentation", acidophile, qui va protéger l'organisme d'une auto-intoxication, favorable au développement des cellules cancéreuses. (4)


-Pauvre en glucides (sucres) :

Le glucose est le "comburant" de la cellule cancéreuse ! donc à limiter !

Des laboratoires ont développé une gamme d’ aliments adaptés à l’animal cancéreux ( ND Hills..) et aussi à l’animal "dénutri" ( AD pâté Hills, Nutri plus gel Virbac, Fortol Intervet...).
Attention à ne pas donner des aliments trop riches en graisses pour ménager le foie et la pancréas !

Remarque :
Souvent, l’animal dénutri par son cancer a peu d’appétit. Il convient de lui donner des repas légers et nombreux dans la journée et de varier son alimentation.

Des plantes peuvent être associées à ce traitement :

-La Bardane (Arctium lappa) , le Chardon -Marie ( Sylibum marianus):
Elles stimulent le foie et participent à l’élimination des déchets , aussi des toxines produites par la tumeur que celles induites par le traitement de chimiothérapie…
-la Piloselle (Heracium pilosella), le pissenlit (Taraxacum officinalis) :
Par leurs propriétés diurétiques, ces plantes contribuent à l’élimination des déchets par les voies urinaires, et participent indirectement au bon fonctionnement du foie.
-Le Curcuma, puissant anti inflammatoire et anti oxydant, il agit sur l'apoptose des cellules cancéreuses. Il serait aussi anti métastatique
- L'extrait de pépins de pamplemousse ou EPP, par la présence de substances antioxydantes (les limonoïdes), limiterait la prolifération des cellules cancéreuses. De plus, c'est un excellent fortifiant.
-La Bétaïne (betterave rouge):  ma consoeur  Bernadette Brésard la qualifie de "couteau suisse" du métabolisme". elle protège les cellules de l'excès de sel, active la respiration cellulaire ...et de plus est antimitotique ....(7).
Dans les traitements de chimiothérapie, ce sont souvent les reins et le foie qui " lâchent"..., d’où l’intérêt de ces plantes drainantes et protectrices de ces organes. comme le Pissenlit, le Chardon marie, le Desmodium....(8). D'après le Dr Clark, la cellule cancéreuse attire et accumule les toxines (10).
Ma consoeur Bernadette Brésard conseille dans son livre d'ajouter du Glutathion, "un remède ange gardien", dit elle! (7).
-L'apport de céréales germées peut redonner un peu d'appétit et d'entrain à des organismes épuisés : (par ex. Avena sativa de 1 à 3 DH en homéopathie).

En conclusion, Hippocrate(460-356 avant J.C) disait déjà :

"Que votre aliment soit votre médicament"

Mais, la nutrithérapie a vraiment vu le jour, il y a une cinquantaine d'années avec les travaux du Dr Catherine Kousmine (1904-1992). : une alimentation saine peut redonner à l'organisme malade ses capacités de guérison.(5).
Elle associe à cette démarche une série de mesures : supplémentation en nutriments ( vitamines, oligoéléments, AGE), hygiène intestinale (lutter contre la constipation par des lavements), maintien d'un équilibre acido-basique de l'organisme (ph des urines compris entre 7 et 7,5) et enfin l'immunomodulation (Le but est "induire une désensibilisation immunitaire à l'agent causal et aussi de relancer une défense immunitaire normale du sujet").

Par ses idées novatrices, Catherine Kousmine fut fort décriée par ses collègues médecins de l'époque... Condamnée, elle dut quitter la France !
Depuis, les médecins, les nutritionnistes, les naturopathes insistent aussi sur la prévention du cancer.
Selon les dernières observations du Fond Mondial de la Recherche contre le Cancer, publiées en 2007, on estime que 30% de tous les cancers sont directement reliés à la nature du régime alimentaire des individus. L’hérédité ne représenterait qu'une faible proportion de tous les cancers de l'ordre de 15%.
75% des cancers pourraient être prévenus, en modifiant notre mode de vie (6).

Je crains que ces chiffres, alarmants chez l'homme, soient supérieures chez nos animaux- de compagnie- .
L'alimentation que leur donne "le maitre" est souvent de mauvaise qualité et nous sommes donc responsables de leurs cancers !
Attention aux friandises, souvent riches en sucres solubles !




Bibliographie :

(1)-Professeur H. Joyeux, chef de consultation à l’Institut du cancer de Montpellier: Nutrition et cancers ( colloque International en Italie du 24 au 26 septembre 2004)
(2)- École de la dénutrition :http://www.ecole-de-la-denutrition.com
(3)-The Moss Reports : The cancer chronicles :Alternative treatments (bulletins du Dr Ralph W Moss, cancérologue réputé aux US). Nombreux liens sur internet.
(4)- Oligo-éléments et Oligothérapie : Dr Claude Binet
(5)-Dr Kousmine : "Soyez bien dans votre assiette". La sclérose en plaques est guérissable". "Sauvez votre corps"
"Votre alimentation selon l'enseignement du Dr Kousmine", par le Dr Alain Bondil et Michel Kaplan.( Le Dr Alain Boudil est un de mes amis de Ste Maxime !). Fondation: www.kousmine.com
(6) -Richard Beliveau : les aliments contre le cancer. La santé par le plaisir de bien manger.
R. Beliveau, biochimiste de formation, canadien, est professeur et titulaire de la chaire en prévention et traitement du cancer à l'Université de Montréal (Québec).
site: richardbeliveau.org
(6)- Nutrition et cancer La Dépêche vétrinaire n° 1494 du 14 septembre 2019.
(7)- Berdadette Brésard, vétérinaire : "Mon chien a un cancer : que faire...naturellement" (Vetholistic)
(8)-Pierre May, vétérinaire : Guide pratique de phyto-aromathérapie. Editions Méd'com.
(9)- Nutrition et cancer : un lien avéré : la Dépêche Vétérinaire n° 1494 du 14-20 septembre 2019
(10)-Dr Clark Hulda : The Cure for all Advanced Cancers 1999, New Century Press.

TEXTE MIS A JOUR LE 16 /09/2019

lundi 12 septembre 2011

LES HUILES ESSENTIELLES


L’aromathérapie et les huiles essentielles




« Tout peut guérir par les arômes, si l’on sait s’en servir, les doser et les appliquer à bon escient » ( Dr Foveau de Courmelles)





POURQUOI LES HUILES ESSENTIELLES ?


Connues depuis des millénaires, les plantes aromatiques étaient utilisées à des fins religieuses ou médicamenteuses. D’abord utilisées entières sous forme de fumigation, puis par macération et décoction, petit à petit au cours des siècles, les hommes ont utilisé leurs vertus curatives ou préventives (dans les rues des grandes villes atteintes de peste, on brulait les plantes aromatiques pour assainir l’atmosphère). Si les momies ont traversé les millénaires, c’est parce que les égyptiens embaumaient tous les tissus des morts avec des préparations de plantes aromatiques.


Mais ce n’est que vers les années 1970 que les méthodes d’analyse scientifiques ont été mises au point afin de connaître parfaitement le profil biochimique des huiles essentielles et d’identifier toutes les molécules les composant (c’est ce qu’on appelle le chémotype).

Certifiée bio ou non, la meilleure huile essentielle est celle qui est chémotypée, 100% pure, 100% naturelle, 100% complète.
Généralement obtenue par distillation de tout ou une partie d’une plante aromatique par entrainement à la vapeur d’eau, l’huile essentielle en est son extrait fluide, volatile et ultra-concentré. Il faut en moyenne une tonne de plantes pour obtenir un litre d’huile!

On les utilise par voies cutanée, orale, rectale, vaginale, auriculaire ou atmosphérique, pure ou diluée dans de l’huile, de l’alcool ou autre corps gras, mais jamais dans de l’eau.

Elles ont des pouvoirs multiples : antibactériens, antiviraux, antifongiques, antiparasitaires, immuno stimulants, anti-inflammatoires, antalgiques, calmants, sédatifs, mucolytiques, expectorants.

Ce pouvoir extraordinaire résulte du fait qu’il existe de nombreux composés biochimiques différents (50 à 200 par huile) et qui confèrent à chaque huile des activités thérapeutiques propres. Chaque huile essentielle aura une activité et un spectre d’action différents selon l’espèce ou la partie de la plante aromatique utilisée et même selon son origine géographique et son mode de culture.

L’association judicieuse de plusieurs huiles va permettre une synergie pour obtenir des remèdes d’une plus grande force d’action. Mais attention, mal utilisées, elles peuvent s’avérer toxiques ou caustiques, c’est pourquoi il faut les utiliser avec beaucoup de précautions.



MISE EN GARDE:

Certains composés naturels contenus dans les huiles essentielles peuvent présenter un risque d’allergie chez certains animaux sensibles. En règle générale, faites toujours un test d’application dans un endroit dépourvu de poil 12 heures avant application.

( D'après le Dr Joëlle Robyns, vétérinaire praticien).


Quelques propriétés des huiles essentielles :

-Ail : antiseptique, bactéricide, vermifuge, révulsif, diurétique.
-Basilic : stimulant général,, tonique.
-Cannelle : stimulant circulatoire, respiratoire, cardiaque, antiseptique.
-Cèdre: antiseptique, fongicide.
-Cyprès : cicatrisant, hémostatique, diurétique, pectoral puissant, fébrifuge, anticancéreux.
-Eucalyptus : Antiseptique pulmonaire, et urinaire, balsamique,; il fluidifie les expectorations et calme la toux.
-Genévrier : tonique, antiseptique, dépuratif, diurétique, antidiabétique, anti-arthrosique.
-Géranium : tonique, astringent, antiseptique, hémostatique, cicatrisant, diurétique, action positive sur le larynx.
-Girofle : antiseptique et bactéricide puissant, anti-infectieux, stomachique puissant.
-Lavande : antispasmodique, calmant de l’excitabilité cérébro-spinale, antiseptique, bactéricide, cholagogue, vermifuge, régulateur cardiaque. Usage externe :cicatrisant, insecticide et parasiticide (tiques).
-Marjolaine : sédatif nerveux, tranquillisant, vagotonique.
-Niaouli : antiseptique pulmonaire puissant et aussi intestinal et urinaire.
-Origan : apéritif, stomachique, antiseptique des voies respiratoires, expectorant, action antivirale, cicatrisant et stimulant tissulaire. Usage externe : parasiticide.
-Pin : antiseptique puissant des voies respiratoires, expectorant, antiseptique des voies urinaires, cholagogue, diurétique. Usage externe : rubéfiant (rhumatismes).
-Romarin : stimulant général, cardiotonique, cholagogue, antiseptique, cicatrisant, stimulant tissulaire, antiseptique pulmonaire, calme la toux.
-Sauge : stimulant général, diurétique, fébrifuge, antiseptique, dépuratif, draineur général, anticancéreux
-Thym : stimulant général, antiseptique intestinal, pulmonaire et rénal, vermifuge et cicatrisant, antalgique. Usage externe : antiseptique et bactéricide, antivenimeux révulsif et parasiticide
-Verveine : antispasmodique, digestif. Usage externe : parasiticide..

On peut les utiliser soit seules, soit sous forme d’associations diverses afin d’assurer une synergie déterminée pour la maladie qu’ on veut traiter.

L’activité et l’efficacité des HE dépend dépend beaucoup de leur pureté et du terroir dont-elles proviennent ( Cannelle de Ceylan, Thym de Montpellier…).
Tout coupage avec des produits de synthèse détruit tout ou une partie de leur activité.
Il faut aussi éviter les HE de synthèse qui ne renferment que quelques composants fabriqués chimiquement... ! De même pour les HE déterpinées ou modifiées.
Mal choisies, les HE pourraient être inefficaces voire toxiques.

Sur un flacon d’HE doit toujours figurer :
Le nom commun, l’espèce botanique ( en latin), la partie de la plante distillée, le marqueur biochimique à savoir son chémotype en CT, le pays d’origine, e n° de lot et date de péremption et enfin son volume.

Il faut choisir
Soit : des huiles essentielles biologiquement et biochimiquement déterminée ( HEBBD)
Soit des huiles essentielles hémotypes ( HECT).
….et si possible BIO !

La Dilution :

La dilution utilisée dépendra de l’HE utilisée, et de la voie d’administration (atmosphérique, orale , cutanée…).
Les huiles essentielles (HE) peuvent être utilisées pures pour certaines mais d’autres doivent être diluées avant application. Pour cela on peut utiliser de l’huile (macadamia, olive, sésame, noix…), de l’alcool, du lait ou un solubilisant (solubol par ex.).


En règle générale, on utilise les dilutions :

-1% en cosmétique
-3% pour la voie nasale et auriculaire.
-5% pour la gestion du stress.
-7% pour la circulation sanguine et lymphatique.
-10% pour une peau sensible ou si les HE sont irritantes ( Cannelle par ex.).
-15% pour une action musculaire.
-20% pour une action systémique.
- 30% pour une action locale.
-50% si on hésite à l’employer pur!
-100% des huiles sans risques :
-Ravintsara, lavande aspic, localement pour les piqûres venimeuses (serpents , insectes ). (1)
-Lavande vraie pour l’anxiété, en massages de la plante des pieds.

( d’après Joëlle Robyns, vétérinaire praticien).

(1)-J’ajouterai à cette liste de « produits sans risques » l'usage du genêt par mes clients chasseurs, en cas de morsure de serpent de leur chien (en frictions locales). Cela ne les dispensaient pas de venir me consulter ensuite pour avoir un traitement par voie générale. Son action m'est apparu bénéfique: moins d’œdème et de meilleures suites !

Quelques indications thérapeutiques fournies par le Dr Joëlle Robyns, vétérinaire praticien :

-Cannelle de Chine et Cannelle de Ceylan :
Indications :
Infection de tout ordre : respiratoire, gynécologique, urinaire, cutané, intestinale... Concernant les infections parasitaires, des essais cliniques sont en cours pour la Leishmaniose canine.
Spécificité :
C'est une HE plutôt délicate car très puissante, il faut absolument la diluer avant de l'appliquer sur la peau.
PS : Petite remarque personnelle: j'avais étudié pour un laboratoire, il y a q.q années, son activité dans les otites du chien. Son action était remarquable mais son utilisation était cependant douloureuse...Vraisemblablement, la solution fournie par le laboratoire devait être trop forte ! l'étude a été abandonnée.... A reprendre !

- Eucalyptus mentholé :
Indications :
Infections respiratoires aiguës ou chroniques : coryza et toux de chenil.
spécificité :
C'est une HE indispensable dans les affections où le mucus encombre les voies respiratoires.Comme elle contient pour moitié des cétones qui sont réputées abortives et neurotoxiques à fortes doses, il faut la diluer et ne pas sur doser même si la pipéritone est réputée "douce".

-Eucalyptus radié:
Indications:
Affections respiratoires bactériennes et virales, encombrements nasal et bronchique, fatigue, perte de tonus.
Spécificité :
HE d'une grande sécurité d'emploi, peut s'appliquer pur sur la peau !

- Lavande Aspic :
Indications :
Brûlures et piqures d'insectes et autres venins ( méduses, scorpions, vipères, chenilles processionnaires...).
Spécificité :
C'est l'HE d'urgence car elle soulage immédiatement tout en neutralisant la toxine. Elle ne présente aucune toxicité, elle s'utilise pure en cas d'urgence.

-Lavande vraie ou officinale :
Indications :
Plaies, ulcères, brulures, eczémas,...partout où il faut cicatriser !
Rhumatismes, crampes, contractures et spasmes musculaires.
Stress, anxiété, agitations, insomnies.
Spécificité :
S'il ne vous en faut qu'une seule, ce sera celle là; c'est l'HE indispensable à tout.Elle peut s'utiliser pure sur la peau mais une concentration de 1% est déjà très bénéfique.

-Lemongrass :
Indications :
Large variété de maladies infectieuses en voie locale (virale, antifongique, bactérienne).Gale, poux, poux, moustiques...Tendinites et arthrites.
Spécificité :
Efficace dans de nombreux domaines, elle a l'avantage d'être d'un prix attractif !
Sa fragrance est aussi un atout important.

-Menthe des champs :
Indications:
Pour refroidir une zone douloureuse ( tendinites, arthrites...).
Pour calmer une peau enflammée ( DAPP, atopie...).
Dyspepsie et vomissements.
Spécificité :
Effet glacé par contact sur la peau, effet anesthésiant; considérée comme stupéfiant à forte dose.

-Myrrhe :
Indications :
Plaies atones, ulcères cutanés,escarres, abcès, furoncles.
Diarrhées, dysenteries, coliques.
-Spécificité :
C'est une HE très ancienne aux connotations religieuses ( Les rois-mages). Elle entre dans la composition du Kephi.

-Niaouli :
Indications :
Infections respiratoires avec encombrement.
Herpès cutané et déficience immunitaire. Mycose. Prévention de lésions cutanées par rayonnement.
Spécificité :
Aucune toxicité, c'est une HE bonne à tout.

-Palmarosa :
Indications :
Toutes formes d'infections fongiques et toutes localisations; Plaies et dermatoses. Large panel d'infections ORL. Facilite l'accouchement.
Spécificité :
Grande efficacité pour grande tolérance.

-Patchouli :
Indications :
Problèmes circulatoires, hémorroïdes ( PS: elles n'existent pas chez les carnivores )
Problèmes cutanées: acné, eczéma séborrhéique,dermatoses inflammatoires et allergiques, parasitoses, mycoses, impétigo, escarres, cicatrices, peaux grasses et chargées.
Spécificité :
Contre indiquée dans les cancers oestrogéno-dépendants.

-Pin sylvestre :
Indications :
Rhumatismes, arthrites, sciatique.
Affections respiratoires avec encombrement. Baisse de forme, épuisement.
Spécificité :
Cette HE est bien connue de nos grands-mères pour son effet balsamique !

-Ravintsara :
Indications :
Coryzas, toux de chenil,pasteurellose du lapin, maladie respiratoire chronique du rat, soutien du chat FIV, Felv et toute autre affection virale.
Spécificité :
HE sans toxicité et remarquablement tolérée.Elle s'utilise aussi bien par voie interne que par la voie externe, même à l'état pur.
HE antivirale exceptionnelle.

Tea tree ou arbre à thé :
Indications :
Toutes les infections et toutes localisations.
Prévention des lésions par rayonnement.
Spécificité :
Un rapport qualité / prix imbattable pour une HE exceptionnelle.
Aucune toxicité.

Thym à feuilles de sarriette :
Indications :
Toutes infections, toutes localisations, aiguës ou chroniques.
Baisse de forme.
Spécificité :
A diluer pour peaux sensibles.

PS : Ces HE sont commercialisées notamment par le laboratoire vétérinaire Vet Essentiel sous forme de complexes. Ils sont prêts à l'emploi et adaptés à des indications thérapeutiques précises. Ils ne sont délivrés que sur prescription du vétérinaire traitant.

Pour une utilisation rationnelle des huiles essentielles , il est préférable de demander conseil à Votre vétérinaire notamment chez le chat où beaucoup d’huiles essentielles sont à éviter car très dangereuses.
En effet, cette espèce ne métabolise pas les phénols qui sont hépatotoxiques et les cétones, neurotoxiques, présents dans beaucoup d'huiles essentielles....Prudence !



Sources principales de l'article :

Dr Joëlle Robyns, vétérinaire praticien à Nice.
Laboratoire vétérinaire d'HE : Vet Essentiel, 35 avenue de Pessicart O6100 Nice site : (contact@vetessentiel.com) : liste de complexes commercialisés.
Biothérapies Dr H. Quiquandon, vétérinaire.



Correspondances avec le Dr J.Robyns, vétérinaire :


1)-"Les chats sont très sensibles aux odeurs et il est parfois difficile de leur appliquer un produit 2 jours de suite. De plus, ils possèdent un organe particulier (l'organe de Jacobson)qui leur permet de détecter des molécules volatiles comme les phéromones. Le chat peut donc réagir de manière extrêmement forte au vu de la puissance olfactive des HE ( hyper salivation, fuite, régurgitation...).
Il faut donc toujours débuter avec une faible dose pour les habituer à l'odeur et ne pas saturer l'organe voméro-nasal.
Il ne faut leur faire avaler des HE qu'à très faible dose, car leur foie ne métabolise pas les terpènes ( pas de glucoronyl-transférase)".


2)-"Concernant la toxicité des huiles essentielles chez le chat, tout dépend du type d'huile essentielle, de la dose, de sa voie d'administration et aussi de la durée du traitement.
Son système hépatique ne possède pas l'enzyme necessaire à la "gluconoconjugaison" ce qui fait qu'il métabolise beaucoup plus lentement les HE
Ainsi, il est déconseillé de lui administrer des HE en grande quantité par voie orale.
Toutefois, j'ai eu d'excellents résultats sur un chat FIV avec notre "STIMUNVET" en lui administrant par voie orale 5 jours sur 7 pendant 3 semaines
De même notre "INHALVET" que nous utillisons depuis 2 ans en spot on sur des chats fatigués ou ayant un coryza n'a jamais montré d'effet toxique hormis de rare réaction locale (plutôt d'origine allergique)
Bien sur, les huiles essentielles étant très puissantes, dans le doute il vaut mieux appliquer le principe de précaution. C'est pourquoi nous avons élaboré une gamme de produits à base d'HE pour les vétérinaires qui n'ont pas ou peu de connaissance en huiles essentielles".

Quelques APPLICATIONS PRATIQUES  :

1)-La parvovirose canine :

C'est une maladie virale et face aux virus, la médecine traditionnelle est plutôt démunie.

 Les vaccins sont efficaces en préventif mais  dès que le virus se développe, rien ou presque ne peut arrêter l’envahisseur !

Eh bien, non ! Les huiles essentielles sont extrêmement puissantes ! Surtout si

l’on les administre rapidement et en quantité suffisante.

Bien sur, il est possible de les administrer en préventif, puisqu’elle sont aussi

stimulantes immunitaire et tonifiantes.

De nombreuses huiles essentielles conviennent, j’ai une prédilection pour les HE

de Ravintsara, d’eucalyptus radié et de Niaouli, très puissantes mais aussi bien

supportées. Les HE contenant des alcools conviennent aussi : le bois de rose, le

thym à linalol ou à thujanol... Je rajoute à ma préparation l’HE de Basilic tropical

pour son action antispasmodique très efficace.

L’idéal est de faire un mélange d’HE pour obtenir de meilleurs résultats, c’est ce

qu’on appelle une synergie.

En pratique, voici ce que je conseille :


 Mélanger 2 ml He Ravintsara + 2 ml He Eucalyptus radié + 2 ml He Niaouli + 2 ml He bois de rose + 2 ml He basilic  tropical = 10 ml. Ce mélange peut être appliqué pur mais pour une meilleure

tolérance, il est préférable de le diluer avec 10ml d’huile végétale (celle que vous

voulez).

Sur un chien en virémie aiguë, faire avaler 1ml /10kg toutes les 3 à 4 heures

en lui massant aussi le ventre. Dès amélioration, continuer 3x/jour pendant

maximum 5 jours puis diminuer les doses.

Pour les autres chiens non atteints, faire avaler ce même mélange à raison de

5 gouttes/10 KG 3X/jour pendant une semaine. Si un chien développe la maladie

malgré tout, donner le premier protocole.

Ce protocole est valable pour l’infection par le parvovirus mais aussi pour

d’autres affections virales.

2)-Chez le chat atteint du FIV :

 Les huiles essentielles aussi ont leur place face à l’infection par le virus FIV


 mais il est presque impossible de leur faire avaler des HE car ils se mettent

aussitôt à baver et il est exclu de poursuivre le traitement. En revanche, le

Stimunvet® de Vetessentiel est une capsule qui contient un mélange d’He qu’il

est facile d’administrer si le chat a l’habitude d’avaler des comprimés.

Je conseille une gélule par jour pendant 1 semaine puis une gélule 2 fois par

semaine, à moduler en fonction de l’état et du poids du chat bien sur ! Un bilan

hépato-rénal est préférable avant et au cours du traitement.

Il ne faut surtout pas que le chat « croque » la gélule sinon les He se libèreront

dans la bouche...

N’hésitez pas à me poser vos questions et tenez-moi informée de vos résultats !

En savoir plus sur les huiles essentielles ? Visitez les sites :

www.aromatherapieveterinaire.com et http://www.vetessentiel.com

Dr J.Robyns, vétérinaire.


Message du blog du 21/06/2012 , en réponse à Katia :

 Pour assainir l'air ambiant à moindre cout, je conseille le tea tree avec eucalytus radié (2/3 1/3 ou 1/2 1/2)dans un nébulisateur , le mieux étant à effet venturi. 10 mn à 1/4 heure 3 fois par jour.
Surtout ne pas chauffer les HE qui se déteriorent à la chaleur
Pour un endroit confiné, je ne peux que conseiller notre Inhalvet® qui est utilisé avec succès à la chatterie d'assistance aux animaux de Carros depuis plus d'un an. On peut même l'utiliser en spot on mais seul un vétérinaire peut vous le procurer.
Les HE sont d'une grande utilité pour lutter contre les nombreux germes qui composent le "coryza" en ayant une action antivirale, antibactérienne stimulante immunitaire et tonifiante.
Mais les HE peuvent être couteuses, et attention aux effets secondaires, surtout chez le chat....
bon courage!!!  

Joëlle Robyns.









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jeudi 8 septembre 2011

Le drainage

Six siècles avant J.C, Hippocrate parlait déjà du drainage dans ses Aphorismes :

« Les humeurs à évacuer doivent être dirigées particulièrement vers les lieux où elles tendent et par les voies convenables.... Les évacuations ne peuvent pas être jugées d’après leur quantité mais d’après leur qualité; elles doivent être normales et régulières. Il faut veiller également qu’elles soient supportées aisément...».

En effet, tout organisme vivant comme toute machine produit des déchets : des toxines .
Celles-ci peuvent être issues du métabolisme propre à l’individu ou encore provenir héréditairement .
Les maladies contractées par l’animal au cours de son existence produisent des toxines qui peuvent être microbiennes, virales, vaccinales ou plus simplement dysmétaboliques; il ne faut pas oublier les différentes pollutions ( eau , air, alimentation…) qui augmentent la toxémie initiale....

Il faut donc « canaliser » ces toxines , en ouvrant les émonctoires naturels ( foie, reins, intestins, poumons, peau…) afin de réaliser leur élimination.
Ce travail doit être réalisée avec méthode.
Il n’est plus question comme au temps de Molière de tout vouloir guérir par un traitement mal adapté ( saignées, purges…). Il faut trouver le bon émonctoire que l’organisme nous appelle à trouver !
Au 16ème siècle, Paracelse , médecin et philosophe suisse, disait :
«  Ce qui appartient à la transpiration doit être expulser par la transpiration, ce qui appartient aux selles doit être éliminé par les selles... Un médecin qui sait placer virtutem explusivam où elle désire, connait déjà le tiers de la médecine...».
« Si la nature te donne un signe, tu dois savoir à quoi il se rapporte, l’aider à s’en sortir et ne t’en rapporter à aucun autre. Trouves tu une douleur à un certain endroit, saches que la nature veut un émonctoire à cet endroit là. Si l’émonctoire n’y est pas par nature, fais en un car la nature veut l’avoir là... ».

Hahnemann, lui-même avait observé que dans certains cas , l’action éliminatrice (ou canalisatrice) des remèdes était trop forte et il conseillait alors d’utiliser d’antidoter leurs effets trop perturbateurs.
Il créa la notion d’ antidote, notamment pour les médicaments de la psore. Il conseillait de ne pas trop perturber l’organisme dans sa réaction.

Léon Vannier précise dans son ouvrage la pratique de l’homéopathie :
« le remède de drainage est le remède dont les signes correspondent le mieux, sont les plus analogues aux symptômes morbides présentés par le malade... ».

R. Allendy dans son ouvrage le drainage et l’alimentation écrit : « le drainage doit être une médication à action aussi localisée que possible... les remèdes de drainage doivent donc être choisis de préférence parmi les substances possédant une électivité d’action nette sur un point défini du corps...Ils doivent être inoffensifs, donc plus proches de la matière alimentaire... Leur similitude sera plus plutôt une similitude de localisation que la similitude de modalité à laquelle nous avons l’habitude de nous référer...».

A. Nebel disait :
« La canalisation est l’art de déterminer l’orientation de l’action physiologique du remède principal par la prescription du ou des remèdes satellites nettement définis ».

A. Roux a condensé la technique de drainage mise au point par son maitre A. Nebel :
« Le drainage consiste à faire éliminer à l’organisme ce qui doit être éliminé…Il agira par stimulation organique, résorption d’une congestion locale, élimination d’un agglomérat de toxines... ».

H. Jaricot dans sa publication sur le drainage de A. Nebel en homéopathie écrit :
" La pratique du drainage consiste à faire suivre ou précéder le médicament principal…,par l’emploi d’un ou plusieurs satellites qui ont pour but de faciliter l’élimination toxémique dans un état morbide donné, d‘empêcher l‘aggravation médicamenteuse et d‘obtenir un résultat plus rapide et plus sur...".



En conclusion, le drainage en homéopathie a pour but d’éviter une aggravation quelque fois brutale de la maladie, due à la libération trop massive des toxines. En ouvrant les émonctoires (foie, reins…), en canalisant les toxines, certains remèdes permettent s’ils sont administrés en basse dilution , d’atténuer la réaction du remède smillé.
C’est ainsi par ex. que dans l’eczéma où le remède le plus important est SULFUR, il faudra aussi prescrire un draineur tel le complexe : Zea-Saponaria-Fumaria en 3D afin de nettoyer le foie et les reins, d’épurer le sang et ainsi d’éviter une aggravation qui pourrait devenir catastrophique !

Les draineurs sont en général des plantes :Solidago, Berbéris, Chelidonium, Nux vomica…,mais on peut utiliser le remède smillé à condition qu’il soit prescrit en très basse dilution .

Une nouvelle forme de drainage, mise au point par le Dr Pol Henry de Bruxelles consiste à utiliser des macérations glycérinés en 1ère D de tissus végétaux embryonnaires : c’est la gemmothérapie, reprise en France par les Drs M. Tetau , Bergeret et D. Scimeca….
Cette discipline m’est apparue plus simple à utiliser que l’homéopathie, notamment pour un néophyte en homéopathie. Elle nécessite cependant une bonne connaissance de l’action des plantes et la bonne observation des symptômes morbides du malade.

En conclusion, je citerai les propos de mon professeur d’homéopathie, le Dr Joanny:

DRAINEZ, DRAINEZ, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE !


Bibliographie :

-La médecine douce des animaux de compagnie: Dr G. Lippert, vétérinaire.
-Homéopathie vétérinaire : Dr H.Quiquandon, vétérinaire
-Thérapeutique homéopathique vétérinaire : Dr M.N Issautier , vétérinaire
- Les livres du Dr J. Peker, vétérinaire.
-Rajeunir nos tissus avec les bourgeons - Gemmothérapie : Drs M. Tetau - D.Scimena
- La pharmacie verte de James A. Duke.
- La matière médicale du Dr Joanny
- les ouvrages de S. Hahnemann ( Organon),L.Vannier (La pratique de l'homéopathie),
A.Nebel (Le drainage et sa canalisation : Homéopathie moderne), Hippocrate (Aphorismes: paragraphes 21 à 25)....

lundi 1 août 2011

LE SILICIUM

-Le minéral :



Après l’oxygène, c’est l’élément le plus important de la croûte terrestre : 28 % de sa masse...Environ 7 grammes dans le corps humain...

Il n’existe pas à l’état libre mais uniquement sous forme de composés :
- la silice (dioxyde de silicium) : présente dans le sable,l'argile, les roches : le granite , le quartz …).
Elle sert notamment à la fabrication du verre…
- Les silicates : présents dans différentes roches ( feldspath…)

Au 20ème siècle, l’homme a synthétisé des polymères, les silicones aux usages multiples ( joints d‘étanchéité…et surtout les semi-conducteurs que l‘on retrouve dans les transistors, les ordinateurs, les puces électroniques...).


Le silicium est présent dans toutes les plantes et animaux et est nécessaire à la vie.
L'homme et les mammifères assimilent peu le silicium minéral ( de l'ordre de 1 à 2 %) mais seulement celui provenant de végétaux ou d'animaux.

Les diatomées et radiolaires ont la faculté de l’extraire de la mer pour fabriquer leur squelette …
Au bout de la chaine alimentaire on le retrouve dans le corps des animaux et de l’homme, sans oublier les végétaux qui le puissent dans le sol.

Des auteurs et surtout des sites marchands reprochent à ce silicium d’origine animale ou végétale d’être peu assimilable par les organismes vivants et conseillent de prendre des produits de synthèse ( comme le G5 du Le Ribault, géologue de formation qui a eu bien des déboires avec l'ordre des médecins et pharmaciens de France…). Ils le qualifient d'organique. Les produits naturels, issus de végétaux ou animaux sont aussi organiques...!


Personnellement, je pense que ces produits issus de la nature sont très efficaces pour les avoir employés avec succès sur moi et sur mes clients à 4 pattes.! Encore, une fois, je ne parle que de mon expérience !


Applications thérapeutiques :



Par sa présence dans de nombreux tissus (peau,/ collagène; cartilages,/ GAG; os / fixateur du calcium; vaisseaux / élastine; phanères…) cet oligo-élément est indispensable à la vie. Sa carence provoque des troubles graves.
L’organisme l’assimilant moins bien avec l’âge, un apport complémentaire devient indispensable avec le vieillissement.


- Pathologie cutanée : plaies , retard de cicatrisation, chute de poils, griffes cassantes…
-Pathologie articulaire : arthroses, tendinites, raideurs…
-Pathologie osseuse : fractures, ostéoporose…
-Pathologie infectieuse : comme stimulant de l’immunité.
-Pathologie de vieillissement par des propriétés anti-oxydantes et stimulantes de l’immunité.

Chez les animaux :


I-en allopathie :


a)- les plantes :


Ce sont les plantes poussant sur des terrains siliceux qui captent la silice du sol et l’assimilent au même titre que les diatomées…

-L’ortie (Urtica dioïca) :
Il s'agit de la grande ortie( de 0,5 à 1,50 m.) commune dans nos campagnes, dont les inflorescences très riches en principes actifs se ramassent au printemps.
Dans ses cours aux agriculteurs, le Dr R.Steiner, le père de la médecine anthrosophique disait à son sujet: "Cette plante est la plus grande bienfaitrice du règne végétal...elle est quasi irremplaçable..."
Par ses propriétés anti-inflammatoires, elle permet de lutter contre l'arthrose.
Elle régénère l'usée...( notamment les cartilages).
C'est aussi un excellent fortifiant par la présence de nombreux oligo-éléments (Ca, P,Fer,K,sodium..et silicium !) et de vitamines (A,B,C,PP...) et d'un taux important de protéines et d'acides gras insaturés (graines).
Elle traite l'adénome prostatique du chien âgé en association avec Sabal cerrulata (Le palmier de Floride).
Elle possède des propriétés immuno-modulatrice et adaptagène.

-La prêle ( Equisetum arvense) :
Cette plante se rencontre sur les terrains argileux ou sablonneux, un peu humides. La prêle d'hiver ou du début du printemps contient beaucoup plus de silice.
C'est un puissant diurétique, un hémostatique remarquable et un reminéralisant de 1er ordre ( rachitisme, laxité articulaire, consolidation des fractures..., très utile chez les chiens de grande race).
Son action à petites doses répétées peut provoquer une irritation de l'appareil urinaire ( d'où son utilisation en homéopathie !). Il est préférable faire des cures de 10 à 15 jours par mois.

- Le bambou ( bambos bambusa, arundinacea ou vulgaris ):
Son aspect rappelle une colonne vertébrale...
C'est aussi un excellent anti-inflammatoire,notamment les problèmes de dos chez le chien.
Actuellement, les sites du net vantent les effets bénéfiques du bambou "Tabashir" (exsudat de jeunes tiges de bambou femelle), très riche en silice(jusqu' à 77% de silicium assimilable...).
C'est aussi l'aliment préféré des éléphants d'Inde et des pandas géants de Chine qui sont reconnus comme ayant une longévité exceptionnelle...

Ces plantes peuvent être prescrites chez le chien soit en TM à raison d’une goutte / kg /jour ou en EPS à raison d’un ml / 5 kg. Des laboratoires commercialisent d’autres formes galéniques ( poudre, granulés, comprimés ,gélules…) et il faut donc se reporter à la posologie indiquée car tout dépend du dosage.

Recommandations : D'après Osborne et repris par mes consoeurs A.Stevenson et C.Rutgers, le Berger allemand (principalement le mâle) et le Bobtail développeraient plus facilement des calculs de silice... qui pourraient être d'origine alimentaire. Donc prudence dans ces 2 races !
Je pense aussi qu'il faut être prudent avec le chat et surtout le mâle castré qui est aussi sujet aux calculs urinaires, surtout quand il est nourri avec une alimentation sèche de mauvaise qualité....

2)- Les sous produits d’animaux :
Ils sont nombreux : carapaces de crabe, ailerons de requin et de raie, coquilles de moule verte, corde de vache....
De nombreuses spécialités vétérinaires en contiennent… , et chaque laboratoire dit que sa composition est la meilleure....Elles contiennent de la glucosamine et de la chondroïtine, en proportion variable, souvent associé à du Manganèse comme modificateur du terrain arthrosique.

Tous ces « compléments alimentaires » peuvent être ajoutés, sans aucun problème à des anti-inflammatoires allopathiques ( Corticoïdes, AINS). Ils permettent en général de réduire leur posologie, voire de les supprimer après quelques mois de traitement.


II-En homéopathie :


a)-SILICEA:( la silice)

Remède poly diathésique. Pathogénésie décrite par S.Hahneman dans le traité des maladies chroniques.

Ses principales indications :
- La suppuration chronique, indolente, torpide….(abcès, ostéites…)
-Le sujet déminéralisé, présentant un défaut d’assimilation, avec arrêt du développement, aspect vieillot et souffreteux…, rachitique !
- le coryza trainant chez le chat
- la mammite trainante chez la vache laitière déminéralisée.; la diarrhée des veaux à odeur de pourriture. Les omphalophlébites des nouveaux nés.
-la toux et les manifestations asthmatiformes chez le cheval, le mal du garrot et sa fistule.
-les suites de traumatismes de la colonne vertébrale; les déformations lombaires du chien (alterner avec Medorrhinum).
- les fistules anciennes en association avec Fluoricum acidum (glandes anales)..
-les alopécies des vieux chiens.
Ect…

Comme pour Hepar sulfur, il semblerait que les hautes dilutions tarissent les suppurations alors que les basses dilutions collectent le pus et favorisent son élimination.
Dans les manifestations pathologiques intéressant l’appareil respiratoire (sinus, poumons, rester en basses dilutions, surtout chez le cheval !

Le type de chien :
C’est un chien hyperémotif, hypersensible qui se fatigue facilement, avec souvent un sommeil agité !
En fait, c’est un animal tranquille qui a besoin qu’on le laisse en paix !

b)- Urtica urens 5CH :
C'est la petite ortie, la "brulante"...Ses indications sont les suivantes :

- La lactation nerveuse de la chienne avec Lac caninum et Conium maculatum....
-Les affections prurigineuses à leur début. Traiter ensuite le terrain et non le symptôme! Pensez à drainer les toxines vers les émonctoires !

c) Equisetum arvense D3 :
Elle permet de traiter :

- le rachitisme, la déminéralisation
- la cystite chronique.


III) En lithothérapie déchélatrice :

Petit rappel : "La lithothérapie déchélatrice est l'utilisation thérapeutique de dynamisées de roches brutes et de minéraux prélevés dans leur environnement naturel. Ces minéraux subissent un protocole de dilution et de dynamisation identique à celui des préparations de médicaments homéopathiques" ( Dr M.Tetau).
Par la chélation (captation) des "toxiques" de toutes origines ( pollution, toxines alimentaires, microbiennes, traitements allopathiques mal conduits..., cette thérapie permet de relancer les métabolismes....
Les dilutions sont habituellement en DH 8.

-Obsidienne DH 8 :
C'est une lave, riche en silice. Elle est le remède de la colonne vertébrale cervicale (arthrose).
- Silicea marina DH 8 :
Formé essentiellement de grains de quartz abrasés par l'action abrasive de la mer, le sable marin contient aussi les oligo-éléments de l'océan...
Ses indications sont une re-minéralisation de l'organisme et l'arthrose généralisée.
Une autre indication est signalée dans les cas de défaillances du système immunitaire, notamment dans la diathèse cancérinique.
- Granite DH 8 :
Les granites sont formés de quartz, c'est à dire de la silice pratiquement pure ( jusqu' à 3o % du total).
Granite consolide l'action de Calcarea carbonica, en homéopathie.

La présentation de ces médicaments est en ampoules buvables ou en flacons- doseur.
Personnellement, je les commandais en flacon et à raison d'une goutte / kg/ jour et si possible à jeun. Bien agiter le flacon avant usage (dynamisation).




VI- En mésothérapie :

Le Conjonctyl ND ( silanol) :

-plaies atones, retards de cicatrisation ( punctures en périphérie de la plaie, tous les 4 jours).
-rides chez l’homme ou la femme...(indication du Vidal ).
-alopécies de cause indéterminée chez le chien ( notamment sur les flancs en "cartes de géographique") : en association avec le Bepanthène ND injectable dans le même seringue avec bien sûr de la procaïne !
Prévoir 4 séances à 8 à 10 jours d'intervalle. Très bon résultats ( cf: mon chien Schnauzer moyen noir, pas de récidive depuis 5 ans!, alors que les dermatologues vétérinaires consultés m'avaient dit que cela était inguérissable...).


En conclusion, je citerai la phrase de Pasteur prononcée en 1857:

« Le Silicium est appelé à révolutionner notre approche thérapeutique  »

Cette phrase est toujours d’actualité !


Bibliographie :

-Les 120 plantes médicinales du Dr M. Rombi
-Le traité des maladies chroniques de S.Hahnemann
-Homéopathie vétérinaire du Dr H.Quiquandon.
-Les oligo-éléments et l'oligothérapie de Dr C.Binet
-Nouvelles cliniques de lithothérapie déchélatrice Dr M.Tetau et du Dr D.Scimeca.
-Cahiers de mésothérapie vétérinaire du Dr A. Vincent.
-Gestion nutritionnelle des urolithiases canines de A.Stevenson et C.Rutgers.
-Les vertus de l'ortie de Y.Tissier.
-Place du Silicium dans la médecine anti-âge de Danielle Roux  La Phytothérapie Europééene n° 104 (juin 2018).

samedi 23 juillet 2011

La noix vomique (Nux vomica )

La noix est la graine du vomiquier, arbrisseau qui croit aux Indes, à Ceylan…, en Asie du Sud Est.
C’est avec ses semences que l’on fabrique des triturations et des dilutions homéopathiques.

Elle renferme un alcaloïde : la strychnine, très toxique pour de nombreuses espèces animales notamment pour les carnivores et principalement le chat.
Le porc serait peu sensible ?

Historique :

La noix vomique a longtemps servi d’abortif humain en Chine.
Au 16ème siècle, elle a été introduite en Europe, principalement pour détruire les nuisibles.
Au 17ème siècle, J. Bauhin la prescrivait dans l’asthme, le rhumatisme,, la goutte, la dysenterie, le choléra, la paralysie, les fièvres intermittentes....

Action physiologique générale :

La noix vomique et son principal alcaloïde la strychnine exercent une action toxique sur le système nerveux et le foie. Cet effet se manifeste par des convulsions tétaniformes aboutissant bien souvent à la mort. De plus il y a des spasmes de la musculature gastro-intestinale ( muscles lisses).

Usage humain :

Elle entre dans la composition d’une spécialité humaine : le Cephyl (Boiron)
Ce médicament est utilisé dans le traitement symptomatique des douleurs et états fébriles. Il renferme : 0,OO4 µg de teinture de noix vomique.

La poudre, la teinture, la mixture apéritive...sont de moins en moins utilisées au regard des contre-indications : hypertension artérielle, excitation cérébrale, paralysies accompagnées de contractures, lésions hépato-rénales...(1 ).

Usage vétérinaire :

1-en allopathie :

-Chez le chien, la noix vomique a été employée comme névrosthénique.
Son alcaloïde seul, la strychnine, sert de stimulant de l'activité réflexe médullaire et de la musculature lisse et strié ( Strynervène ND injectable dosé à 12,5 mg / 100 ml d'eau ; contre-indications : paralysies d'origine cérébrale, convulsions + races naines de moins de 3 kg).
Très déconseillée chez le chat !
-Chez le cheval, associé à la Brucine et l’Arsenic, c’est un dopant mais son usage est interdit, de même que dans le traitement de l’emphysème pulmonaire !
-Chez les bovins,ovins, caprins, en cas d’arrêt de la digestion, elle relance le péristaltisme (Rumigastryl ND, dosé à 3 % de noix vomique).

2-En homéopathie :

L’homéopathie reste sa principale utilisation :

Elle fait partie des grands polychrestes , sous le nom latin : Nux vomica.

Jahr, élève de S.Hahnemann écrivait : " Similia similibus curentur"
En traduction : les semblables se guérissent par les semblables…C’est la loi de similitude , base de l’homéopathie.


Le type :

Le sujet Nux vomica est « sympathicotonique »….
Le plus souvent, il s’agit d’un sujet maigre, au caractère vif, irritable, intolérant…Son foie est engorgé. Il est souvent constipé avec des efforts rarement couronnés de succès…Il est frileux et hypersensible.
Le type de chien est le roquet, irritable...Il a tendance à mordre dès qu’on veut le manipuler ou aller sur son territoire…De plus, il est frileux et présente du prurit « sine materiae ».Sa sexualité est forte chez les mâles !

Indications cliniques :

« L’emploi de ce médicament tient du miracle...Tout être vivant peut en bénéficier, du coquillage au poisson rouge, du chinchilla à l’éléphant… » (2)

Toute intoxication alimentaire se traduisant par des spasmes ou des troubles digestifs !
Indigestions, intoxications alimentaires ou médicamenteuses.
Surcharge hépatique, constipation avec efforts inefficaces…
Tympanismes et borborygmes.
Spasmes des muscles lisses ( sphincter vésical…).
Les états fébriles.
Des confrères l’utilisent aussi dans le traitement du tétanos (dilutions de Korsakow : 50.OOO K ) et d’autres dans les complications nerveuses de la maladie de Carré du chien et les paralysies d'origine médullaire sur un animal nerveux, hypersensible... répondant au "type" décrit précédemment (notamment en 15 CH ).

Remarques importantes :

Une haute dose dilution de Nux vomica est souvent nécessaire au début d’un traitement pour antidoter les divers médicaments allopathiques ou homéopathiques qui ont été antérieurement administrés au malade( 3).
Pour ma part, je l'utilise en dose de 9 CH en remplacement de Thuya.

« Nux vomica ne devrait être donné qu’au coucher ou ce qui est mieux, plusieurs heures avant le coucher : il agit mieux pendant le repos du corps et l’esprit.. » (H.C Allen).

Pour le chat, éviter de le prescrire en dessous de 5 CH ( par principe de précaution à cause de la grande sensibilité de cette espèce à la strychnine ).

Ce qu’il faut retenir de Nux vomica en homéopathie :

C’est le remède type des spasmes, de l’insuffisance hépatique, résultat de l’auto-intoxication consécutive à un déséquilibre alimentaire…
Je dois reconnaitre qu' une dose Nux vomica 9 CH me rend de grands services les lendemains de fête (excès de table et abus d‘alcool )....

Vin apéritif et tonique du Dr Valnet : (1)

Teinture de noix vomique:1,50 g.
Teinture de noix de coca + teinture de kola: aa 20 g.
Sirop d'écorce d'orange amère : 100 g.
Vin: 250 g.
...un verre à madère avant les repas... Bon appétit !

Bibliographie :

(1) La Phytothérapie : traitement des maladies par les plantes Dr J. Valnet (éd. Maloine).
(2) Dr vét. Marcel. Homéophyto.
(3) Homéopathie vétérinaire. Dr Vét. H. Quiquandon.( éd. le Point Vétérinaire).