Membres

Vos impressions ici :



Écrivez vos impressions sur ce blog et son auteur (et non des demandes de renseignements)

http://www.livre-dor.net/livre.php?livredor=130290.

vendredi 11 mars 2022

 ALERTE, CHENILLES PROCESSIONNAIRES !







 Vous avez peut-être remarqué que cette année ces chenilles sont particulièrement nombreuses et les symptômes de leur envenimation dévastateurs. Je constate qu’en plus de la souche (un extrait de ces chenilles de la famille Bombyx dilué et dynamisé), nous aurons besoins d’autres remèdes, qui couvrent notamment les symptômes: d’hypersensibilité, de brûlure, d’œdème, de nécrose, de douleur, d’altération de l’état général, de choc…

 LA CHENILLE: BOMBYX PROCESSIONEA : 

Les principales étapes de la vie de ce charmant insecte qui ravage les pinèdes des régions tempérées (surtout méditerranéennes ou atlantique): Papillons Mâles et femelles gris et velus, nommés Thaumetopaea pityocampa, ils sortent de terre en juillet/aout. Ils s’accouplent immédiatement et meurent en moins de 24h. Ponte La femelle va pondre ses oeufs en manchon sur les aiguilles de pin et les recouvre d’écailles qu’elle porte sur son abdomen: les manchons ressemblent à des bourgeons de pin.

 Éclosion et larves : éclosion 20 à 30 jours plus tard, et passage par 5 stades larvaires (de vertes peu poilues à rousses avec poils orangés. Les larves sont reliées entre elles par de fins réseaux de soie en permanence et communiquent par contact tactile et vibratoire. Elles mangent les aiguilles du pin en abondance et se déplacent en colonies sur l’arbre. Les oiseaux insectivores tels que les coucous, les huppes ou les mésanges sont les prédateurs naturels de ces chenilles. Nid Lors des premiers froids elles commencent à fabriquer de denses et soyeux cocons blancs, véritables usines thermiques qui emmagasinent la chaleur du jour: elles peuvent survivre jusqu’à -12°C. Procession Toujours reliées par un fil de soie si elles ne se touchent pas, elles sortent en file indienne à la fin de l’hiver ou au printemps (dès que la température dépasse 10°C). Nymphe Lorsque la température attend les 22°C chaque larve va s’enfoncer dans le sol dans une zone chaude et dégagée où elle va fabriquer un cocon individuel, qui deviendra la chrysalide de la nymphe. La période de nymphale peut être très longue si les conditions sont mauvaises, ce qui explique les éventuelles résurgences du nuisible après destruction massive. C‘est une diapause (= arrêt) : la morphogénèse (= métamorphose) ne reprend qu’un mois avant la sortie de l’adulte. Poils urticants Orangés, brillants, fusiformes et barbelés, véritables harpons microscopiques. Ils sont groupés en poches appelées miroirs sur chaque segment dorsal et projetés en l’air par les chenilles l’une après l’autre en cas d’agression. Libérant leur venin en se brisant, ils peuvent constituer un véritable barrage empoisonné à l’échelle d’une forêt entière si toutes les chenilles s’y mettent! Le venin provoque une libération massive d’histamine et des réactions physiologiques violentes en cascade

. LES SYMPTÔMES ENVENIMATION :

 Tous nos animaux domestiques peuvent être touchés, en particulier les chiens (jeunes au comportement explorateur ou vieux qui oublient la prudence…) et les chevaux (prés sous les pins, herbe contaminée…) Les poils peuvent rester en suspension dans l’air ou être transportée par le vent et pénétrer facilement dans la peau, les canaux respiratoires et même les yeux. Un contact avec ces poils urticants peut provoquer, peu après l’incident :

 • Des éruptions cutanéo-muqueuses douloureuses : brûlures, démangeaisons, irritations, inflammations. Les lésions de la langue sont les plus fréquentes, impressionnantes et dramatiques. 

• Des réactions allergiques violentes : asthme, œdèmes, voire un choc anaphylactique.

 • En cas de contact avec les yeux : une conjonctivite (yeux douloureux, rouges et larmoyants), voire une cécité passagère apparaît quand un poil vient s’enfoncer dans les tissus de l’œil après frottement. 

EN PRÉVENTION:

  Un traitement préventif* sous forme de « recette » que je n’ai jamais appliquée, mais qui pourra peut-être intéresser certains propriétaires anxieux: 

- BOMBYX PROCESSIONEA 5CH 1 granule 1 ou 2 fois par semaine 

EN CURATIF: 

1- Selon l’état de l’animal (s’il est conciliant ou pas etc..) choisir entre: -Rincer = compliqué, douloureux, risque de casser les poils encore davantage. A l’eau claire +/- bicarbonate de soude (1 cuillère à café pour un verre d’eau). Attention: mettre des gants et des manches longues. -Ne pas rincer = laisser les poils urticants en contact sur place.

 2- Dans tous les cas: Mélange de base: - BOMBYX PROCESSIONEA 7CH - HISTAMINUM 7CH Un granule de chaque dans une bouteille à secouer avant l’emploi** Quelques gouttes de ce liquide dans la gueule. On peut aussi bien sûr mettre un granule de chaque remède sous la langue après dynamisation. Toutes les 5 minutes, puis espacer dès que çà s’apaise: tous les quarts d’heure, puis toutes les heures, puis 4 fois par jour. 3- En complément selon les symptômes: Tous ces remèdes ou une partie sont à ajouter au mélange de base en fonction des symptômes et à donner de la même façon. On peut aussi bien sûr mettre un granule de chaque remède sous la langue après dynamisation. 

Tout cela en conduisant l’animal chez son vétérinaire pour un examen clinique et traitement complémentaire si besoin. :

 - APIS MELLIFICA 7CH: Gonflement rosé œdémateux, comme rempli d’eau, œdème de Quincke. L’animal s’arrête de boire et d’uriner (plus tard, la miction qui reprend sera un signe d’amélioration). Il pousse des cas suraigus. Agitation marquée, recherche le frais.

 - BELLADONNA 7CH: Gonflement rouge vif, très chaud Fou de douleur, très agité, soif intense par petites quantités 

- CANTHARIS 7CH: Plus rare mais caractérisé par une excitation sexuelle qui accompagne la douleur de la brûlure; petites mictions fréquentes. 

- ARSENICUM ALBUM 7CH: Brulure du 3ème degré avec atteinte de l’état général: épuisement profond mais avec une une agitation anxieuse, l’animal se lève, se rallonge, ne sait pas où ni comment se poser.. Aggravé la nuit Odeurs cadavériques Diarrhée, frilosité mais recherche un filet d’air frais, grande soif d’eau froide

 - CARBOLICUM ACIDUM 7CH: Choc anaphylactique avec ulcère et gangrène; noir, rouge foncé, brun, odeur putride La douleur parfois s’arrête d’un coup, puis reprend Ballonnements abdominaux concomitants

 - LACHESIS MUTUS 7CH Saignement noirâtre qui ne coagule pas, plaies bleu sombre ou violacées Amélioré par le froid et le soir, veut être éventé Peut avaler les solides mais pas les liquides (quand problème bouche), ne supporte plus le collier 

- MERCURIUS SOLUBILIS 7CH Beaucoup de pus collant, ulcères grisâtres, salivation visqueuse, odeur fétide, ne supporte ni le chaud ni le froid , grande soif. Peut avoir des impulsions méchantes

 - MERCURIUS CORROSIVUS 7CH: Id + des morceaux de chair se détachent

 - POUMON HISTAMINE 7CH: Crise d’asthme réactionnelle En espérant que le lecteur n’aura jamais besoin d’appliquer ces recommandations.

 Pour finir, pour les humains:

 • Éviter de fréquenter les endroits près des pins ou des chênes infestés, • Porter des habits couvrants dans une zone potentiellement infestée ou pour soigner son animal, • Ne pas les balayer pour éviter de former un nuage de poils urticants pouvant causer une atteinte respiratoire, oculaire ou cutanée, • Eviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade. • Bien laver les fruits et les légumes de son jardin en cas d’infestation à proximité, • Eviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés, • En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements. * En homéopathie uniciste la seule prévention valable est l’administration raisonnée (fréquence et dilution) du remède de fond de l’animal, SA substance alliée dans la nature. On active ainsi sa force vitale et son organisme est prêt à répondre au mieux à toute agression ou traumatisme externe, ainsi qu’aux déséquilibres internes.

 * * Toujours dynamiser un remède homéopathique avant l’administration.

Delphine LUGOL, docteur vétérinaire, consultante itinérante en homéopathie (n° ordinal (11939)

CONTACT /tél : 06 76 48 92 12  veto.homeo@gmail.com,

 hptts //www.vetohomeo.com/

f:DelphineLugol pro

mardi 14 septembre 2021


CALCAREA CARBONICA OSTRARUM

(par le Dr Delphine Lugol)

 UN CRAINTIF QUI VA LENTEMENT MAIS SÛREMENT

UN REMÈDE HOMÉOPATHIQUE TRÈS COURANT

 ILLUSTRÉ PAR L'HISTOIRE DE COPAIN ET DE SA GINGIVITE



Cet article a plusieurs buts:

Montrer que OUI! Une pathologie chronique aussi débilitante et tenace

qu' une gingivo-stomatite chronique féline à Calicivirus peut être soignée. Ou

plus exactement qu'un animal présentant cette maladie peut guérir sur un

plan plus profond que celui d'une disparition artificielle des symptômes. Et ce

sont les médecines holistiques qui sont dans ce cas-là les plus efficaces;

mais la tache est ardue et il faut du temps et de la ténacité. Chacun a sa

sensibilité pour l'une ou l'autre des techniques, et dans le cas de Copain ce

fut L’HOMÉOPATHIE UNICISTE (on l'appelle ainsi car elle vise à déterminer LE

REMÈDE UNIQUE DE L'INDIVIDU, remède qui agira sur TOUS ses troubles.

. C'est l'homéopathie historique, celle mise au point par Samuel Hahnemann).

Rappeler en décrivant les symptômes modélisés de Copain, son caractère et

le contexte de ses troubles qu'en homéopathie uniciste comme dans ces

autres pratiques holistiques l'individualisation est primordiale.

C'est par la détermination de son terrain individuel, grâce à une consultation très

détaillée, que ce minou adorable a retrouvé la santé. Le même remède ne

sera efficace pour la même maladie que si et seulement si l'animal présente

le même type de terrain, le même type de mental, les mêmes sensibilités,

etc… De même, en acupuncture on ne va pas placer les aiguilles au même

endroit sous prétexte que les deux individus se sont vus collé la même

étiquette allopathique, à moins (et encore!) de vouloir soulager

ponctuellement.

- Développer un aperçu du remède Calcarea carbonica ostrearum, toujours

l'un des plus utilisés de la matière médicale homéopathique, expérimenté par

Hahnemann lui-même il y a plus de deux siècles.


Copain est un chat de petite taille pour ses 11 ans; il a été trouvé déjà bien

malade dans la rue, et adopté à 9 ans à la SPA. Il souffre terriblement d'une

gingivo-stomatite avec palato-glossite à calicivirus; sa muqueuse buccale est à

vif, il crie en mangeant et en baillant, avec salivation, parfois saignements et

halitose.

Lors des crises sévères il est prostré, se referme sur lui-même dans son coin

et semble avoir peur. Ces symptômes se sont fortement aggravés après la

vaccination, qui a été arrêtée. 

Injections locales ou par voie générale d'antibiotiques,d'anti-inflammatoires

non stéroïdiens, de cortisone retard, 50 jours d'interféron, synergies de

phytothérapie, extraction totale des dents, laser, homéopathie pluraliste,

fleurs de Bach… la liste des traitements essayés est longue et on peut dire

que Pauline se démène pour lui trouver une solution de confort.

L'année de son arrivée au refuge il a développé un coryza et déclaré un

diabète qui s'est finalement stabilisé après quelques mois sous Caninsulin

(insuline). Il est resté prostré dans un coin du box, caché, apathique.

Chez Pauline, avec la confiance en elle s'est dévoilée son autre facette: câlin

(avec elle seulement) et foufou, très joueur pour son âge!

Cependant il crache et fuit quand quelqu'un d'autre approche, ou s'aplatit,

terrorisé.

Calme, introverti, il se laisse manipuler et n'est jamais agressif, sauf quand

on lui reprend sa carcasse de poulet.

Curieux et méfiant, il va vers la nouveauté puis s'enfuit en courant.

La musique douce le détend très sensiblement.

Lorsqu'il est stressé (voiture…) il reste prostré sans miauler ni bouger.

Il rêve "fort"avec spasmes, et parfois se réveille brusquement un peu

désorienté.

Il est très frileux, toujours collé à une source de chaleur et de lumière. Il met

même sa tête dans l'abat-jour quand l'ampoule est allumée! (Chaque animal

a toujours des particularités étonnantes, traits de caractère attachants et

bizarres, souvent attendrissants et c'est justement ce qu'on recherche en

homéopathie uniciste. La consultation est ainsi pour moi plus profonde, plus

amusante et subtile que celle de l'allopathie. Le "gardien" se détend, sourit, on

évoque l'enfance, les bêtises, les mystères… J'aime beaucoup ces moments

où ensemble on oublie la souffrance et on essaie de cerner l'individu dans

son essence.

Selles très dures et noires, tous les 4 jours seulement, sans besoin

improductifs.

Il a souvent le hoquet ou des spasmes après avoir mangé.

Bien que castré, il bouge parfois voluptueusement le bassin sur son plaid ou

quand on le caresse, et lèche son pénis en érection.


Je vais essayer 2 remèdes en plusieurs dilutions sans résultat vraiment

intéressant.

Puis je donne Calcarea carbonica ostrearum (plus communément appelé par

son petit nom"Calcarea carb") en basse dilution, moins forte mais moins

sujette à un effet d'aggravation initiale.

3 semaines après Pauline me déclare qu'il a moins bavé, les troubles

digestifs se sont calmés, il a mieux mangé. L'amélioration s'est arrêtée dès

l'arrêt de la prise.

Ensuite on passe à un mois avec une dilution puissante mais spéciale,

utilisée parfois dans les cas chroniques anciens et nécessitant des prises

répétées. Une haute dilution plus classique (qui ne se donne qu'une fois et

agit pendant un mois ou plus! ) aurait pu causer une forte aggravation initiale,

une crise de guérison chez un animal déjà très souffrant.

Au bout de 15 jours Copain demande à manger, est moins difficile pour les

repas, bave moins et montre à son allopathe qui n'en revient pas des

gencives presque neuves!!

Il joue même tout seul.

Après l'arrêt, Pauline n'a pas eu pour le moment à redonner le traitement. Ils

ont déménagé sans soucis, elle est partie en vacances et l'a laissé en

pension où, surprise, il s'est montré très câlin!

Il peut même bailler comme un lion…

Copain a retrouvé sa joie de vivre. Cela me redonne du courage pour les cas

où l'enquête piétine, car il y en a et c'est çà aussi le quotidien de

l'homéopathe uniciste. Mais quelle merveilleuse médecine qui aide l'individu

à retrouver sa force vitale, sa force de guérison, grâce une information

précise et précieuse se trouvant tout simplement dans la nature autour de

nous… :


PETITE FICHE CALCAREA CARBONICA OSTREARUM :

C'est un remède dont la souche est de la coquille d’huître carbonisée.

Peureux, frileux, lent, manquant de confiance en lui et en l’extérieur; il se

referme sur lui même au moindre problème, et s’extériorise surtout pour

manger et se reproduire… Physiquement: problèmes de digestion, de

croissance... et beaucoup d’autres, car c'est un immense remède.


Mental:

- semble avoir des difficulté pour apprendre, mais c'est qu'il lui faut du temps;

il peut bloquer si on le pousse trop; têtu. Une fois en confiance et la chose

apprise il ne l'oubliera jamais. Il peut même faire des prouesses (la perle de

l'huître!) si on lui laisse le temps et qu'on ne le brusque pas.

- pas très actif, casanier.

il a beaucoup de peurs. Parmi celles-ci on trouve chez les humains (on le

capte aussi chez certains animaux) une peur de mal faire et peur qu'on se

moque de lui.

il peut être extrêmement anxieux s'il ne se sent pas en sécurité et si sa

routine est perturbée. Dans ces cas-là son système de défense est de se

retirer dans sa coquille.

(Le pauvre Copain qui comme on le voit ne fait pas partie des gros loubards

a dû souffrir plus qu'un autre dans la rue et jusqu'à son installation dans un

environnement rassurant, d'où l'apparition de ses divers troubles)

Physique: systèmes touchés:

- développement et métabolisme (lents ou dysharmonieux),

- fonctions physiologiques (vomissements dus au lait, diarrhée ou

constipation sévère sans envie),

- ganglions et système glandulaire,

- tissus musculaire et osseux (blessures suite à des efforts),

- systèmes respiratoire et articulaire (dos),

- phanères (peau, poil, griffes, dents)…


Large panel! 

Mais il n'y aura retour global à la santé avec ce remède que si le

mental est celui décrit ci-dessus et si les généralités du remèdes sont présentes.


Généralités:

- animal frileux et sensible au froid (aggravé ou déclenché par un temps

froid et humide, par les courants d'air)

- aggravé aussi par le moindre changement dans sa vie et l'anxiété

- aggravé par l'effort physique, visuel ou mental

- friand de choses indigestes, gros mangeur (qui digère mal)



 Delphine Lugol  ⚪

 Docteur vétérinaire 

Consultante itinérante en homéopathie uniciste

Numéro ordinal 11939

https://www.vetohomeo.com/


mardi 23 février 2021

 



                                               
                                                        PULSATILLA: TU M'AIMES, DIS?

 Beaucoup d'heureux parents adeptes de l'homéopathie connaissent Pulsatilla, remède de la sphère ORL et des maladies infantiles. Mais ont-ils remarqué le contexte d'apparition des symptômes en jeu? Chagrin d'amour, séparation de proches, sevrage, déception amicale… toutes les pertes ou variations dans les signaux d'amour émis par leurs proches fragilisent Pulsatilla et l'entraînent vers la somatisation.

 Il en va de même pour ceux de nos chers animaux de compagnie qui auront besoin de ce remède. De surcroît, à tous ces facteurs déclenchants mentaux s'ajouteront ceux concernant la vie privée de leurs maîtres, car rien n'échappe à celui qui est avide d'amour fusionnel. Nous allons étudier en détail les problèmes physiques et mentaux relevant de ce grand remède homéopathique, afin de savoir l'utiliser en aigu de façon ponctuelle (basses dilutions fréquemment sur une courte période). Nous pourrons aussi apprendre à repérer l'individu dont le remède de fond est Pulsatilla. 

Selon les principes de l'homéopathie uniciste, si celui-ci reçoit son Pulsatilla à bon escient en moyennes ou hautes dilution, sa force vitale augmentera, lui conférant une meilleure santé mentale et physique; l'exemple de l'adorable Clochette et de son "regard Pulsatilla" inoubliable nous accompagnera dans cette démarche. Comme on le verra, le remède de fond apaise aussi les symptômes d'origine héréditaire ou congénitale. 

 LA SOUCHE: L’ANÉMONE PULSATILLE 

Afin de mieux comprendre la symptomatologie d'un remède homéopathique il est très important de connaitre les caractéristiques de sa souche.

 Penchons-nous donc sur cette Anémone pulsatille. C'est une "alpine" qui pousse dans toute l'Europe plus volontiers en altitude.Très vivace et toxique, elle appartient à la famille des Ranunculaceae. Cette jolie plante dont la hampe est longue et soyeuse, recouverte de poils, porte une fleur solitaire pourpre ou violette en forme de cloche, trop lourde pour la tige d’où son nom de coquelourde. On voit les fleurs osciller dans le vent d’avril. Fraîche et non diluée ni dynamisée, cette plante est toxique, caustique et irritante. Les fleurs, séchées au four et pulvérisées, permettent l'élaboration d'une poudre à éternuer réputée pour chasser les migraines. C'est la fleur et sa tige qui sont séchées, diluées et dynamisées pour la préparation du remède.

 LES SYMPTÔMES MENTAUX: 

C´est la "girouette" parmi nos remèdes, comme la fleur battue par les vents: la manifestation de ses symptômes est très variable : animal très bien une heure, et très misérable la suivante (id pour les symptômes physiques).

 Pulsatilla dit "aimez-moi les uns les autres!". Il porte en lui un fantasme d'amour fusionnel, dont l'amour maternel est le modèle, pour lequel il abandonnera volontiers toute velléité d'autonomie. Il est enfermé dans une véritable dépendance affective (souvent réciproque au niveau de son maître!). Disposition très accommodante mais capricieuse. Doux, soumis, veut être porté, cajolé. Animal timide et peureux, affectueux, et parfois silencieux, comme mélancolique, mécontent; il aime être consolé. Ne veut pas être touché mais être porté. Besoin de compagnie, particulièrement au crépuscule qui peut l'angoisser. Pleure, gémit très facilement, et passe rapidement à l'humeur inverse. Instinct maternel. 

SYMPTÔMES PHYSIQUES:

 - états catarrhaux, écoulements copieux et crémeux jaunes non irritants: conjonctivites, otites, rhinites…

 - toux grasse le jour, sèche nuit 

- pathologie veineuse type stase: varices

 - surcharge gastro-intestinale: les graisses l'indisposent très facilement. Il aime les aliments inappropriés ; les selles sont très changeantes: jamais le même aspect d'un jour à l'autre.

 - langue recouverte d'un enduit épais blanc ou jaune

 - problèmes de chaleurs chez les femelles: souvent tardives, irrégulières, changeantes; lactation de pseudo gestation (=grossesses nerveuses) 

- orchite, hydrocèle, prostatite pour les mâles

 - on note généralement une absence de soif et un refus de boire quand il est malade. 

GÉNÉRALITÉS: 

Aggravation:

 - le soir

 - par le chaud (dans une pièce chaude), l'humidité 

- par le toucher

 - par la nourriture riche, le porc, les fruits 

Amélioration :

 - par les mouvements légers,

 - par les applications froides 

- par le frais: recherche toujours le frais, le grand air, mais frileux (influence importante du temps).

 

QUELQUES CAS AIGUS TRAITES AVEC PULSATILLA :

 - Otite séreuse qui s'est déclenchée un soir avec écoulement jaune clair non irritant, sur un animal qui refuse de se laisser toucher et gémit en fin de journée. 

- Coryza d'un chat très attaché à ses maîtres laissé en pension pour le weekend. Il éternue surtout quand il est à l'intérieur. 

- Grossesse nerveuse de la chienne lors de la gestation sa maîtresse. Pleure en regardant celle-ci toute la journée, ne veut plus dormir dans le noir dans la cuisine. 

- Le lendemain d'un méchoui, le chien de la famille alterne selles très liquides et selles plus formées avec mucus sanguinolent. L'animal ne veut plus sortir et tremble, mais reste allongé sur le carrelage frais et le museau dans le petit filet d'air passant sous la porte. 

- Conjonctivite avec larmes blanchâtres profuses chez un veau au sevrage.


 UN CAS CHRONIQUE DE REMÈDE DE FOND PULSATILLA : 

                                             CLOCHETTE, UN REGARD INOUBLIABLE


Clochette, douce femelle teckel de 5 ans, présente divers troubles physiques chroniques dus à la fragilité de ses intestins et à sa conformation chondro-dystrophique (long dos et membres incurvés et courts, conformation qui prédispose aux hernies discales et aux douleurs articulaires des pattes ) ainsi qu'un hyper-attachement problématique à sa maîtresse.

 Description de la situation:

 Mental:

Clochette est très en demande, veut toujours être dans la même pièce que sa maîtresse, de préférence tout près d'elle, sinon elle pleure et gémit. Elle en devient dictatoriale, l'appelle depuis son panier. Elle aime que sa maîtresse lui tienne son os quand elle le ronge. Elle a peur des endroits inconnus. Le chat, avec laquelle elle dormait et vivait en permanence (jamais seule), est décédé 3 mois auparavant. Elle est timide et joyeuse, "charmante, sensible, très douce, fidèle, a un regard profond et n'a d'yeux que pour ses maîtres." Elle a peur des endroits sombres et des lieux inconnus. S'il y a des tensions dans la maison elle s'interpose en gémissant. Elle aime être au centre quand il y a de la visite. Semble dotée d'une certaine clairvoyance (sait quand un membre de la famille va revenir). En ce moment elle pleure avant de s'endormir. Ambiance familiale: les enfants ont quitté la maison récemment. La propriétaire souffre également de troubles digestifs depuis que son mari a commencé à s'éloigner de la maison. Et à présent, la séparation est effective; elle la vit douloureusement mais avance sur le chemin de la reconstruction, et aimerait aider sa chienne à faire de même.

 Physique:

Le poil devient instantanément gras et chargé de pellicules dès qu'elle est malade, stressée ou souffre. Elle aimait courir vite dans le jardin, aime l'extérieur lorsqu'elle n'a pas mal au dos. Elle ne supporte pas la chaleur. A déjà fait une montée de lait (= lactation de pseudo gestation). Elle a toujours faim mais déclenche une diarrhée parfois hémorragique dès qu'elle mange autre chose que ses croquettes vétérinaires à visée gastro-intestinale, qui ne semblent pas la rassasier. Lorsqu'un visiteur arrive cela déclenche sa faim; elle enterre parfois ses croquettes. Elle a déjà présenté 6 épisodes de boiterie, paralysie postérieure ou parésie, nécessitant des consultations d'urgence ( d'après ces symptômes, leur fréquence et la prédisposition raciale je suspecte une ou plusieurs hernie discale, mais pas examens plus poussés jusqu'ici). Elle a fait récemment une crise dors-algique dont elle n'est pas tout fait remise. D'après ce tableau très caractéristique, je prescris Pulsatilla, en moyenne dilution (30K) répétée pour sortir de la crise subaiguë que Lilou traverse. Quelques jours plus tard elle marche beaucoup mieux. Se procurer le même remède en plus haute dilution (200K) pour agir en profondeur dès que l'amélioration s'arrête. Sa maîtresse, suivie en homéopathie uniciste également, a bien compris la consigne et lorsqu'elle est à nouveau plus fatiguée et gémissante Lilou reçoit sa dose: son énergie vitale remonte, elle sort avec entrain matin et soir. Ainsi, après des tests de diverses dilutions et détermination de celle qui lui convient le mieux, après un nouvel épisode bref de parésie postérieure heureusement résolu grâce à Pulsatilla en basse dilution, Clochette semble stabilisée physiquement et apaisée mentalement. Elle garde un gros appétit mais digère mieux.

 Sa maîtresse elle aussi poursuit son chemin de vie avec l'homéopathie, et son homéopathe lui a d'ailleurs prescrit Pulsatilla qui lui a fait beaucoup de bien… comme par hasard! Il est notable que bien que Pulsatilla ne soit pas connu pour être particulièrement intéressant sur les paralysies ou parésies postérieures, l'amélioration a été flagrante sur ce point. C'est que lorsqu'on donne à un individu son similimum ("remède pour la vie", remède de fond) ou un remède qui s'en rapproche fortement, son énergie vitale est tellement libérée qu'il peut trouver la force de vivre paisiblement avec des problèmes lésionnels importants. Je serais curieuse d'objectiver l'état du dos de Clochette au scanner, mais il est pour le moment inutile d'effectuer des examens complémentaires. 

On voit aussi le confort et l'espérance de vie augmenter de façon surprenante chez des animaux dont certaines constantes biologiques hors des normes signent pourtant des lésions sévères (chats avec insuffisance rénale par exemple). Il "suffit", et c'est un challenge que l'homéopathe passionné essaie de relever à chaque fois avec ardeur, de réussir l'enquête et trouver parmi les quelques 2000 remèdes qui existent pour le moment la substance alliée, propre à cet individu. C'est toute la beauté et la difficulté de cette médecine exigeante.

 Merci à Mme X et à son adorable Clochette! Bon chemin à vous deux et soyez heureuses…  

Vétérinaire consultante en homéopathie uniciste
https://www.vetohomeo.com
f: DelphineLugol pro
veto.homeo@gmail.com
06 76 48 92 12



jeudi 29 octobre 2020

OPIUM OU LA SIDÉRATION

 



OPIUM OU LA SIDERATION


                                                par le Dr Delphine Lugol, vétérinaire uniciste





Trac, crainte, peur, frayeur, panique, terreur… Les conséquences de ces émotions, si elles pénalisent le bien-être de votre animal, peuvent être gérées au quotidien par l'homéopathie en basses dilutions, ou travaillées plus en profondeur grâce à l'homéopathie uniciste en dilutions plus hautes.


Tout d'abord je présente mes excuses pour deux tics de langage:

1°/ le raccourci que nous homéopathes utilisons pour parler d'une substance: "un type de personne nécessitant le remède Opium" devient "Opium" dans notre jargon, comme si c'était un personnage. Il devient même en homéopathie uniciste un archétype avec de nombreux traits de caractères, fragilités ou conformation physiques et psychiques, etc…

2°/ le mot de "remède" (désuet synonyme de médicament, celui-ci ayant une connotation plus pharmaco-chimique). Nous l'avons gardé depuis la naissance de l'homéopathie à la fin du XVIIème siècle.


Ensuite un petit rappel: En homéopathie bien davantage qu'en allopathie, connaitre finement les caractéristiques d'une substance est indispensable pour avoir un résultat;"l'homéopathie çà ne marche pas sur moi" ou "çà marche sur mon chien mais pas sur mon chat" est une conclusion trop hâtive: l'important est de trouver LE remède correspondant parfaitement aux SYMPTOMES OBSERVÉS (et pas au nom de la maladie!).



Les deux principaux remèdes parmi les dizaines qui peuvent être utilisés pour apaiser les conséquences de peurs et frayeurs sont Opium crudum et Aconitum napellum.

Mais alors qu'une frayeur (ou son rappel par des événements qui la ravivent), génère chez Aconit une agitation permanente, une peur de la peur et une alerte extrême, Opium apparaîtra choqué, vidé de sa force vitale, sans réaction.





LA SOUCHE DU REMEDE OPIUM :









L’opium est le latex qu'exsude la capsule du pavot somnifère ou pavot à opium (Papaver somniferum).

Plante herbacée annuelle ( 30 cm à 1.5m) de la famille des Papaveraceae originaire d'Europe méridionale et d'Afrique du Nord.

Le latex est récolté en le laissant couler le long d'incisions sur la capsule de la plante, après perte des fleurs et avant la maturation des capsules.

Il contient une grande concentration d'alcaloïdes dont la morphine, la codéine, et la narcotine. Ceux-ci ont une action sur le système nerveux central, le système de perception de la douleur, le centre respiratoire, la musculature lisse… et ont donné naissance à de puissants médicaments et stupéfiants.


UTILISATION EN HOMEOPATHIE :


OPIUM EN AIGU: SUITE DE FRAYEUR, DE TRAUMATISME CRANIEN OU ACCIDENT



La grande spécificité d'Opium est la SIDERATION, c'est pourquoi il peut être également utilisé en cas de choc sur la tête ou accident, mais aussi réveil difficile d'anesthésie ou overdose avec ces caractéristiques:


Sidération, inhibition de nombreuses fonctions:

  • de l'appareil psychique et du cerveau:

  • stupeur,

  • délire

  • arrêt sur image,

  • indifférence à tout

  • troubles de la mémoire

  • somnolence

  • convulsions avec stupeur entre les crises

  • coma

  • des grandes fonctions vitales:

  • douleur: l'individu semble ne pas la ressentir

  • respiration: ralentissement, apnée, asphyxie néo-natale

  • musculature lisse (atonie ou paralysie): fixité des paupières, rétention d'urine, constipation après une frayeur

  • musculature volontaire: tics, tremblements, aphonie

  • circulation: congestion tête, migraine, apoplexie




Remarque: efficace sur les convulsions, la constipation ou la rétention d'urine du jeune lorsque la mère a connu une grande frayeur durant l'allaitement (ou même avant: au cours de la grossesse). S'il tête encore on donne Opium à la mère qui le lui administrera tout en douceur à la mamelle!


OPIUM EN CHRONIQUE: LE TYPE OPIUM EN HOMEOPATHIE UNICISTE :


Opium garde en mémoire l'ambiance des évènements; souvent dans un état de stupéfaction, il se repasse le film de la scène avec le son et l'odeur en se déconnectant du présent. Il connait aussi bien les endorphines de la béatitude que l'enfer de la peur et de la douleur.

Mon équipe enseignante au CLH (Centre Liégeois d'homéopathie) l'a décrit ainsi: "Voulant le paradis ici et maintenant, il se distancie de la réalité qui l'effraie, tant et si bien qu'il finit par s'anesthésier, et même se paralyser".

Remarque: parfois la frayeur initiale n'est pas remémorée, elle peut même concerner la mère enceinte qui entraîne un état "Opium" chez le nouveau-né, puis le jeune en croissance.

Les signes cliniques chroniques sont ceux déjà décrits en aigu, mais sur un mode moins exacerbé, s'étalant sur la durée.


Mental:

  • absence de régulation alimentaire: boulimie ou anorexie.

  • ne se plaint de rien, ne souhaite rien

  • gentil et doux, mais rien ne le touche: remède de l’oubli

  • indifférence au plaisir, à la joie, ou au contraire parait drogué: dépression euphorique, exaltation sans raison

  • inertie

  • lenteur d'esprit (mais imagination forte)


Physique:


  • absence de douleur, peu de sensibilité aux impression externes et aux médicaments (l'animal qui a besoin de fortes doses d'anesthésie puis a du mal à se réveiller…)

  • au contraire: hyperacousie (hypersensibilité de l'audition)

  • face bouffie, chaude, lèvre et mâchoire pendantes

  • chaleur intense

  • sommeil lourd, ronflant, yeux ouverts, apnée du sommeil, somnambulisme

  • respiration très bruyante

  • paralysie, tremblements

  • parésie intestinale entrainant constipation avec évacuation de billes dures et noires avec épisodes d'obstruction intestinale; constipation sans besoin; constipation après une chirurgie (chez les oiseaux on peut trouver un jabot dur et gonflé, qui ne se vide pas, comme je l'ai observé sur une poule seule survivante après le passage nocturne d'un renard)

  • distension vésicale, rétention d'urine

  • aménorrhée (arrêt ou absence de menstruations ou chaleurs)


Symptômes aggravés la nuit, pendant le sommeil, par la chaleur, en mangeant, par la peur, la colère, les stimulants et drogues; améliorés par l'air frais, les boissons froides, en marchant constamment.

NB: les nouveaux-nés et jeunes Opium ont souvent une face vieillotte, ridée.


Cas cliniques :

-Penelope est floue

Mme et Mr D habitent à 140 km et viennent me voir pour leur chienne Pénélope car Mme est soignée par homéopathie uniciste pour des difficultés psychologiques. Elle connait le potentiel de cette médecine. Il faut que j'assure!

Pénélope est un fox terrier d'environ 5 ans, ils l'ont adoptée il y a deux ans: elle venait d'être trouvée sous l'orage au bord de la route.

Ses problèmes de malpropreté désespèrent ses maitres: elle a fait TOUS se besoins dedans pendant un an. Maintenant çà va un peu mieux.

Lors des orages elle est terrorisée: elle tremble, claque des dents, halète, bave, et cela même avant que l'orage arrive ou lorsqu'il passe très loin. Rien n'y fait, ces crises de panique la submergent. De plus Mme D ne supporte pas d'être en présence de quelqu'un qui a peur, cela la bouleverse profondément et peut lui provoquer des bouffées de colère… La situation est très compliquée.

Autres caractéristiques:

Pénélope claque aussi des dents quand elle a faim.

Elle respire très fort, au repos et la nuit.

Elle adore la pluie et la neige, craint beaucoup la chaleur, est très heureuse en voiture.

Aime aussi beaucoup la musique, Keith Jarrett et Bach (!), s'installe et soupire de bonheur.

Elle dort souvent sur le dos les quatre pattes en l'air.

Très sensible au bruit.

En consultation et tout au long de l'entretien d'une heure je suis en présence d'une chienne que je qualifie de "floue": elle frissonne de la tête aux pieds et claque des dents quasiment constamment; elle ne me parait pas vraiment présente, un peu à coté. Avec son poil blanc frisé on dirait un pauvre petit nuage tremblotant…

Auscultation: présence d'un souffle cardiaque.

Je lui donne d'abord Gelsemium, remède d'anxiété avec tremblements ("le plus grand trembleur de toute l'homéopathie" disaient mes professeurs), selles involontaires et problèmes cardiaques. Horreur! Une grosse aggravation avec retour en force des selles et pipis dans la maison. On attend, parce qu'un remède adéquat provoque souvent ce type d'aggravation avant que tout ne rentre dans l'ordre. Mais là l'amélioration qui devrait suivre ne se présente pas. Gelsemium étant un remède lent, je leur demande de patienter encore un peu… Pénélope reste malpropre et anxieuse, et Mme D s'énerve: "on dirait qu'elle veut qu'on la ramène au chenil". Alors ce fois il faut que j'assure, il en va du sort de la pauvre Pénélope.

Opium va tout arranger, ouf! Dès la première prise, Pénélope "semble plus présente et n'a pas réagi au tonnerre lointain".

Et maintenant tout va bien et l'harmonie est revenue dans la famille, notamment entre ce "chien-miroir" et sa maitresse à laquelle son homéopathe a également prescrit Opium!


-Résumé d'un autre cas clinique (d'un confrère):

Black, braque de Weimar craintif, pot-de-colle et très obéissant, présente des problèmes de peau. Ses particularités: il somnole beaucoup, et semble un peu limité au niveau cognitif: lorsqu'on enlève son matelas il est perdu et dort debout, il jappe après son ombre le soir, a peur de son reflet dans le miroir. Il va dans l'eau seulement jusqu'au ventre, car quand il n'a plus pied, il n'a pas l'idée de se cambrer pour tenir la tête hors de l'eau. 

Avec Opium sa peau s'améliore, il prend de la graine, joue davantage et s'émancipe!


CONCLUSION:


J'espère que cet article aidera à faire comprendre à la fois l'intérêt d'Opium et la puissance de l'homéopathie.

Un remède bien choisi, c'est à dire individualisé, peut s'avérer extrêmement efficace en aigu. Il agit très vite car il transmet une information vibratoire et non de la matière. En général il doit être administré en basse dilution, fréquemment jusqu'à amélioration. Opium utilisé ainsi va apaiser les conséquences de frayeur intenses. Mais attention: seulement si elles sont accompagnées de quelques uns des symptômes concomitants décrits précédemment! Sinon, il fera un "flop" et il faudra chercher un remède plus adapté.

Pour un cas chronique, s'il est judicieusement choisi et avec un travail précis sur les dilutions, Opium aidera la personne ou l'animal à trouver les ressources en lui pour surmonter un traumatisme ancien accompagné de symptômes physiques pénalisants, et vivre ainsi plus sereinement.

Dans ma pratique je suis émerveillée, lorsqu'un travail fructueux a été entrepris avec l'animal de compagnie en souffrance, de voir toute une famille évoluer au bénéfice d'une plus grande compréhension de la situation. Les énergies vitales bloquées dans la tristesse, la culpabilité, l'incompréhension ou l'angoisse à l'idée d'une solution plus ou moins radicale selon les symptômes sont libérées, et c'est toujours pour moi source d'une profonde gratitude pour cette belle médecine.

Vétérinaire consultante en homéopathie uniciste
https://www.vetohomeo.com
f: DelphineLugol pro
veto.homeo@gmail.com
06 76 48 92 12



 

mardi 26 mai 2020


MALADIE CHRONIQUE:INTÉRÊT DE L’HOMÉOPATHIE UNICISTE
                                              
Par le Dr Delphine Lugol
 Vétérinaire consultante en homéopathie uniciste




LA NOTION DE MALADIE CHRONIQUE :

Elle n'est pas tout à fait la même en homéopathie qu'en allopathie. Pour
l'allopathe, c'est une affection qui évolue sur le long terme. L'approche
homéopathique s'avère intellectuellement déroutante au départ
puis extrêmement intéressante: elle postule qu'en dehors des épisodes
aigus vrais (comme les accidents), le patient ne présente qu'une seule
maladie, que ce soit dans le temps de sa vie ou dans l'espace de son corps.
Elle englobe la totalité de ses problèmes chroniques physiques et psychiques; on la nomme sa maladie endogène. Chacun a la sienne, et elle résulte de sa façon plus ou moins réussie de s'adapter au monde extérieur.

Prenons l'exemple de Ficelle, griffon de ma connaissance

. Sa maladie endogène englobe:

-ses douleurs articulaires au bord de la mer
-ses abcès inter-digités l'hiver
-ses cauchemars en début de nuit
-ses hululements lorsque sa maîtresse joue de la clarinette, etc...
Certains symptômes (ou la façon dont ils s'expriment) sont différents d'un
individu à l'autre, et intéressent davantage l'homéopathe que les
symptômes pathognomoniques de la maladie (= habituels).
-Illustration sur un cas aigu (c'est plus simple): deux chiots de la même
portée atteints de gastro-entérite à parvovirus. En plus des symptômes
digestifs pathognomoniques, l'un présentera une agitation, une soif intense
et des gémissements, tandis que l'autre restera apathique, abattu et ne
boira pas. Ils recevront deux remèdes totalement différents.
-Illustration sur une insomnie chronique chez un humain: si elle est
accompagnée de palpitations et d'excitation mentale on peut la traiter avec
Coffea cruda, le café, celui-là même qui à doses pondérales provoque ces
symptômes; pour une insomnie sans palpitations et avec somnolence, il
faudra trouver un autre remède...
Vous trouverez une illustration de cas chronique vétérinaire de ma
patientèle, plus étayée, en fin d'article.

QUE SIGNIFIE HOMEOPATHIE "UNICISTE"?

Le traitement en unicisme s'appuie sur le choix d'un seul remède. Une et
une seule substance naturelle va pouvoir couvrir l'éventail de tous les
symptômes qu'exprime le malade, de la tête aux pieds (ou à la queue!):
c'est elle que l'homéopathe uniciste doit découvrir. Dans le cas de la
maladie endogène de l'individu, il va falloir repérer les symptômes les plus
fiables ET les plus singuliers, individualisés, sur la totalité de son corps/
mental sur toute sa vie. D'où l'importance de la participation active du
patient (ou de son maître en cas véto, de ses parent en pédiatrie etc...)
Le principe de similitude exige une étude très poussée de la matière
médicale de chaque substance et une ou plusieurs consultations
minutieuses afin de découvrir la singularité du malade et de la comparer à
celle du remède. Plus la similitude est complète, plus le retour de la force
vitale sera flagrant, complet et durable.
Quand au bout de l'enquête le remède adéquat est administré, l'équilibre
général revient (ou du moins un certain équilibre en cas de lésions
organiques irréversibles). La santé, le bien-être du patient sont restaurés peu
à peu, ou du moins sensiblement améliorés.
La même substance naturelle, si elle est bien choisie, diluée et dynamisée,
pourra à elle seule améliorer le patient durant toute sa vie, au niveau
fonctionnel, organique et émotionnel: c'est son allié dans la nature!

On a vu donc que l'uniciste prescrit un seul remède contre les différents
problèmes de l'individu. De plus, comme les hautes dilutions, très subtiles,
agissent en profondeur et longtemps, on donne pour les cas chroniques le
remède une seule fois pour plusieurs semaines. L'observance (= fait de se
conformer à ce qui est prescrit sur l'ordonnance, notamment en terme de
fréquence de prise, afin que le médicament soit efficace) en est grandement
facilitée!

Pour illustrer la subtilité de l'unicisme :

 voici l'histoire de "Gustave le footballeur" :

Gustave, 8 ans, est un yorkshire de ma patientèle.
Ceci est un compte rendu très simplifié de ma visite à domicile, avec
consultation et entretien d'une heure.
Lorsque j’arrive chez lui, Gus est déjà derrière la porte, balle rouge sous
l'antérieur droit, aboyant autoritairement pour me faire la passe. Autour de
lui son "équipe": une maman, ses deux filles étudiantes (dont la préférée de
Gus, partie à Paris depuis 2 ans), deux autres petits chiens plus âgés, et un
chat.
Le motif de consultation:

Gus est épileptique. Malgré son traitement en phytothérapie il fait toujours à
peu près une crise par mois. Exploration biochimique et imagerie médicale
normales.
Description des crises: il penche la tête en arrière, sursaute, puis se bloque
et se raidit pendant deux à trois minutes; il ne perd pas connaissance. Très
effrayé il regarde autour de lui, "cherche le regard".
Les antécédents pathologiques:
-Il a eu subit deux cystotomies pour lithiases urinaires (chirurgie abdominale
avec ouverture de la vessie pour retirer des calculs).
-Il tousse parfois d'une toux petite toux sèche.
Le mental:
Gus aime jouer, surtout à la balle et retrouve absolument toutes les balles
qu’on cache, même des mois après. Il n’aime pas qu’on s’occupe d’un autre
que lui. Il lèche beaucoup: plaies, larmes, yeux, urine+++, pieds. Il donne
des ordres, aboie pour qu’on lui ouvre la porte, pour qu’on joue avec lui,
pour qu'on arrête de s'occuper des autres. Il racle un peu du nez quand on
ne l’écoute pas. Il a peur des pétards, des feux d’artifice, du véto. "Il a un
caractère dominant mais peureux".
Il adore la mer, adore se baigner, nage beaucoup mais ne veut pas être lavé
ni séché: il grogne en mordant le séchoir. Après avoir mangé, il urine dans sa
gamelle.

Depuis ce cas j'ai pris pour habitude de demander aux propriétaires quels
surnoms ils donnent à leur animal. Car là ce fut édifiant :
-Griezmann (c'est un chien footballeur!),
-Doc (il lèche les plaies de toute la famille),
-Jalousie: elles n'avaient pas trop insisté sur ce point mais cela me semble
dès lors important.

Réflexion:

D'après ce tableau je pense déjà à un remède, mais je retourne à mon
bureau, c'est à dire mon ordinateur, mes cours et mes bouquins.
Je m'appuie sur les symptômes suivants, singuliers ET fiables:
la jalousie,
le caractère dictatorial,
la peur pendant les convulsions,
l'amélioration au bord de mer
et le léchage de l'urine.
Et je décide effectivement de donner Hyoscyamus à Gustave. Une dose en
200K, une seule fois.

Suivi:

Trois semaines après au téléphone :

-Pas d’aggravation (souvent une légère aggravation initiale est un bon signe:

le remède choisi fait bouger les choses, draine les processus en cours). Mais
ça va mieux:
-Les épisodes peureux ont diminué en nombre et en intensité.
-Il est plus sociable.
- Pas de crise épileptique.
Je ne donne pas de remède, on attend que la dose ait fini son effet.
25 jours après il refait une petite crise épileptiforme.
Toujours aussi dominant, plus sage en balade, plus agréable et moins
grognon.
Répétition de la dose.

Un mois et demi après: une joie suivie d’une contrariété entraînent à
nouveau une légère crise. Je donne Hyscyamus en 1000 K une fois et depuis
Gus n’a plus fait aucune crise d’épilepsie!
Un an après, les crises d'épilepsie ne sont plus qu'un mauvais souvenir,
Gustave n'est plus peureux et son caractère est plus équilibré. Cependant
voilà qu'il fabrique à nouveau des calculs vésicaux à répétition. Après 2
nouvelles chirurgies sa maîtresse repense à moi et m'appelle. J'aurais aimé
intervenir avant, le remède aurait peut-être évité l'urétrostomie d'urgence
(abouchement de l'orifice urinaire directement à la paroi abdominale, pour
shunter le pénis où les calculs se bloquent lors de la miction à cause de
l'étroitesse de l'urètre pénien). Il a de surcroit été réopéré après car l'orifice
de stomie n'était pas assez large pour laisser passer les plus gros calculs...
Nous arrivons à le remettre sur pied après ces grosses chirurgies et à stopper
le processus de production de lithiases avec le remède qui l'a guéri de son
épilepsie! Ce qui montre que Hyoscyamus a de grandes chances d'être le
remède de fond de notre Gustave, celui de sa "maladie endogène". Il va
surement l'aider dans d'autres circonstances de sa vie.

En conclusion: chaque cas est unique.

 Chaque consultation, même un"banal"coryza chronique ou une boiterie amène l'homéopathe uniciste à faire un passionnant travail de fond, une enquête pour connaitre vraiment
l'animal qu'il a en face de lui et pouvoir l'aider en profondeur.
Depuis que j'ai compris ce qu'était réellement l'homéopathie, ma vision de
l'équilibre santé/maladie a complètement changé et ma passion pour le
vivant s'est accrue. Je suis une vétérinaire épanouie: la subtilité et l'efficacité
de cette médecine est étonnante et m'émerveille encore quotidiennement.

NB: La recherche scientifique actuelle lève le voile sur le mode d'action de
l'homéopathie. Celle-ci est une médecine de l'information: on sait très bien
que les granules ne transmettent pas une molécule mais une longueur
d'onde. Des études comme le projet DYNHOM emploient des technologies
de pointe. Des chercheurs indépendants de haut vol comme le Pr Marc
Henry et le Pr Montagnié, prix Nobel de Médecine, s'y intéressent de près.
Pour en savoir plus, voici deux articles de mon blog où sont évoqués la
théorie physique des domaines de cohérence, la théorie quantique des
champs, les attracteurs étranges, l'effet papillon...:

-https://www.vetohomeo.com/post/dynhom-le-prouve-le-remède-
homéopathique-porte-une-information-spécifique-et-agit-épigénétiquement

-https://www.vetohomeo.com/blog/on-connait-le-mode-d-action-de-l-
homéopathie

Vétérinaire consultante en homéopathie uniciste
https://www.vetohomeo.com
f: DelphineLugol pro
veto.homeo@gmail.com
06 76 48 92 12