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dimanche 29 janvier 2012

LES DERMATITES EOSINOPHILIQUES FÉLINES


Approche d'un traitement de phytothérapie et d'homéopathique :


Les dermatites éosinophiliques sont fréquentes chez les félins mais plutôt rares chez les canidés (1) .
Elles sont une réponse inflammatoire à des allergènes divers. Histologiquement, elles se traduisent par l’accumulation des globules blancs éosinophiles dan les tissus..

Elles se manifestent par différents types d’expression :

Syndrome éosinophilique
Dermatite miliaire
l'ulcère atone



A-Le complexe granulome éosinophilique (CGEF)
B- La dermatite miliaire.
C-Le syndrome éosinophilique

A- Le complexe granulome éosinophilique :

Il regroupe 3 grands syndromes (2)  :

-L’ulcère atone :
Il est presque toujours situé à la lèvre supérieur et habituellement, il n’est ni prurigineux, ni douloureux.
-La plaque éosinophilique :
Elle est souvent suintante et ulcérée et est responsable de vives démangeaisons. Elle se localise essentiellement à l’abdomen et sur la face interne des cuisses.
-Le granulome éosinophilique :
Il se présente sous forme d’un bourrelet induré, linéaire, dépourvu de poils, localisé en arrière des cuisses. Il peut aussi apparaitre dans la bouche et au niveau des pieds. Il est habituellement
 non prurigineux.

B- la dermatite miliaire ou eczéma miliaire :

Elle se manifeste par  la présence de nombreuses petites croûtes, focales, multifocales ou diffuses, associé à du prurit.  A la palpation la peau présente un aspect de papier de verre….
La localisation dorsolombaire est la plus fréquente mais la tête et le cou peuvent être concernés

C- le syndrome éosinophilique (3) :

C’est une entité clinique rare. Il se caractérise par une éosinophilie sanguine et tissulaire persistante.
Son pronostic est sombre. Et le traitement délicat. Il regroupe notamment les syndromes myéloprolifératifs ( leucémies) et le syndrome idiopathique.
Ces maladies sont à rapprocher de celles  existantes chez l’homme.

Traitements :


A-allopathiques : (3)

Il sera simplement évoqué car ce n’est pas le but de l’article.

1- la corticothérapie :

La Prednisolone  ( et methyl prednisolone) :
En traitement à court terme (cas aigu):
-Les comprimés  de prednisolone sont donnés à la posologie  de 1- 2 mg/Kg/jour, durant une à deux semaines par la voie orale, pouvant être associé à un spray à base d’acéponate d’hydrocortisone ( Cortavance ND) 
- L’injection retard d’ acétate de methylprednisolone à la posologie de 4à  5 mg/kg d’une durée d’action de 3 à 4 semaines.
En traitement au long cours : (entretien) :
 La méthode des jours alternés (CJA) est à conseiller :donner les comprimés un jour sur deux
Principales contre-indications:
Les mycoses, le diabète sucré, les rétroviroses.
Effets secondaires à long terme : boulimie, polydipsie et urie, prise de poids, Cushing iatrogène, diabète sucré  (80% de l‘origine des cas !) …+ cutanés (dépilations, alopécie, atrophie  et fragilité cutanée, hyper pigmentation, pelage terne…).
Cependant, les félins supportent mieux la corticothérapie que les canidés, tout au moins en cas de traitement d’ une durée raisonnable.

2-Les immuno-modulateurs :

Ces sont les inhibiteurs des calcineurines:

En médecine vétérinaire, ce sont la Ciclosporine (voie orale) et le Tacrolimus ( voie locale).
 -La voie générale : la ciclosporine:
La posologie de la ciclosporine ( Atopica  chat ND) chez le chat est de : 7 mg/kg/jour pendant 1 à 2 mois. Puis selon l’effet, le traitement peut-être donné tous les 2 jours et ensuite 2 fois/semaine.
Il n’y a aucune durée de limitation du traitement…
Les effets secondaires observés sont des troubles digestifs qui d’après le laboratoire Novartis passent avec un traitement symptomatique.
Les contre-indications
 Chez l’animal malade  (déjà immunodéprimé)ou le porteur « sain: »
 Par blocage des défenses naturelles, des maladies peuvent apparaitre comme la Toxoplasmose, notamment dans les traitements prolongés à doses journalières. Prudence !

Concernant l'Azathioprine : c'est un agent alkylant, transformé par le foie en 6-mercaptopurine, un analogue de la purine. D'après mon confrère le Dr P. Prélaud, son principal inconvénient est une myélotoxicité presque systématique chez le chat aux doses utilisées chez le chien (1 à 2 mg / kg / j). (10).

La voie locale : Tacrolimus
 Sa concentration est de  0,1 à 0,03 %  et il est appliqué deux fois/ jour en début de traitement.



3- Les acides gras essentiels :


Voir l'art du blog


Ils possèdent des propriétés anti-inflammatoires reconnues en dermatologie « allopathique » et notamment les omégas 3. A ce sujet, mon confrère le Dr Pascal Prélaud, vétérinaire dermatologue allopathe, reconnait leur efficacité et écrit dans un article (10):" une étude randomisée en double aveugle a montré que l’administration journalière d’un supplément spécifique d’AGPI liquide (Viacutan Plus®) permet une réduction des doses de prednisolone nécessaires pour contrôler le prurit
L’acide arachidonique et les eicosanoides (2) sont les médiateurs des réactions allergiques.
Ces AGE se trouvent facilement dans la nature (huiles de poissons des mers froides, de Krill, éventuellement de lin...).
Attention, les laboratoires commercialisent souvent des produits parfois de synthèse…!


B- traitements homéopathique et de phytothérapie :


1-Traitement étiologique:

Il faut dans un premier temps éliminer les causes possibles de l’allergie :
-Traiter  l’animal  régulièrement contre les puces  !Elles sont responsables de plus d’une manifestation allergique sur deux chez le chat (6) !
Vermifuger  aussi le chat, 2 fois/ an, voire tous les 3 mois pour les chats « vadrouilleurs ».
-Traiter l’environnement contre les pneumo-allergènes comme les acariens des poussières de maison :
bien aspirer et utiliser des diffuseurs d’aérosols insecticides et acaricides, les « fogger », en l’absence des occupants…
-Donner une bonne alimentation : se méfier des aliments premier prix et faire confiance à des fabricants connus pour le sérieux de leurs produits. L'allergie alimentaire concernerait 10 % des cas de dermatite allergique chez le chat (8)-(9).
Les aliments responsables  (trophallergènes)  (4)  sont des protéines de poids moléculaire élevé ou de petites molécules, comme les additifs … C’est ainsi que l’on pourra rencontrer des allergies à la viande de bœuf, d’agneau, de poulet, au poisson, aux abats…Des aliments hypoallergéniques sont commercialisés à cet effet et permettent déjà de réduire le nombre de cas de ces dermatites. Souvent, ils contiennent des protéines d’origine végétale.
Le diagnostic de l'allergie alimentaire passe par le test de référence qu'est l'éviction/provocation/éviction durant des cycles de 6 semaines (8)-(9).
-Traiter le stress chez le chat dont l’expression peut-être cutanée ( plaie de léchage par anxiété).
Le Rescue sera alors prescrit  : lire l’article de blog.

2-Traitement curatif :

L’origine des dermatites éosinophiliques est le plus souvent allergique . Le chat atteint est souvent allergique à plusieurs allergènes qui peuvent être à la fois des pneumo et tropho- allergènes , c’est-à-dire des allergènes d’origine respiratoire et alimentaire..

 a)-Il faut donc soigner le TERRAIN:

Les oligo-éléments Manganèse et Soufre sont à prescrire dans tous les cas  car ils sont des antiallergiques et désensibilisants universels. ( lire article du blog sur les oligo-éléments.).
Deux préparations de lithothérapie déchélatrice peuvent être données (8) :
Pour le Manganèse : Pyrolusite DH 8, gouttes buvables , à raison de 5 gouttes ou 3 granules par jour.
Pour le Soufre : Soufre natif DH 8, gouttes buvables , à raison de 5 gouttes  ou 3 granules par jour.
A donner séparément et durant plusieurs mois !

b)- Il faut opérer  à une détoxification de l’organisme « psorique » et faire un drainage de la peau.
 
En homéopathie :

 Donnez Nux vomica 7 CH, remède de l'auto-intoxication de l'organisme, à raison de 5 gouttes ou 3 granules, une fois/ jour, 10 jours. Il est à prendre le soir car "il agit mieux pendant le repos du corps et de l'esprit"(Allen).
Il y aussi Chelidonium composé qui donne de bons résultats : 3 granules matin et soir.

En phytothérapie:

- Le Chardon-marie: plante de la détoxification hépatique par des propriétés cholagogue et cholérétique.
-La Fumeterre: très bon cholagogue, en plus anti histaminique et "anti anxieux"( cf granulome de léchage!).
-La Bardane : anti-infectieuse,  normoglycémiante et drainante, hepato protectrice



c)-Pour calmer symptomatiquement le prurit:

En homéopathie donner Urtica urens 5 CH ou Dolichos pruriens 5 CH à raison de 5 gouttes ou 3 granules, 3 fois/jour jusqu'à la sédation.
Pour l'ulcère atone de la lèvre supérieure, Kalium bichromatum 5 CH peut être donné (3 prises par jour de 3 granules).
En phytothérapie, donnez de la Pensée sauvage. Cette plante est anti-inflammatoire,émolliente.

L'association  Fumeterre +Bardane + Pensé sauvage est indiquée dans le traitement des peaux enflammées sèches ou lichénifiées.
L'association Desmodium + Fumeterre + Pensée sauvage est indiquée dans les pathologies cutanées d'origine allergique.

 Remarque :
Toutes ces plantes existent en Extraits de Plantes fraiches Standardisés ou EPS et peuvent être  associées dans le même flacon.
La posologie est habituellement  d'un ml/5 kg de poids par jour et si possible à repartir en 2 prises.
Pour éviter de trop surcharger le foie, il est préférable de les administrer 5 ou 6 jours par semaine.
Le traitement doit être alors prescrit sur le long terme.

Une application sur les plaies de Calendula ou de gel d'Aloë vera peut se révéler utile pour calmer l'inflammation et favoriser la cicatrisation.

d)- Apporter des Acides Gras Essentiels :

Voir l'article du  blog

Ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et sont indispensables au bon fonctionnement de la peau.
En dehors des huiles végétales, ( Onagre…), la source la meilleure est l’huile de poissons de mer froide et non d’élevage, de Krill  (car la présence des AGE dépend de l’alimentation du poisson élevé en captivité !).
L’huile de saumon bio serait la plus adaptée au chat.
De nombreuses spécialités sont commercialisées par les laboratoires vétérinaires : Precium w, Viacutan, Sofcanis pelage,  Agepi Omega,  Megaderm, Vetheo pelage….(5)

e)-Si le traitement  de terrain ne suffit pas, alors il faut ajouter des plantes immuno-modulatrices

  La Griffe du Chat  (Uncaria tomentosa) est particulièrement active chez le chat  par des propriétés à la fois anti-inflammatoire et immuno-modulante. (lire l'article du blog sur cette plante).

Le Cassis bourgeons (Ribes nigrum) : c'est un puissant anti-inflammatoire, un immuno-modulateur et un draineur universel.
Il agit en stimulant les glandes cortïco-surrénales productrices d'une cortisone naturelle.
La Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : immuno suppressive dans les réactions anaphylactiques cutanées et respiratoires mais aussi immuno stimulante en favorisant la phagocytose. A éviter chez les animaux cardiaques et insuffisants rénaux car cette plante retient le sodium (le sel).

f)- restaurer la barrière cutanée :

Il est important de rétablir aussi la barrière cutanée naturelle, endommagée par le prurit (grattage). Cette barrière permet de limiter la pénétration des allergènes et microbes à l'intérieur de l'organisme.
Il existe de nombreuses spécialités vétérinaires qui apaisent, hydratent et préservent la flore microbienne cutanée  :  les topiques émollients, shampoings ou sprays, anti-inflammatoires , anti-infectieux...comme les spécialités vétérinaires :
Allercalm solution moussante,  Allermyl  lotion, Dermoscent mousse, Ermidra solution....

En général, les shampoings sont pratiqués une fois par semaine et les autres présentations tous les jours. Suivre les recommandations des laboratoires ou du vétérinaire traitant.



En conclusion :

 Les dermatites éosinophiliques sont à rapprocher de l’asthme.
Ces 2 affections se manifestent par des réactions allergiques face aux allergènes de l’environnement, l’une au niveau cutané, l’autre au niveau respiratoire.
 Elles pourraient être rassemblées sous la dénomination d’atopie féline, car le terme atopie veut dire « sans localisation  »
Mon confrère Pascal Prélaud préfère le terme dermatite allergique féline car cette pathologie ne répondrait pas aux critères de l'homme ou du chien (7).

Mon professeur d’homéopathie le Dr J. Joanny  nous disait lors de ses cours à propos de ces affections que c’était une porte de sortie pour les « humeurs  de l’organisme » . Aussi, disait il, « Vous allez bloquer, l’asthme et Vous verrez arriver l’eczéma au galop  et vice versa  !…Il faut les " canaliser" et c’est alors toute la difficulté …  » .


Bibliographie :

(1)- Thèse : Les dermatoses éosinophiliques du chien  Dr Fanny Altiery, vétérinaire, Université C.Bernard Lyon  le12/10/ 2010.
(2)- Mise au point sur les dermatoses félines deu Dr William Bordeau ( la Dépêche Vétérinaire n°1152-Janvier 2012)
(3)-Actualités en dermatologie féline du Dr Pascal Prélaud  vétérinaire (La  Dépêche Vétérinaire technique n° 125 -Novembre 2011).
(4) -Dictionnaire Pratique de Thérapeutique Chien, Chat, Nac des Drs R. Moraillon, Yves Legeay, Didier Boussarie, Odile Sénécat.  (7 ème édition).
(5)-Dictionnaire Médicaments Vétérinaires( le DMV) édition de 2011.
(6)- Webconférences /Mérial-Gedac du Dr Marie-Christine Cadiergues (service de dermato à l'ENVT) sur l'alopécie auto-induite et la dermatite miliaire (La Dépêche Vétérinaire n° 1242 janvier 2014).
(7)-Webconférences /Mérial-Gedac du Dr Pascal Prélaud  (11 mars 2014) : "Reconnaitre la dermatite allergique  féline" (La Dépêche Vétérinaire) n° 1259 ndu 17 mai 2014.
(8)-Allergie alimentaire : 10 % des cas de dermatite allergique chez le chat Dr E. Bensignor (La Dépêche Vétérinaire n° 1262 - juin 2014).
(8)-Nouvelles cliniques de lithothérapie  déchélatrice Dr M.Tetau et D.Scimeca.  Éditions Similia.
(9)- Intégrer l'alimentation dans le suivi du chat allergique par G.Blanchard (La Dépêche Vétérinaire  n° 1308- juin 2015)
(10)- Épargne corticoïde en dermatologie - L'essentiel vet

www.lessentielvet.com › IMG › pdf › chien-170

Cet article a été réactualisé en septembre 2019 par son auteur.



A propos des dermatites allergiques chez le chat :


A l'occasion d'une webconférence organisé par Mérial/Gedac le 11 mars 2014, mon confrère le Dr P. Prélaud a précisé les caractéristiques de la dermatite allergique féline. (1)
Chez le chat, 3 origines sont possible :
-allergie aux puces.
-allergie aux aliments.
-allergie ni aux puces, ni aux aliments.
L'asthme félin,les conjonctivites allergiques, les troubles digestifs comme la MICI peuvent entrer dans le groupe des allergies félines.

Les présentations des critères de la dermatite allergique sont variés.
Favrot a établi une liste de 10 critères :
1)-Prurit initial
2)- Présence d'au moins de 2 types d'atteinte: l'alopécie extensive féline, dermatite miliaire féline, prurit cervico-facial, complexe granulome éosinophilique.
3)-Atteint d'au moins de 2 sites.
4)-Dermatite miliaire féline domine le tableau
5)-Lésions de dermatite miliaire, plaques éosinophiliques, ulcères au niveau de la face, lèvres, oreilles ou au cou.
6)-Alopécies extensive féline flancs,queue ou membres postérieurs
7)-Alopécies extensive abdominale.
8)-Pas de lésions érodées ou ulcérées des membres postérieurs.
 9)-Pas de lésion sternale ou axillaire.
10)-Pas de nodules ou tumeurs.

"5 critères permettent d'établir un diagnostic de dermatite allergique féline avec une spécificité de 75 %.
Avec 8 critères,le praticien a une quasi certitude de diagnostic" dit P. Prélaud.

Chez le chat,il faut toujours penser aux puces, à la teigne et aux troubles du comportement avant d'envisager une allergie.
Cependant,une fois les puces éliminées et le régime d'éviction réalisé, il reste peu de molécules pour soulager les animaux a conclu mon confrère . (1).

 (1)-Résumé de l'article provenant de la Dépêche Vétérinaire n° 1259 (17 mai 2014) : "Reconnaître la dermatite allergique" d'Aurore Hamelin.


Quelques infos du blog qui ont été supprimés faute de place :

A propos des dermatites allergiques félines :

Une étude vient d'être faite par des vétérinaires dermatologues appartenant à 9 pays européens sur 502 chats présentant un prurit chronique.
Il ressort que 29% présentaient une DAPP ( dermatite par allergie aux piqures de puces), 12% une allergie alimentaire, 20% une autre allergie, et les 24% derniers avaient une dermatose d'origine non allergique (parasitaire à 29%, auto-immun à 12% et fongique à 11%).
Il existait peu de différence entre le groupe de chats à allergie alimentaire et les autres groupes.A noter toutefois que ces animaux présentaient plus fréquemment des troubles digestifs et une atteinte de la tête et de l'encolure.









3 commentaires:

Arnaud Veto a dit…

Pour faire un commentaire ou poser une question, allez au démarrage du blog arnaudveto.blogspot.com.

Aucune réponse ne sera faite ici.

Chantal Desidées a dit…

Bonjour, j'aimerais vous envoyer un message pour poser une question mais le nombre maximal de commentaires (5000) est atteint et rend impossible toute publication. J'ai suivi votre traitement concernant l'ulcère atone (allergie aux puces) et après une phase d'amélioration cela s'aggrave, j'aurais aimé en discuter avec vous avant de recourir une nouvelle fois à l'allopathie...Merci. Cordialement CW

Unknown a dit…

Bonjour j'ai mon chat qui a une dermatite miliaire que même mon véto ne peut pas soigner. J'ai acheté en homéopathie rescue urtica urens 5ch et nux vomica 7ch . En attendant de voir un spécialiste véto en dermatologie. Que me conseillez vous comme posologie. 3 granules de chaque par jour avec 4 gouttes de rescue par ex ?