Les inhalations : Dr J.Robyns vétérinaire
Administration des huiles essentielles
par voie atmosphérique
Quand vient le printemps ou l’automne, arrive aussi le temps des
rhinites et des bronchites accompagnés de toux, d’éternuements, baisse
de forme et d’appetit !!!
Bien sur, il faut parfois recourir aux incontournables antibiotiques
mais si l’on ne souhaite pas les utiliser ou si l’on veut compléter leur
action, l’inhalation d’huiles essentielles sera d’un grand secours!
Cette méthode appelée aussi fumigation, vieille de plusieurs
millénaires, utilise les vertus thérapeutiques des huiles essentielles
pour fluidifier, désinfecter et évacuer les sécrétions des muqueuses
respiratoires atteintes.
Quel matériel?
Plutôt rudimentaire donc facile à mettre en place ! Un bol d’eau
bouillante sur lequel on dépose quelques gouttes d’huiles essentielles.
Celles-ci ne se mélangent pas à l’eau mais restent en surface, ce sont
les vapeurs d’eau chaude qui vont transporter les molécules et les
déposer en surface des muqueuses.
C’est donc un procédé qui ne permet pas d’accéder aux voies
respiratoires profondes, comme les bronchioles ou les alvéoles, car
l’eau est un élément lourd qui se dépose rapidement au contact des
muqueuses respiratoires.
Heureusement car introduire de l’eau dans les bronches d’un animal
ayant des difficultés pour respirer n’est vraiment pas recommandé !
Pour quelles genres d’affections ?
Qu’elles soient d’origine virale ou bactérienne, ce sont celles
touchant les cavités nasales, les sinus et les grosses bronches : coryza
du chat ou de la poule, maladie respiratoire chronique du rat, toux de
chenil du chien, grippe du furet ou du chinchilla…
Attention !
Il faut veiller à ce que l’animal ne se brule pas ! il suffit par
exemple de le mettre dans une cage, de laisser le bol à l’extérieur et
recouvrir l’ensemble d’un linge. (photo 1 )
Quelles huiles essentielles utiliser ?
Pour la voie atmosphérique, on choisira des huiles essentielles
antibactériennes, antivirales, expectorantes et mucolytiques. Elles ne
devront évidemment pas irriter les muqueuses, Pour exemple, les huiles
essentielles de ravintsara, d’eucalyptus radié, de sapin baumier, de pin
sylvestre, de lavande, d’eucalyptus mentholé, de tea tree conviennent
parfaitement.
On pourra ajouter des HE anti-inflammatoires comme par exemple les
huiles essentielles de sapin baumier, d’Ylang Ylang, ou de tanaisie
annuelle.
Combien d’huiles essentielles et en quelle proportion ?
Il est idéal de mélanger 3 à 5 HE. S’il y en a trop, l’activité des
unes risque d’être masquée ou étouffée par les autres ou bien se
retrouver en quantité insuffisante pour être efficace.
La proportion de chaque huile dans le mélange se fera en fonction des
effets recherchés, des innocuités ou toxicités de chacune, mais aussi
du savoir faire et de l’expérience du prescripteur.
Pour ne pas se tromper, l’
inhalvet® est une préparation parfaitement adaptée pour lutter contre les affections respiratoires du chien, du chat mais aussi des NAC.
Combien de temps ?
En principe, les séances durent 15 à 20 minutes, à raison de 2 voire 3 fois par jour pendant 1 semaine.
Mais encore ?
Il est possible d’appliquer l’
inhalvet® sous forme
de spot-on, c’est à dire directement sur la peau de l’animal malade, de
préférence sur une zone impossible à lécher. Les huiles essentielles ont
la faculté de passer rapidement la barrière cutanée pour se retrouver
dans l’organisme.
Une autre voie atmosphérique d’administration des huiles essentielles
est possible et sera détaillée lors d’une prochaine publication : l’
aérosolthérapie …à suivre donc !
A propos de la toxicité des huiles essentielles chez le chat :
Correspondance avec un des vétérinaires du labo VET Essentiel
(www.vetessentiel.com) :
bonsoir cher confrère,
Concernant
la toxicité des huiles essentielles chez le chat, tout dépend du type
d'huile essentielle, de la dose, de sa voie d'administration et aussi de
la durée du traitement.
Son système hépatique ne possède pas
l'enzyme necessaire à la "gluconoconjugaison" ce qui fait qu'il
métabolise beaucoup plus lentement les HE
Ainsi, il est déconseillé de lui administrer des HE en grande quantité par voie orale.
Toutefois,
j'ai eu d'excellents résultats sur un chat FIV avec notre "STIMUNVET"
en lui administrant par voie orale 5 jours sur 7 pendant 3 semaines
De
même notre "INHALVET" que nous utillisons depuis 2 ans en spot on sur
des chats fatigués ou ayant un coryza n'a jamais montré d'effet toxique
hormis de rare réaction locale (plutôt d'origine allergique)
Bien
sur, les huiles essentielles étant très puissantes, dans le doute il
vaut mieux appliquer le principe de précaution. C'est pourquoi nous
avons élaboré une gamme de produits à base d'HE pour les vétérinaires
qui n'ont pas ou peu de connaissance en huiles essentielles.
Joêlle Robyns, vétérinaire.
A propos des huiles essentielles chez le chat :
"Les chats sont
très sensibles aux odeurs et il est parfois difficile de leur appliquer
un produit 2 jours de suite. De plus, ils possèdent un organe
particulier (l'organe de Jacobson)qui leur permet de détecter des
molécules volatiles comme les phéromones. Le chat peut donc réagir de
manière extrêmement forte au vu de la puissance olfactive des HE ( hyper
salivation, fuite, régurgitation...).
Il faut donc toujours débuter avec une faible dose pour les habituer à l'odeur et ne pas saturer l'organe voméro-nasal.
Il
ne faut leur faire avaler des HE qu'à très faible dose, car leur foie
ne métabolise pas les terpènes ( pas de glucoronyl-transférase)".
Dr Joélle Robyns, vétérinaire
1 commentaire:
Très beau article de ma consoeur le Dr J.Robyns.
On peut aussi mettre le panier dans placard et installer à proximité un petit réchaud à gaz avec la solution à diffuser.
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Merci
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